Rafaël Harvey-Pinard ne s'en cache pas, sa dernière année a été parfaite. Après avoir aidé les Huskies de Rouyn-Noranda à gagner la Coupe du Président et la Coupe Memorial, il a été repêché par le Canadien, l'équipe de son enfance.

Mais après le rêve vient le travail pour le natif de Jonquière. Il est rare qu'une équipe utilise un choix au repêchage sur un joueur âgé de 20 ans comme le Canadien l'a fait au septième tour en juin dernier. Harvey-Pinard espère récompenser le Tricolore pour la confiance qu'il a démontré envers lui en le sélectionnant.

« Je suis descendu de mon nuage et je suis prêt à travailler pour montrer ma valeur », a mentionné Harvey-Pinard, plus tôt cette semaine lors du début du camp des recrues.

« Je veux montrer qui est Rafaël Harvey-Pinard. Ce qui me démarque peut-être des autres joueurs, c'est mon éthique de travail. Je veux montrer ça sur la patinoire, montrer quel genre de joueur je suis, ma vision du jeu. Je vais donner mon 100 pour cent pour ne pas avoir de regret. Je pense que c'est ça la clé du succès. »

Signe que son statut n'est pas différent des autres même s'il a été repêché plus tard que les meilleurs espoirs de l'équipe et que tous les joueurs sont traités de manière égale au cours du camp des recrues, Harvey-Pinard complète un trio avec deux des joyaux du Tricolore, Ryan Poehling et Nick Suzuki, depuis le début du camp des recrues. Harvey-Pinard a même touché la cible dans le revers de 4-2 du Canadien face aux espoirs de Sénateurs d'Ottawa, samedi.

Dimanche, lors du deuxième match du Bleu-blanc-rouge au tournoi des recrues, contre les espoirs des Jets de Winnipeg, Harvey-Pinard a été tout aussi impliqué, mais son équipe s'est inclinée 2-1. Alexandre Alain a été l'unique marqueur du Canadien, à la suite d'une passe de Jake Evans.

« Je suis conscient que certains ont des habiletés différentes que d'autres. Je suis aussi conscient que le plafond de certains est plus bas que d'autres, a affirmé Joël Bouchard, qui supervise le camp des recrues du Canadien. Mon travail est de me donner le plus possible avec tous les joueurs. Je n'ai jamais respecté un entraîneur qui travaillait seulement avec deux ou trois joueurs et qui ne parlait pas aux autres. Pour moi, tout le monde est important.

« Que ce soit un joueur qui est ici grâce à un essai ou un choix de première ronde, ça ne me dérange pas. Je traite tout le monde de manière égale. Je travaille avec eux pour qu'ils s'améliorent. »

Tout indique que Harvey-Pinard passera une dernière saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec avant de faire le saut dans les rangs professionnels. Il a été échangé aux Saguenéens de Chicoutimi en juin et l'équipe l'a immédiatement nommé capitaine.

Harvey-Pinard a toutefois espoir de mêler un peu les cartes.

« Les Saguenéens me l'ont dit avant que je parte, ils veulent que je donne tout, a raconté Harvey-Pinard. En tant que joueur de hockey, vous voulez toujours monter au plus haut niveau possible. Pour moi, ce serait la Ligue américaine. En cas de retour avec les Saguenéens, je n'aurais aucun problème. Nous avons une très belle équipe là-bas et nous pourrions nous rendre vraiment loin cette saison. »

Tout indique jusqu'ici qu'il pourrait prolonger son aventure dans l'entourage du Canadien pendant quelques jours de plus.

« Harvey-Pinard sait jouer au hockey »
Harvey-Pinard s'inscrit au tableau