MONTRÉAL – Sans surprise, Marc Bergevin est heureux des acquisitions de David Savard et Cédric Paquette, mais il avoue qu’il se pose encore des questions quant à ses joueurs de centre. Et pour le dossier de Logan Mailloux, c’était clair qu’on lui avait dit de ne pas commenter ce dossier davantage. 

Pour les bonnes et les mauvaises raisons, l’actualité ne manque pas chez le Canadien. Le président Geoff Molson a finalement commenté le dossier de Mailloux, mercredi. 

Bergevin s’est tenu très loin des nombreuses questions à ce sujet dont celles de savoir s’il repêcherait Mailloux de nouveau et si l’organisation reconnaît qu’il a commis un crime et non seulement une erreur. 

« Je supporte la lettre de Geoff à 100%. Désormais, ce sont les actions qui vont compter », a répété Bergevin avec une phrase qui sonnait préparée. 

Si le lancement de l’autonomie a permis d’ajouter quelques pièces à la formation, cette journée a surtout confirmé que le Canadien devra se débrouiller sans Phillip Danault ce qui crée un trou au centre derrière Nick Suzuki. 

Bergevin est-il à l’aise avec Suzuki, Jesperi Kotkaniemi, Jake Evans et peut-être Ryan Poehling puisqu’on entrevoit surtout Cédric Paquette à l’aile. 

« À l’aise, c’est un grand mot. On a encore des jeunes. Jake Evans a effectué de grands pas dans la bonne direction, mais on regarde toujours de près pour les joueurs autonomes ou une transaction. Si on commence avec ce noyau, on serait à l’aise avec ça. Il faut donner une chance à des jeunes comme Jake, mais je vais toujours regarder pour améliorer cet aspect », a convenu le directeur général. 

La solution de ce dossier réside entre les mains de Kotkaniemi, mais le Finlandais n’a pas assez effacé les points d’interrogation qu’il soulève. Bergevin hésite à lui dire qu’il est désormais son deuxième centre.

« Je me pose cette question presque tous les jours dans les dernières semaines. On aime son potentiel et quand il joue à son meilleur. Oui, je veux qu’il soit plus constant. Comme bien d’autres jeunes, il s’éloigne un peu de la bonne recette nord-sud après avoir eu du succès », a noté Bergevin qui avoue qu’il devra souhaiter qu’il puisse remplir ce rôle s’il ne déniche pas une solution ailleurs. 

Petite flèche à l’endroit de Danault

Pour revenir à Danault, lui-même, il touchera 500 000$ de plus par saison comparativement à l’offre qui avait été soumise par le Canadien (six ans et 30 millions à l'automne). Bergevin ne voulait pas se rendre jusqu’à 5,5 millions par saison et les deux clans n'ont jamais négocié par la suite. 

« Je respecte sa décision. C’est bien connu qu’on a soumis une belle offre, mais il a choisi de jouer la dernière année de son contrat et tenter sa chance sur le marché. On veut le remercier pour tout ce qu’il a fait pour le Canadien et on lui souhaite la meilleure des chances à Los Angeles », a commenté le DG. 

« C’est une question de business, de plafond salarial et de valeur qu’on accorde à sa contribution. Il y avait une question par rapport à son rôle et je ne vois pas une grande différence de ce côté chez les Kings avec les jeunes (Alex) Turcotte et (Quinton) Byfield. Un moment donné, tu ne peux pas aller à l’infini avec une offre », a-t-il ajouté. 

Le profil de Savard, similaire à Weber, a attiré le CH 

On arrive enfin aux embauches de Savard et Paquette. 

« Depuis la nouvelle de (Shea) Weber, c’était important pour nous de le remplacer le plus adéquatement possible. Il est irremplaçable, mais on voit, en David, un joueur similaire avec un bon gabarit, de la robustesse devant le filet, du jeu en désavantage numérique. On veut garder la même approche de notre succès en séries avec notre top-4 », a réagi Bergevin qui se dit toujours conscient du marché québécois. 

« Pour Cédric, c’est encore un jeune homme à 27 ans et il peut jouer au centre et à l’aile. Ce sont deux Québécois qui sont contents et fiers de jouer pour le Canadien », a mentionné le DG. 

Par rapport aux autres dossiers, Bergevin a soumis une offre à Corey Perry et il a précisé qu’il aurait aimé pouvoir lui offrir davantage. 

Quant à Tomas Tatar, il a dit que la porte n’est pas complètement fermée. 

Dans un monde idéal, Bergevin voudrait ajouter un défenseur mobile, mais il a ajouté que Mattias Norlinder représente un bel espoir. À ce sujet, Chris Wideman pourrait représenter une option. 

Et pour ceux qui croyaient que la présence du Canadien en finale deviendrait un grand pouvoir d’attraction pour les joueurs autonomes, ce n’est pas si facile que ça. 

« Ça dépend du joueur. Même si on a joué en finale, on a discuté avec des joueurs et ils ont choisi des clubs qui ne vont probablement pas faire les séries. Pour David, c’est important d’avoir une bonne équipe en revenant au Québec. J’aimerais dire que c’est automatique quand tu as une bonne équipe, mais ce n’est pas le cas », a lancé Bergevin.