La saison régulière maintenant terminée, les spéculations vont déjà de bon train un peu partout à travers la LNH quant à l’identité des joueurs qui hériteront des honneurs individuels lors du gala annuel. Et du côté d’Ottawa, à quelques jours du début de la série contre le Canadien, on croit que le portier numéro un des Sénateurs, Craig Anderson, devrait être l’un des trois finalistes.

C’est notamment l’opinion du chroniqueur Tim Baines, du Ottawa Sun.

"Comme Crosby, il a raté des matchs. Comme Crosby, il a été le meilleur à sa position. En début de saison, quand les Sénateurs avaient besoin de lui, alors que Erik Karlsson, Jason Spezza, Milan Michalek et Jared Cowen étaient sur la touche, Anderson a répondu avec des performances et des statistiques exceptionnelles."

"Les Sénateurs n’avaient pas trop à se soucier de la faible production offensive parce qu’il n’y avait pas grand-chose qui aboutissait derrière Anderson. En cette dernière fin de semaine du calendrier régulier, Anderson domine les gardiens de la ligue pour la moyenne de buts alloués et le pourcentage d’arrêt", opine Baines.

Anderson termine effectivement la saison régulière au sommet de la ligue dans ces deux catégories: MBA de 1.69 (Ray Emery est 2e à 1.94) et % d’arrêt de ,941 (Sergei Bobrovsky est 2e à ,932).

Baines estime que ces statistiques sont suffisantes pour permettre à Anderson de remporter le précieux trophée Hart. Et en faisant intervenir certains joueurs des Sénateurs.

"On ne devrait même pas se poser la question, Craig devrait remporter le trophée. Il a été le meilleur gardien, et de loin. Je ne déclare pas ceci parce qu’il est notre gardien. Regardez comment il a joué. Et il a été capable de revenir en force après avoir raté un mois en raison d’une blessure", a déclaré le dur-à-cuire Chris Neil.

Cette blessure à une cheville pourrait toutefois nuire aux chances du cerbère américain, selon le chroniqueur d’Ottawa. En tout et pour tout, Anderson a raté 19 matchs. Dans une saison écourtée de 48 matchs, rater plus du tiers du calendrier risque de désavantager l’athlète de 31 ans. Malgré sa moyenne de 1,69 et son % d’arrêt de ,941, Anderson pointe au 28e rang de la ligue au chapitre des victoires 12, fiche totale de 12-9-2).

Baines croit à tout le moins qu’Anderson se doit d’être considéré pour remporter le trophée Vezina, remis au meilleur gardien.

Anderson a été magique en janvier, remportant cinq de ses six premiers départs et accordant seulement six buts sur 184 tirs (pour un % de ,967).

Inactif en mars, Anderson a effectué un retour au jeu le 7 avril. Ses statistiques sont toutefois moins spectaculaires depuis qu’il a réintégré l’alignement: une fiche de quatre victoires contre cinq revers et un % d’efficacité de ,917.
Même si les Sénateurs avaient plié l’échine contre les Rangers en sept matchs au premier tour au printemps dernier, Anderson avait très bien fait avec une MBA de 2,01, un % d’efficacité de ,933 et un blanchissage.

"Les équipes qui connaissent du succès possèdent un bon gardien et beaucoup de profondeur à la position. Andy est un joueur précieux pour notre équipe. Il nous a sauvé le derrière dans plusieurs matchs. Nous avons volé des matchs uniquement parce que Craig était devant le filet", indique pour sa part le défenseur Marc Methot.

"Sa présence nous donne une dose de confiance additionnelle. Nous savons qu’il va réaliser de gros arrêts pour nous. C’est crucial, particulièrement dans les matchs serrés", selon l’ailier Cory Conacher.

En saison régulière, les Sénateurs ont concédé 104 buts, le deuxième plus faible total des 30 équipes de la LNH. La défensive serrée des Sénateurs devrait être un facteur important dans la série contre le Canadien, les Sénateurs possédant la 4e pire attaque du circuit avec 116 buts (seuls les Predators, les Devils et les Panthers ont marqué moins de buts que les Sénateurs cette saison).

Et Anderson est une grande raison expliquant les succès défensifs des Sénateurs. Et ça, les joueurs et les entraîneurs du Canadien le savent sûrement déjà.