Canadiens : David Savard louangé par coéquipiers et rivaux après son dernier match en carrière
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Après 932 matchs dans la LNH, incluant 62 en calendrier d'après-saison et un titre de la coupe Stanley, c'est mercredi que s'est conclue la carrière de hockeyeur de David Savard.
Compte tenu de tout le coeur qu'il y a mis ces 15 dernières années, c'était un exercice périlleux pour le vétéran de 34 ans de retenir ses larmes dans les instants suivant l'élimination des Canadiens de Montréal.
Celui que plusieurs de ses jeunes coéquipiers considéraient comme un deuxième père a reçu les accolades avant de quitter la patinoire pour une dernière fois.
Savard aura la chance de discuter des nombreuses émotions qui l'habitent au cours des prochains jours, lorsque le club procédera au bilan de la saison.
Mercredi soir, la parole a été laissée à ceux qui sont allés au front à ses côtés cette saison et, dans certains cas, lors des précédentes aussi.
« Son empreinte est indélébile avec tout le monde dans ce vestiaire, a souligné le capitaine Nick Suzuki, qui n'avait que 22 ans lorsque Savard s'est amené à Montréal en tant que joueur autonome, à l'été 2021.
« Il est quelqu'un que j'admire profondément, vers qui je suis allé pour de l'aide. Il est un humain de grande qualité. J'aurais aimé qu'on étire notre saison et la sienne un peu plus longtemps. Mais son importance pour chacun de nous ne peut être sous-estimée », a insisté le no 14.
D'adversaire à coéquipier, Brendan Gallagher a développé avec Savard une belle amitié au cours des dernières saisons.
On sentait l'énorme respect que lui voue « Gally », un autre des guerriers ultimes du Tricolore.
« Je me sens privilégié d'avoir joué aux côtés de David. J'avais bataillé contre lui sur la glace par le passé et je le respectais comme joueur, mais d'apprendre à le connaître à l'extérieur de la glace aura été un honneur. Il nous en a appris énormément sur ce que ça prend pour se comporter en pro, et c'est le genre d'héritage qui restera avec plusieurs de nos gars pour la suite de leur carrière. Il doit être fier de ce qu'il accompli. »
Sans le dire spécifiquement dans ces mots, on devine que le Québécois Alexandre Carrier ne se voyait pas rater cette rencontre malgré des pépins physiques évidents, sachant l'importance qu'elle avait aux yeux son compatriote.
« Évidemment, on voulait la gagner pour [David]. Avec la carrière qu'il a eue, le joueur qu'il était, le coéquipier qu'il était… Il était tellement apprécié de nos jeunes. C'est tout à son honneur. »
Des fleurs de la part d'Ovechkin et Carbery
Même son adversaire des derniers jours Alex Ovechkin ne s'est pas fait prier pour saluer la carrière bien remplie qu'a connue le no 58 du Tricolore.
Pendant de nombreuses saisons, à l'époque où Savard portait les couleurs des Blue Jackets de Columbus, Ovechkin et lui se sont affrontés régulièrement, en tant que rivaux de la division Métropolitaine.
Alexander Ovechkin, David Savard« C'est un dur. Il est gros, il est fort. Il sacrifie son corps à toutes les présences. Je lui ai demandé s'il avait encore une saison à donner. Il a eu une grande carrière. Il a gagné la coupe Stanley avec Tampa. C'est un grand joueur. », a affirmé le Great 8, meilleur buteur de l'histoire de la ligue.
L'entraîneur-chef Spencer Carbery a souligné lui aussi le sang-froid en apparence sans fin de l'arrière du CH.
« C'est une carrière impressionnante. Il se donne corps et âme. C'est un honneur de compétionner contre des joueurs comme David Savard. Ce gars a bloqué tellement de tirs. Il se jète devant les tirs d'Ovechkin. C'est impressionnant. »
Conscient que physiquement, il était de plus en plus hypothéqué, Savard avait fait part de sa décision d'accrocher ses patins au début du mois.
« Le corps est en train de lâcher, je ne peux pas tout faire comme avant. Ça devenait une décision évidente sans que ce soit facile », avait déclaré Savard avec humilité avant le coup d'envoi de la série face aux Capitals.
« J'ai passé beaucoup d'heures à y penser, mais je suis serein avec ce choix », avait-il assuré.