Ce qui retient le plus l’attention cette semaine chez les golfeurs inscrits à l’Omnium britannique et leurs entourages c’est, exception faite de l’accent régional, les importantes dénivellations du parcours qui sera utilisé à l’occasion de la 148e édition du championnat.

Le parcours Royal Portrush est beaucoup plus accidenté que ceux qui figurent généralement dans la rotation utilisée pour « The Open ». Utilisé à une seule autre occasion pour le tournoi en 1951, le terrain a subi d’importantes modifications depuis afin de respecter les standards requis par la Royal and Ancient pour obtenir le droit d’y tenir le championnat.

Des investissements de plus de 20 millions de dollars ont été nécessaires et faits sur une période de 10 ans pour créer l’espace du village médiatique et corporatif pour la tenue de l’événement.

On a donc utilisé 16 trous du parcours Dunluce et abandonné deux trous, les 17e et 18e, pour des fins commerciales et de communications;  puis créé deux nouveaux trous, les 7e et 8e, à partir de l’espace emprunté sur l’autre parcours du club, le Valley. On en a profité pour créer cinq nouveaux verts, huit nouveaux tertres de départ, une dizaine de nouvelles fosses de sable et même un tunnel d’une soixantaine de mètres de longueur.

Le résultat est magnifique. Le parcours est considéré comme difficile et honnête. Il n’y a pas de cachette au Royal Portrush. Les dunes de sable sont immenses. L’herbe longue est très longue et luxuriante. Les trous coudés comportent des angles d’attaque différents aux verts rendant ainsi les coups plus difficiles.

Il y aura 62 fosses de sable, le plus petit nombre des terrains utilisés. Mais attention le sable est différent et le positionnement des fosses a été étudié avec soin. Elles sont profondes et seront très punitives.

Le vent dictera bien entendu le choix de stratégie. Selon la direction du vent, on pourrait utiliser le bois de départ à une ou deux occasions tout au plus. Il faudra vraiment réagir en conséquence. Et comme ce fut le cas lorsqu’on a évolué sur les terrains les plus difficiles, savoir où aller et surtout où ne pas aller. Un coup mal placé peut aisément se traduire par un double ou un triple dans le temps de le dire. Plusieurs des coups d’approche trop longs pourraient s’avérer injouables pour la suite la balle étant emprisonnée dans les ronces et les escarpements qui bordent la propriété.

Le trou qui attirera l’attention est certes le 16e surnommé « Calamité ». Il s’agit d’un monstrueux par 3 qu’on peut étirer sur près de 250 verges qui se joue avec un vent généralement de face avec un vert surélevé. Les mauvais coups de départ laisseront place à des coups d’approche miraculeux en voulant sortir de véritables ravins.

Quels sont ceux qui pourront le mieux naviguer sur ce tracé?

Woods estime ne pas être « à son niveau optimal »

Nul doute que Brooks Koepka vient en tête de liste. Il a remporté le Championnat de la PGA et a terminé en deuxième position au Tournoi des Maîtres et à l’Omnium américain. Qui plus est, son cadet Ricky Elliott est originaire de Portrush et membre du club où il estime avoir disputé plus de 1 500 rondes de golf. Il est depuis deux saisons, le roi des tournois majeurs

On ne peut certes pas oublier Rory McIlroy, il est chez lui dans cette ville de l’Irlande du Nord qui compte 10 000 habitants. Il a grandi et découvert le golf sur ce parcours. Comment ne pas le compter parmi les favoris ?

Mais de l’avis de tous ceux qui ont joué le Royal Portrush, c’est le vent qui devrait être roi et maître dans les prochains jours. Déjà que la pluie est en principe au rendez-vous et vient perturber les rondes d’entrainement. Les verts ne pourront être ultra rapides. Cela aura certes une influence sur les résultats. Ceux qui seront patients et qui éviteront les erreurs devraient se démarquer.

Au plaisir de vous parler à compter de jeudi.