Tyler Toffoli se plaisait à Vancouver il y a près d’un an. Les Canucks, l’équipe qui l’avait acquis des Kings de Los Angeles quelques mois plus tôt, venaient certes d’être éliminés par les Golden Knights de Vegas, mais l’avenir était prometteur.

 

Il ne restait plus qu’à s’entendre sur les termes d’une nouvelle entente.

 

« Je me voyais finir ma carrière ici », a écrit Toffoli dans un texte publié jeudi sur le site The Player’s Tribune. « Mais le hockey est une business et je comprends cela. En bout de ligne, il n’y a pas eu d’offre des Canucks, alors on devait regarder dans une autre direction. C’était décevant, mais je savais qu’une équipe quelque part voudrait de moi et me verrait comme le joueur que je sais que je peux être. »

 

Vous connaissez la suite...

 

Toffoli a signé un pacte de quatre saisons d’une valeur de 17 millions avec le Canadien de Montréal, une équipe avec laquelle il était destiné à jouer, juge-t-il aujourd’hui avec recul.

 

« Quand j’étais avec les Canucks, je regardais beaucoup de matchs durant mon séjour dans la bulle à Edmonton – parce qu’il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire – et l’un des gars qui attiraient constamment mon attention était Nick Suzuki. Je suis sérieux. Je ne l’ai pas vu jouer beaucoup quand j’étais sur la côte ouest. Mais quand je le voyais jouer contre les Penguins, je me disais : "Je veux jouer sur son trio un de ces jours". »

 

Quand son agent lui a fait part de l’intérêt du Canadien, Toffoli a tout de suite pensé à Suzuki en examinant de plus près la formation montréalaise. Le Tricolore avait toutefois un autre argument de vente militant en sa faveur : ses partisans.

 

« Ils sont maintenant de mon côté. Et même si je n’ai pas encore pu vivre un samedi soir normal au Centre Bell en tant que Hab, je sais que ce sera extraordinaire quand ça arrivera. »

 

Avec 28 buts marqués en à peine 52 rencontres, Toffoli vient de connaître sa deuxième meilleure saison en carrière à ce chapitre (31 avec les Kings en 2015-2016). Le succès n’a peut-être pas été au rendez-vous pendant toute l’année sur le plan collectif, mais le vétéran de 577 matchs dans la LNH est néanmoins tombé en amour avec sa nouvelle terre d’accueil.

 

« Ç’a tout simplement été très, très amusant. Je me suis senti comme ça durant toute l’année. Oui, il y a eu des hauts et des bas, mais en ce qui a trait au hockey, je me sens comme un enfant à nouveau. J’aime me rendre à l’aréna. J’aime jouer pour la ville de Montréal. Et on fait tout ce qu’on peut pour s’assurer de nous donner une chance en séries. Je peux vous le promettre. Je sais que peu importe ce qui arrivera, nous avons beaucoup d’atouts excitants qui continueront de nous rendre meilleurs. »

 

Toffoli pense entre autres au petit nouveau venu, Cole Caufield, pour qui il est aussi tombé sous le charme.

 

« Il est spécial. Pour vrai. Il a ce je-ne-sais-quoi que je n’ai vu que chez quelques rares joueurs dans la ligue. Il l’a. »

 

Avec Caufield et tous ses coéquipiers, qui s’apprêtent à attaquer le défi d’éliminer les redoutables Maple Leafs de Toronto au premier tour des séries, Toffoli est confiant qu’ils offriront une bonne opposition. C’est sa mission.

 

« Est-ce que je suis né pur être un Hab? Non, probablement pas », conclut l’athlète originaire de Scarborough qui a d’abord été fidèle aux Leafs en grandissant.

 

« Mais est-ce que je suis destiné à en être un? »

 

« Mets-en que je le suis. »