Le golfeur Graeme McDowell puise sa motivation là où il le peut, alors qu'il tente de maintenir la qualité de son jeu sans connaître la date de son prochain tournoi. Il n'est toutefois pas le seul dans cette situation-là.

Ses préoccupations vont au-delà du golf à cause de la pandémie de la COVID-19.

McDowell est l'un des partenaires d'affaires dans le restaurant « Nona Blue », qui a ouvert ses portes à Orlando, en Floride, en 2013. Ce projet a connu tant de succès qu'il a même dû en ouvrir un deuxième en 2016, tout juste à l'entrée du prestigieux parcours de golf TPC Sawgrass.

« Nona Blue » a toutefois dû se soumettre à la directive de l'État de la Floride de fermer tous les restaurants, à moins qu'ils fassent de la livraison ou des commandes pour emporter. C'était évident, après quelques jours, que cette formule ne fonctionnerait pas.

« Ce n'est pas notre modèle d'affaires », a dit Joe Davi, l'un des partenaires de McDowell qui dispose de beaucoup d'expérience dans le domaine de la restauration. Ainsi, pendant que Davi et d'autres partenaires s'occupent du restaurant, McDowell peut se concentrer sur son jeu.

L'ex-champion de l'Omnium des États-Unis et héros de l'équipe européenne lors de la Coupe Ryder de 2010 au pays de Galles connaissait des difficultés dernièrement.

Tout a changé il y a environ un an, lorsqu'il a triomphé en République dominicaine. Il a ensuite obtenu son laissez-passer pour l'Omnium britannique au Royal Portrush, et il a commencé la saison 2020 en triomphant lors d'un tournoi en Arabie saoudite, ce résultat lui a d'ailleurs permis de reprendre sa place parmi le top-50 mondial.

McDowell, reconnu pour sa gentillesse, a disputé quelques rondes avec des membres du club de golf de Lake Nona, à Orlando. Ses parents habitent toujours Portrush, bien qu'ils passent leurs hivers en Floride avec McDowell et qu'ils sont chez lui présentement.

« C'est difficile d'établir une routine d'entraînement et de disputer des rondes en ce moment, a-t-il admis. Puisque nous n'avons aucune date précise en ce moment (pour la reprise des activités)... c'est difficile de rester concentré. J'ai vraiment l'impression que ça m'a pris 10 jours à comprendre l'ampleur de la crise actuelle. »

Entre-temps, McDowell doit être l'hôte de l'Omnium d'Irlande, qui doit être présenté du 28 au 31 mai à Mount Juliet. Ce serait, théoriquement, le deuxième tournoi à la suite de la reprise des activités, si elles reprennent. La Coupe Ryder à la fin du mois de septembre? Ce tournoi est encore trop loin pour y réfléchir, surtout au moment où le Tournoi des Maîtres et le Championnat de la PGA tentent d'établir de nouvelles dates, sans compter que l'Omnium des États-Unis pourrait bientôt les rejoindre dans ce groupe.

Puis, il y a ses deux restaurants qui sont fermés temporairement.

« Ça me ramène sur Terre, me permet d'oublier mes soucis dans le sport professionnel, a confié McDowell. C'est difficile pour tout le monde en ce moment. »