BROSSARD, Qc - Le 13 mai dernier, Alexandre Alain a vu sa carrière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec prendre fin dans l'amertume d'une défaite crève-coeur de 2-1 de l'Armada de Blainville-Boisbriand contre le Titan d'Acadie-Bathurst lors de la sixième rencontre de la finale de la Coupe du Président. Ce match aurait pu aussi conclure une belle relation avec l'entraîneur-chef Joël Bouchard, mais les voilà de nouveau réunis.

Le joueur de centre de 21 ans est heureux de renouer avec Bouchard, qui entame une nouvelle étape de sa carrière, cette fois derrière le banc du Rocket de Laval et à titre d'entraîneur au camp de perfectionnement du Tricolore à Brossard.

Et maintenant qu'Alain a paraphé une entente de trois saisons avec l'organisation montréalaise, Bouchard pourra de nouveau transmettre toute sa passion et son énergie à Alain, si celui-ci se voit offrir l'occasion d'évoluer dans la Ligue américaine de hockey cet automne.

« J'ai adoré cet entraîneur-là, a déclaré Alain, qui ne peut participer aux activités sur glace à cause d'une blessure au poignet droit. C'est une personne très près de ses joueurs, qui respecte ses joueurs. Il nous aime. C'est plaisant de ressentir ça de la part de ton entraîneur. »

« Au niveau du développement des joueurs, il va être bon, ajoute Alain. Il comprend ce que nous sommes et il est capable de sortir le meilleur de ses joueurs. (Son embauche) est une bonne chose pour l'organisation et je suis vraiment excité de pouvoir travailler avec lui. »

Alain venait de passer trois saisons dans l'uniforme des Olympiques de Gatineau lorsqu'il a été échangé à l'Armada au terme de la saison 2015-2016. Sa première rencontre avec Bouchard, dit-il, l'a immédiatement mis dans de bonnes dispositions.

« Dès le départ, j'ai vraiment eu une bonne relation avec lui. Après lui avoir parlé pour la première fois, je me suis senti vraiment en confiance. Si tu travailles fort, tu n'auras jamais de problèmes avec lui. Je le dis souvent, avec Joël, c'est noir ou c'est blanc. Si tu fais ton travail, tu vas le savoir et il va te donner une tape dans le dos. Si tu ne le fais pas, tu vas le savoir aussi. Pour un joueur, c'est toujours le fun d'avoir cette relation-là. »

En côtoyant Bouchard pendant deux ans, Alain a découvert un homme habité d'une passion peu commune. Une passion nécessaire, note Alain, pour tout individu désireux de gravir les échelons du hockey, peu importe sa position.

Un autre qui a perçu cette passion est l'attaquant Joël Teasdale, qui a reçu une invitation au camp de perfectionnement du Canadien après été ignoré deux années de suite au repêchage de la LNH.

En plus de la passion que dégage Bouchard, un trait de caractère que tous ceux qui le connaissent notent en lui, c'est que le prochain entraîneur-chef du Rocket sait comment aborder ses joueurs dans les moments difficiles, affirme Teasdale.

« Oui, il est intense. Il veut que ses joueurs performent et il les pousse beaucoup. C'est un très bon entraîneur, un très bon enseignant. Il m'est arrivé d'avoir des hauts et des bas, et quand j'ai eu des bas, il a toujours été là pour moi. Il est là pour ses joueurs. Tu peux vraiment te fier à lui et aller le voir quand ça ne va pas bien. S'il sait que tu es dans un creux, il ne va pas te rabaisser. Il va te parler et essayer de rester un peu plus positif. »

Cette attitude positive de Bouchard est ressortie dans les minutes qui ont suivi le revers de l'Armada à Bathurst qui le privait d'une place à la Coupe Memorial.

« De savoir que nous sommes passés si près et de ne pas gagner a été quelque chose de difficile car on y croyait vraiment, a avoué Alain. C'était notre objectif depuis le début de la saison. On savait qu'on ne serait pas satisfait tant qu'on n'atteindrait pas notre objectif. Dans le vestiaire, il nous a dit que nous avions tout donné jusqu'à la fin et qu'il ne fallait pas avoir de regrets. Il nous a dit qu'il était fier de nous et de ce que nous avions accompli. »