On a complété le tournoi AT&T de Pebble Beach ce matin. Phil Mickelson a remporté la victoire, une 44e en carrière sur le circuit nord-américain et une cinquième à ce même tournoi.

Je dis bien CE MATIN puisque le vétéran gaucher a longuement insisté HIER afin de terminer la ronde finale dans des conditions qui ne faisaient aucun sens compte tenu des retards engendrés par de la pluie abondante, de fortes bourrasques de vent et même de la grêle. Le soleil était couché quand on a arrêté le jeu à Pebble Beach.

Mickelson, qui avait une priorité de trois coups au moment de l’interruption, voulait absolument jouer le 17e et effectuer son coup de départ au 18e en dépit de l’obscurité. Il a longuement insisté auprès du responsable des règles du circuit PGA Tour afin d’obtenir gain de cause. Les conversations entendues  ont laissé un goût amer à de nombreux observateurs et amateurs.

L’ego disproportionné de Mickelson nous a permis de constater un flagrant manque de fair-play dans les circonstances. Vrai qu’il connaissait une ronde finale de rêve et qu’il y allait de ses meilleurs élans. Quand un golfeur se retrouve dans une telle zone de confort, il espère en tirer le maximum.

Mais Mickelson avait justement atteint cette limite hier au 16e trou. À plusieurs occasions plus tôt dans la ronde, il a affiché une lenteur exaspérante dans l’exécution de certains de ses coups roulés qui donnait l’impression de vouloir ainsi altérer le rythme de jeu et déranger son rival. C’est une stratégie souvent utilisée sur les circuits professionnels.

Si la victoire semblait hors d’atteinte pour Casey, l’obtention seul du deuxième rang équivalait à environ 150 000$ de plus en bourses sans compter les points accumulés en vue des séries éliminatoires de fin de saison.

Mickelson a insisté de ton son poids de joueur vedette auprès du responsable des règlements au point où ce dernier nous a donné l’impression à un certain moment de lui donner raison.

Or, on avait beau être en Californie, le soleil était couché. L’obscurité sans être totale rendait le jeu très difficile. Et d’ajouter Casey : « Comment pouvons-nous jouer deux trous en l’espace de six minutes dans de telles conditions? Moi je ne peux pas… »

Mickelson quant à lui a mentionné qu’il y voyait très clair.

Au terme de la ronde, il a mentionné avoir remercié Casey ce matin d’avoir insisté pour stopper le jeu. De dire le gaucher : « J’étais trop dans ma bulle pour réaliser l’ensemble de la situation… »

Une excuse qui nous a semblé être un très maladroit exercice de relations publiques. C’est ce qui arrive quand on a l’impression qu’on devient plus important que le sport qu’on pratique.