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Avant-match Patriots c. Rams

 

ATLANTA – LaDainian Tomlinson, l’un des meilleurs porteurs de ballon de l’histoire de la NFL, a été un témoin privilégié de la naissance du phénomène Tom Brady. La scène se passait en 2001, lors du troisième des 267 départs de la carrière de Brady.

 

Tomlinson en était à son année recrue avec les Chargers de San Diego et il n’a pas oublié le discours de ses entraîneurs qui débordaient de confiance en vue de cette confrontation.

 

« Ils croyaient que ce serait facile et ils disaient des trucs comme "Ils ont un jeune quart, on va l’attaquer, le blitzer, lui montrer des choses qu’il jamais vues" », s’est souvenu Tomlinson.

 

Le match commence, le blitz est utilisé à répétition, la pression vient de partout, les couvertures défensives sont complexes et Brady répond avec... une performance de 353 verges aériennes et deux passes de touché.  

 

« Je regardais le tout à partir des lignes de côté et il n’avait pas l’air ébranlé une miette. Je me suis dit "Oh, oh, cet athlète est spécial!" Voilà pourquoi je ne suis pas tant surpris de ses accomplissements », a raconté le membre du Temple de la renommée.

 

Ironiquement, Tomlinson trouve que Jared Goff ressemble à un jeune Brady à bien des égards.

 

« Ils sont semblables pour le gabarit et leur capacité de passer. Goff a un peu moulé son jeu sur Brady pas pour le faire à tout prix, mais parce que ça lui convient naturellement », a avancé LT qui sait que Goff a vu Brady comme une idole en grandissant.

 

Brady n’est plus un jeunot et ça ne le dérange pas du tout. À vrai dire, il se sent plus à l’aise dans le contexte particulier du Super Bowl. Par conséquent, sa préparation pour le match décisif devient plus facile.

 

« J’étais si jeune et si naïf tôt dans ma carrière. C’est moins le cas maintenant, mais j’adore encore la compétition. C’est probablement le premier amour de ma vie et j’en suis bien heureux », a expliqué Brady.

 

Avec toute son expérience, il n’est plus sur la même planète qu’à ses débuts quant à la compréhension du jeu. Cependant, il n’est pas impossible qu’il s’ennuie de ses jambes du début vingtaine quand Aaron Donald, Ndamukong Suh et compagnie le pourchasseront dimanche.

 

« Quand tu affrontes d’excellentes défenses, tu finis par admettre qu’ils vont réussir de bons jeux. Je me concentre donc à bien réagir pour ne pas empirer ces séquences, je parle de protéger le ballon. On sait que Suh et Donald sont excellents pour arracher le ballon aussi. (Dante) Fowler s’est déjà rendu à moi et (Samson) Ebukam est un bon joueur également. Ils ont définitivement un front défensif redoutable et il faudra être à la hauteur. On ne peut pas leur permettre de foncer trop souvent vers nous », a révélé Brady qui voudra utiliser la course pour qu’ils demeurent sur leurs gardes.

 

On doit ajouter que le coordonnateur défensif Wade Philliips a connu passablement de succès face à Brady.

 

« Wade est un coordonnateur incroyable. Voilà le portrait d’un combat de poids lourds. On souhaite seulement avoir le dessus sur le total de bons jeux », a noté Brady.

 

La grande vedette des Patriots se fiera sur les membres de sa ligne offensive et la contribution des ailiers rapprochés, dont Rob Gronkowski, pour lui fournir une protection décente. La ligne offensive des Patriots excelle depuis le début des éliminatoires n’ayant alloué aucun sac.

 

Brady trouve souvent une manière de mener son équipe à la victoire dans les derniers instants d’un match. Il est devenu le spécialiste de ces situations corsées dont il semble raffoler.

 

« J’ai toujours regardé ça comme une opportunité. Quand tu perds avec deux minutes à écouler, quelle est la pire chose qui peut se produire? C’est ce que tu perdes, parce que tu perds déjà. J’aborde donc le tout comme une situation gagnante puisque tu as la chance de l’emporter, tu peux jouer au héros. C’est la nature du sport, tout le monde rêve de réussir le coup gagnant peu importe le sport. Notre équipe répond très bien à ces situations sûrement parce qu’on met beaucoup l’accent là-dessus et je suis fier de mon équipe pour ça », a relaté le quart-arrière qui aurait voulu frapper le coup sûr victorieux s’il avait porté l’uniforme des Expos de Montréal (qui l’ont sélectionné en 18e ronde en 1995).

 

Brady n'était pas prêt à écouter McGinest

 

Brady le répète à qui veut l’entendre qu’il poursuivra sa carrière jusqu’à 45 ans. Son parcours continuerait pour trois autres saisons ou plus. Il n’est tout simplement pas prêt à réfléchir à ses exploits.

 

« J’avais une conversation privée avec Tom cette semaine et je lui disais "Tu réalises que c’est ton neuvième Super Bowl, ton troisième de suite? Si tu gagnes celui-ci, tu vas réussir quelque chose qui n’a jamais été fait avant. Ce serait ton sixième!" Mais il passait son temps à me relancer et me dire "Oui, mais je ne veux pas arrêter…" », a confié Willie McGinest.

 

À 47 ans, McGinest est rendu à l’étape de repenser à sa carrière et à celle de ses coéquipiers de la dynastie des Patriots. Son ancien partenaire défensif, Richard Seymour, pourrait d’ailleurs apprendre, samedi, que les portes du Temple de la renommée s’ouvriront pour lui.

 

« Les athlètes ne réalisent pas ce qu’ils accomplissent quand ils jouent parce que c’est le signe que leur carrière est finie. C’est la même chose qui m’est arrivée. On ne voulait jamais devenir complaisants et Tom en est le meilleur exemple », a ajouté McGinest qui a remporté le Super Bowl trois fois.  

 

« Je voulais juste lui faire comprendre que ce qui arrive avec cette organisation ne se reproduira plus jamais, plus jamais! C’est vraiment spécial à mes yeux et je ne crois pas qu’on reverra ça dans un autre sport non plus », a dit McGinest qui croit que Tedy Bruschi, Rodney Harrison et lui-même devraient aussi être admis au Temple de la renommée.  

 

McGinest en était déjà à sa huitième saison avec les Patriots quand Brady s’est emparé des commandes de l’attaque. Il n’a pas oublié son entrée en scène.

 

« Ce qu’on savait de Tom, c’est qu’il voulait prouver sa valeur, il n’était pas vu comme la prochaine grande vedette. Quand il est arrivé, il disait au propriétaire ‘Vous ne regretterez pas de m’avoir repêché. Quand je vais avoir ma chance, je vais vous le montrer. C’était sa confiance. Personne ne voulait plus cette chance que lui », a conclu McGinest. 

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