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Sans vouloir régler de comptes, Pierre Gervais a dit « les vraies affaires »

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Après 35 ans de carrière auprès des Canadiens de Montréal, dont la grande majorité dans le rôle de responsable de l'équipement, Pierre Gervais avait l'impression d'avoir quelque chose à partager avec les partisans de la prestigieuse équipe.

Cela ne veut pas dire pour autant que l'idée d'être complètement transparent au sujet de multiples entraîneurs, joueurs et dirigeants qu'il a côtoyés l'enchantait.

« J'ai hésité longtemps avant d'écrire ce livre, a-t-il admis candidement lors d'un entretien au 5 à 7, lundi, en marge de parution de « Pierre Gervais : Au coeur du vestiaire » aux éditions Ovations Média, sous la plume de Mathias Brunet.

Je voulais dire les vraies affaires. Malheureusement, les vraies affaires, çe ne fait pas le bonheur de tout le monde. Donc, it is what it is, comme on dit en anglais! »

« Mathias m'a demandé certaines fois : ‘Veux-tu parler de ceci ou de cela?' et j'ai répondu ‘Non'. L'idée n'était pas de caler personne ou de faire mal paraître des gens, loin de là. Mais quand tu écris la vérité, c'est simplement d'y aller avec ce qui en est. »

L'un des passages les plus percutants de ce nouveau livre concerne les mois passés par Gervais auprès de Dominique Ducharme, qu'il ne ménage pas.

À cet égard, celui qui a goûté à l'euphorie de la Coupe Stanley avec le CH en 1993 rappelle que ce qui est écrit représente son interprétation des événements.

Il ne faut donc pas se surprendre que Nick Suzuki, Brendan Gallagher et Martin St-Louis aient émis des bémols sur l'exactitude des révélations de Gervais.

« Dominique Ducharme a été très gentil, poli, très classy. Je comprends ce que St-Louis veut dire. C'est ma perception, et non celle de l'équipe des Canadiens au complet. Ce n'est que moi. (...) On a échangé ensemble (durant l'écriture du livre). »

Le nouveau retraité assure que ce livre ne se voulait aucunement un règlement de comptes avec qui que ce soit.

« Absolument pas, a-t-il martelé. Je n'ai absolument rien à régler avec personne. C'est ce qu'on a vécu dans l'entourage (de l'équipe), et c'est comme ça. C'est tout! »

Sa collaboration avec l'actuel instructeur du Tricolore n'a pas été bien longue, mais Gervais a eu amplement de temps pour que St-Louis gagne tout son respect.

« J'ai vu des coachs qui étaient vraiment très organisés au fil des ans à Montréal. Je parle de Claude Julien dans le livre, et d'Alain Vigneault. Ce sont des entraîneurs qui connaissent leurs affaires. Et Martin St-Louis, j'ai eu le temps de le voir aller; c'est vraiment un de mes favoris. Il est un gars passionné, complètement disponible pour ses joueurs. Il parle aux gens en les regardant dans les yeux. C'est vraiment le fun.

« Dès son premier meeting avec les joueurs dans le vestiaire, j'ai été surpris et impressionné, admiratif même. Martin connaît la game (…) J'ai vraiment plein de respect pour lui », a-t-il poursuivi.