Depuis quelques années, le format des éliminatoires au football universitaire fait beaucoup jaser en raison principalement du faible niveau de compétition offert par le champion de l'association Atlantique en demi-finale canadienne.

Au cours des 10 dernières années, les équipes des Maritimes se sont toutes inclinées en demi-finale canadienne, et ce par un écart moyen de 34, 5 points.

On assiste à plusieurs matchs à sens unique dans toutes les conférences, en éliminatoires. Un changement de format est souhaité par à peu près tout le monde.

« Je pense que le temps est venu. Sans manquer de respect à certaines conférences, il y a beaucoup d’argent et de ressources invertis dans certains programmes et on pourrait très bien voir deux équipes de la même association dans le carré d’as. C’est de bonne guerre qu’il y ait des réévaluations concrètes de la situation », a mentionné l’entraîneur-chef du Rouge et Or de l’Université Laval, dont l’équipe a disposé des X-Men de St. Francis 63 à 0 à la Coupe Uteck.

« Il faut qu’on s’assoie et qu’on en parle en détail. On ne peut pas se permettre de vivre ce qu’on a vécu au cours des dernières années en espérant que ça va changer », a pour sa part soutenu l’entraîneur-chef des Carabins de l’Université de Montréal, Danny Maciocia.

Plusieurs hypothèses ont été lancées pour assurer un maximum de matchs serrés, surtout en éliminatoires. Peu importe les solutions étudiées, chez les dirigeants du sport universitaire canadien, on ne peut plus attendre avant de changer les choses.

« Je crois qu’il n’y aura pas assez de temps pour qu’il y ait des changements l’an prochain. On regarde pour le court terme, car dans cinq ou six ans ce serait trop. Il faut faire quelque chose maintenant », a maintenu la directrice en chef du Sport universitaire au pays, Lisette Johnson-Stapley.

« Ce qu’on a fait cette année, c’est de regrouper des représentants de chacune des associations, ainsi que des entraîneurs pour regarder les options.

Des discussions sont prévues à ce sujet, en marge de la Coupe Vanier, à Québec. Peu importe comment le dossier va se régler, on sait très bien que ça ne fera pas l'unanimité. Mais la solution retenue sera prise après une réflexion profonde et sérieuse.

« Il y a tellement de facteurs qui entrent en jeu. Parfois c’est une question géographique pour nos étudiants-athlètes et parfois c’est sur le plan financier », a souligné Maciocia.

Heureusement, lors des finales de la coupe Vanier, très peu de duels se sont terminés par des grands écarts dans le pointage. Il faudra voir si ce sera le cas samedi, entre les Mustangs de l’Université Western Ontario et le Rouge et Or.