Ne manquez pas le match entre l'Orange de Syracuse et les Cardinals de Louisville, vendredi prochain dès 19 h, sur les ondes de RDS et RDS Direct.

Si vous observez un match de football de l’Orange de Syracuse dans la NCAA, ne soyez pas surpris si vous voyez un nom qui vous semble familier sur le côté droit de la ligne à l’attaque. Matthew Bergeron, un bloqueur à droite originaire de Victoriaville protège le champ-arrière de l’Orange depuis l’an dernier.

Joint par notre collègue Didier Orméjuste dans le cadre de la mi-temps des matchs de la NCAA présentée à RDS, Bergeron est revenu sur le début de sa saison à Syracuse et sur ses espoirs professionnels.

Le parcours du gaillard de six pieds quatre pouces a débuté au secondaire alors qu’il s’est enrôlé dans un programme d’études axé sur le football. Après son parcours au niveau secondaire, Bergeron s’est joint aux Filons de Thetford Mines dans le circuit collégial AA du Québec. C’est à partir d’un camp organisé en partenariat entre son CÉGEP et l’Université de Syracuse que Bergeron est tombé dans l’œil des meilleures écoles du circuit universitaire américain.

« À la fin de ma première saison à Thetford Mines, Diego Ratelle et Maxime Lépinay (ses entraîneurs) et l’organisation nous ont amenés dans un camp NCAA qui est à Syracuse. Je me suis démarqué au camp et Syracuse et d’autres universités m’ont approché pour jouer. Je n’ai pas hésité à choisir Syracuse pour sa proximité avec la maison et pour le niveau de jeu de l’ACC. Je suis choyé. »

L’an dernier, Bergeron était devenu le premier joueur de première année de l’Orange de Syracuse à débuter un match au poste de bloqueur à droite après le départ en pleine saison du partant de l’équipe. Au cours de sa première saison, le jeune Québécois a été nommé au sein de la deuxième équipe de recrue par excellence par le site spécialisé Pro Football Focus. Il a également été nommé au sein de l’équipe par excellence académique de l’ACC.

Collectivement toutefois, la deuxième saison de Bergeron ne se déroule pas selon les attentes du Victoriavillois. « Nous avons connu une saison difficile jusqu’à présent avec plusieurs blessures importantes. Nous avons perdu les services de notre quart-arrière partant et de notre maraudeur qui était sur l’équipe d’étoiles. Nous avons également eu des blessures sur la ligne offensive, mais nous continuons de nous battre jusqu’à la fin », explique le gaillard.

Bien qu’il reste encore deux ans d’éligibilité à celui qui étudie en psychologie, Matthew Bergeron admet que l’attrait du football professionnel le fait rêver. « C’est certain que mon but est de joueur au niveau professionnel que ce soit la Ligue canadienne ou la NFL, si je peux être payé pour faire ce que j’aime c’est le meilleur des mondes. »

Si Bergeron vise le sommet de sa profession, c’est qu’il sait à quoi s’attendre, lui qui a affronté la meilleure équipe au pays dans la NCAA les Tigers de Clemson en début de saison. Un duel qui est allé à la faveur de l’équipe de Trevor Lawrence, mais dans lequel l’Orange a offert une bonne opposition. Questionné sur le sujet, Bergeron admet que d’évoluer dans la « Death Valley », est très spécial pour un Québécois originaire du Centre-du-Québec.

« C’est une expérience inoubliable. Tu as la chance de jouer contre des futures vedettes NFL et j’ai pris cette chance-là pour m’améliorer. En tant qu’équipe nous avions comme principe de compétitionner et c’est ce qu’on a fait. Nous n’avons pas eu le résultat qu’on voulait, mais on était content du combat qu’on avait livré à Clemson. C’était aussi le premier match que nous jouions cette saison avec des partisans et Death Valley c’est une autre dimension », avoue-t-il candidement.

« Ça représente beaucoup de pouvoir jouer contre des équipes comme Notre Dame. Il y a deux ans je regardais les éliminatoires de la NCAA avec mes amis dans mon salon. Je regardais les Alabama, Clemson, Ohio State et Notre Dame. D’avoir seulement chance d’entrer dans le stade et d’avoir la chance de jouer, je suis vraiment choyé. Je fais ça pour la famille et les amis qui me supportent », conclut humblement le numéro 60 de l’Orange.