L’Australien Matt Jones a mis fin à une disette de près de 7 ans et a finalement remporté une deuxième victoire en carrière sur le circuit PGA Tour en triomphant haut la main à la Classique Honda qui a pris fin dimanche à Palm Beach Gardens, en Floride. L’athlète de 40 ans a fait fi du vent et des verts ultra-rapides lors du week-end, distançant son plus proche poursuivant par la marge de 5 coups.

C’est avec beaucoup d’émotions qu’il a accepté le magnifique trophée de cristal remis au champion. « Le golf demeure un sport extrêmement difficile et on doit travailler très fort pour conserver son droit de jeu chaque année. J’ai dû attendre 7 longues années avant de savourer ce 2e titre, 7 années qui n’ont pas toujours été plaisantes » de mentionner le champion. Pourtant, à le regarder jouer cette semaine, on se demande pourquoi ce joueur ne fait pas partie de l’élite mondiale. Il a un élan très fiable, peut varier ses trajectoires à volonté et démontre un calme désarmant. De plus, c’est possiblement le joueur qui prend le moins de temps pour exécuter ses coups, un exemple à suivre. Ironiquement, il était jumelé à l’un des joueurs les plus lents, J.B.Holmes, lors de la ronde finale. Ce dernier a connu toutes les misères du monde lors du parcours ultime; il a rapporté une carte de 79 (+9) et a glissé de la 2e à la 46e position au classement final.

Matt Jones n’a jamais été en mesure de se rendre à Atlanta pour l’étape ultime du circuit, soit le Tour Championship. Suite à sa performance à la Classique Honda, il occupe dorénavant le 11e échelon du classement de la Coupe FedEx et est passé du 83e au 49e rang du classement mondial. Il sera donc du tournoi des Maîtres en avril prochain et obtient une exemption de 2 ans sur le circuit. Avec la dose de confiance qu’il vient d’acquérir, tous les espoirs lui sont permis, incluant une possible participation aux Jeux olympiques ainsi qu’une place sur l’équipe internationale en vue de la prochaine édition de la Coupe des Présidents en 2022. Ce qu’une victoire peut changer la perspective d’un golfeur professionnel!

Le parcours de championnat du complexe PGA National n’est pas de tout repos.  On compte pas moins de 16 trous avec des plans d’eau dans lesquels les joueurs ont englouti pas moins  de 270 balles durant les 4 jours de compétition. De plus,  le vent a changé de direction à quelques reprises, ce qui a eu pour effet de semer le doute dans la tête des joueurs tout en créant davantage de confusion sur les verts ultra-rapides de ce parcours. Plusieurs en ont arraché lors du week-end. Par exemple, Aaron Wise qui menait à mi-chemin du tournoi grâce à 2 rondes de 64. Il a éprouvé toutes sortes d’ennuis lors de rondes 3 et 4, particulièrement sur les verts comme en font foi ses 6 verts de 3 roulés ainsi qu’un vert de 4 roulés sur courtes distances. Il a finalement dû se contenter d’une égalité en 13e place.

La belle surprise du tournoi est sans aucun doute l’Américain Brandon Hagy qui était 6e joueur substitut en début de semaine. Il a finalement pris le départ suite à de nombreux désistements et en a profité pour ravir la 2e position, son meilleur résultat à vie. Cette prestation lui a permis de passer de la 178e à la 77e position au classement de la Coupe FedEx  et de s’enrichir de 763 000 dollars, sa meilleure bourse en carrière.

Place au Championnat mondial match play

La crème de la crème du golf professionnel sera réunie au Texas cette semaine alors que se mettra en branle, dès mercredi, le Championnat mondial par trous, réunissant les 64 meilleurs joueurs disponibles au classement mondial. Rappelons que l’on divise le peloton de départ en 16 groupes de 4 joueurs parmi lesquels un seul survivra à l’élimination. Par la suite, on continue si on gagne son prochain match sinon on rentre à la maison. L’an passé, c’est l’Américain Kevin Kisner qui l’avait emporté en finale devant son compatriote Matt Kuchar. Notez que 2 Canadiens sont au nombre des participants, soient Corey Conners et Mackensie Hughes.

Vous pourrez suivre le déroulement des 2 dernières journées de cette compétition, samedi et dimanche dès 14h, sur les ondes de RDS.