Comme la plupart des autres joueurs de la LNH, Tomas Tatar a de la difficulté à imaginer quand l’action va reprendre. Pour l’instant, la priorité demeure la santé des populations et même si le sport professionnel manque à tous les amateurs, ça ne reste que divertissement.

 

Rejoint chez lui, en Slovaquie, celui qui trônait au premier rang des marqueurs du Canadien au moment de la pause, avait pourtant planifié de rester ici quand la pandémie a éclaté. « Nous avions décidé de demeurer à Montréal. Mais quand on a vu que le Canada et plusieurs autres pays commençaient à fermer leurs frontières, nous avons été obligé de réfléchir assez rapidement et on a opté pour rentrer à la maison. Nous sommes de retour à Dubnica depuis un peu plus de deux semaines maintenant. C’est mieux d’être ici, près de la famille au cas où quelqu’un ait besoin d’aide », raconte l’attaquant du Tricolore.

 

« Ça nous inquiétait un peu de prendre l’avion. Les aéroports n’étaient pas achalandés comme c’est le cas habituellement et tout le monde prenait des précautions. Comme nous, la plupart des gens portaient des masques et des gants. Ça a été plus compliqué aussi pour se rendre. En temps normal, on passe par Vienne mais l’Autriche avait fermé ses frontières, explique Tatar qui en temps normal n’aurait eu besoin que de rouler pendant environ deux heures et demi pour arriver à la maison. Nous sommes donc passés par Francfort, en Allemagne. De là, nous avons pris un vol pour la Slovaquie. »

 

« Je dirais que la situation ici ressemble passablement à celle du Canada. La Slovaquie aussi a fermé ses frontières et il n’y a pas énormément de cas positifs et de décès. La plupart des commerces sont fermés. Il n‘y a à peu près que les épiceries et les pharmacies qui sont encore ouvertess. Il est obligatoire de porter un masque dès que l’on sort dans la rue et les gens respectent les consignes. Tout le monde reste chez soi », ajoute Tatar, qui heureusement ne connaît personne qui a été infecté dans sa famille ou son entourage.    

 

Tuna possède son propre gym

 

« C’est impossible d’arrêter de vivre, et ça, c’est vrai pour tout le monde. On essaie de faire le plus ce choses possibles de la maison pour garder la forme, se divertir et passer le temps. Une des raisons pour laquelle je voulais revenir chez moi, c’est aussi parce que je possède un centre de conditionnement physique à Dubnica. Mon commerce est fermé au public mais comme je suis le propriétaire, j’ai le droit de m’y rendre à chaque jour. Rendu sur place, je peux donc m’entraîner sans enfreindre aucune loi. »  

 

La semaine dernière, l’Association des joueurs de la LNH a dévoilé les résultats de son populaire sondage annuel. Tomas Tuna Tatar a terminé au premier rang pour le surnom le plus aimé dans le circuit avec 8,08 % des votes devant David Pasta Pastrnak à 7,21 % et Artemi Breadman Panarin à 5,77 %. 

 

« C’est une drôle de récompense! Je suis bien content que tout le monde connaisse mon surnom, mais ce n’est pas quelque chose à quoi tu rêves! En Slovaquie on m’appelle autrement, mais c’est difficile à prononcer en anglais ou en français alors j’ai l’impression que le surnom de Tuna va me rattraper même ici! » 

 

Tatar déguste le « Tuna Tatar »

Avec un sobriquet aussi amusant et la popularité de l’attaquant du Canadien, la chaîne québécoise de restaurants de tartares Küto a flairé la bonne occasion et et elle s’est associée au numéro 90 pour sa campagne publicitaire qui vient d’être lancée.  « J’adore toutes les sortes de tartares alors quand Küto m’a approché, j’étais emballé par l’idée et encore plus quand j’ai su qu’on allait baptiser un tartare à mon nom! »

 

Au-delà du surnom, il y a aussi le fait que Tatar peut apporter une belle visibilité à une entreprise. Très actif sur les réseaux sociaux, l’ailier slovaque compte 217 000 abonnés à son compte Instagram. La semaine dernière il a aussi enregistré une courte vidéo sur TikTok où lui et sa conjointe Veronicka tentaient leur chance en français. « Je dois dire que ce n’est pas une langue facile mais je pense que les gens ont aimé ça ! Le hockey est arrêté. Nous ne donnons plus d’entrevues. Twitter, Instagram et Facebook sont pour moi des plateformes qui me permettent de rester en contact avec les partisans. Je ne suis pas le meilleur mais je fais de mon mieux quand j’ai le temps! »

 

Samedi prochain, à 14 h 30 Tomas Tatar va participer en direct à une vidéoconférence  sur la page Facebook de RDS, en compagnie de deux autres clients de l'agence MVP; Samuel Piette de l’Impact et de la boxeuse Marie-Ève Dicaire qui détient la ceinture de championne des super-mi-moyennes de l’IBF. « On va parler de comment on vit la crise de la COVID-19, comment on passe le temps, comment on garde la forme et les gens pourront aussi nous poser des questions.