Le visage hideux du racisme n'a pas encore été banni à tout jamais de la Ligue nationale de hockey (LNH). Au cours des dernières années, des joueurs noirs ont été victimes de commentaires haineux sur leur race de la part de leurs pairs. Il en a été de même en quelques occasions pour les joueurs d'origine amérindienne.

Mais on pensait que l'époque où les joueurs québécois se faisaient traiter de "fucking frog" était révolue. Pourtant tel n'est pas le cas et il y a un joueur qui ose étaler sa frustration sur la place publique dans l'espoir de mettre un terme à cette forme de racisme.

Vendredi, le 27 décembre 1999 en deuxième période à Ottawa, Patrice Brisebois a servi un double échec à Vaclav Prospal, un joueur originaire de la République tchèque. Sa réplique était inacceptable.

Brisebois a admis lundi dans le vestiaire du Canadien qu'il s'était alors fait traité de "fucking frog". Sur le coup, je voulais me battre mais j'aurais été suspendu parce qu'il porte un protecteur au poignet droit.

"J'ai l'intention de déposer une plainte officielle à la Ligue nationale de hockey. Le juge de lignes Ray Scapinello était tout près lorsque Prospal a lancé ces paroles et il a tout entendu", a ajouté Brisebois.

"Imaginez que le gars me traite de "fucking frog" alors que son entraîneur-chef, Jacques Martin, est justement un francophone comme moi. Je suis fier d'être Québécois et je n'accepterai pas ce genre de chose", a lancé Brisebois en terminant.