FREDERICTON - Des restrictions à la frontière entre le Canada et les États-Unis, liées à la pandémie de la COVID-19, ont créé un obstacle majeur pour les membres canadiens d'un club de golf qui s'étend sur les deux pays.

Bâti à l'époque de la Prohibition, durant les années 20, le Club Aroostook Valley offre une boutique et un espace de stationnement qui se trouvent dans l'État du Maine tandis que le chalet et les allées du terrain sont situés au Nouveau-Brunswick.

Pendant des années, les membres venant du Canada ont pu traverser la frontière au poste de Fort Fairfield, au Maine. Toutefois, des inquiétudes provoquées par le coronavirus les empêchent de le faire. Et même s'ils le pouvaient, ils seraient forcés de se placer en isolement volontaire pendant 14 jours à leur retour à domicile.

Le retour du golf au Québec

« Malheureusement, en ce moment avec la frontière internationale qui est fermée, nos membres canadiens ne peuvent pas se rendre au terrain parce que les routes qui y mènent se trouvent entièrement aux États-Unis », a expliqué Stephen Leitch, le professionnel du club.

« Ils doivent traverser à partir d'un point d'accès officiel pour se rendre à notre espace de stationnement et ils sont incapables d'accéder au terrain de golf à l'heure actuelle. »

Leitch a précisé que des membres américains ont demandé à la Sénatrice Susan Collins d'accorder une exception spéciale pour permettre à leurs partenaires canadiens de traverser la frontière sans restriction.

« La clé pour résoudre le tout est que les responsables des douanes des États-Unis permettent un accès temporaire à partir du Canada pour les membres actuels du club jusqu'à ce que la frontière soit officiellement rouverte. Nous demandons à nos membres et amis d'envoyer un courriel à la sénatrice américaine Susan Collins et de faire part de leurs inquiétudes au sujet de l'existence future du club », peut-on lire dans un message affiché sur le site internet du club.

Leitch et d'autres employés du terrain sont des Canadiens et vivent au Nouveau-Brunswick. Ils ont cependant le droit de franchir la frontière parce qu'ils sont vus comme des travailleurs essentiels à l'entreprise.

Brent Hatchard, un membre du club domicilié au Nouveau-Brunswick, ne se fait pas trop d'illusions quant aux chances de se voir accorder une permission spéciale.

« Nous l'espérons, mais nous ne sommes qu'un petit élément le long d'une frontière (de 5000 kilomètres) avec moins de 200 membres. Nous ne sommes probablement pas assez importants pour que le gouvernement fédéral s'implique », ajoute Hatchard, qui qualifie le parcours de « bijou au milieu de nulle part » et considère qu'il est l'un des plus beaux autant dans la province que dans l'État.