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RÉSULTATS

« Il y a des joueurs dans le top-10 que nous aimons beaucoup », affirme Jeff Gorton

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Le vice-président exécutif des Canadiens de Montréal Jeff Gorton a rencontré les membres des médias à un peu plus de 24 heures de la 1re ronde du repêchage de la LNH.

Il ne fallait pas s'attendre à ce que Gorton fasse de grandes révélations alors que l'état-major de l'équipe étudie toutes les options à l'aube d'une semaine extrêmement chargée. Malgré tout, l'acolyte du directeur général Kent Hughes a expliqué que l'organisation était en constante communication avec les autres équipes dans le but, notamment, d'améliorer son rang de sélection en 1re ronde.

« Nous avons eu des discussions pour monter, mais aussi pour descendre. C'est une question de prix », a expliqué le décideur au camp de base de l'organisation à Brossard, alors que les différentes équipes sont demeurées à distance pour ce repêchage dans une nouvelle formule. « Avec les 16e et 17e choix, nous sommes heureux avec ça, mais il y a des joueurs dans le top-10 que nous aimons beaucoup. Si l'opportunité se présente, on pourrait bouger et monter de quelques échelons. Nous verrons, nous observons tous les scénarios. »

Le dirigeant s'est dit satisfait de la cuvée des joueurs disponibles en 1re ronde, mais il a marqué une distinction claire entre des joueurs « de qualité » au début du repêchage, puis plusieurs joueurs similaires pour « 10 ou 15 choix ». Si on tente de lire entre les lignes, on pourrait croire que le CH est beaucoup intéressé par le fait de « monter » que « descendre » sur le tableau de la première ronde.

« C'est une grosse fin de semaine pour nous, c'est un gros été, mais nous ne ferons rien de stupide », a précisé Gorton.

La réalité du marché est différente à chaque repêchage, et cette année, Gorton a noté que la compétition entre les organisations est particulièrement corsée, car plusieurs équipes tentent d'améliorer leur sort pour la prochaine saison, et pour un avenir à moyen terme, et que peu d'équipes se placent dans le siège de « vendeurs ».

« Il y a beaucoup de discussions en ce moment à travers la ligue. La différence en ce moment, c'est que plusieurs équipes tentent de passer à la prochaine étape. Il y a moins de vendeurs qu'à l'habitude à ce point de l'année, mais il y a beaucoup de conversations. »

Toutes ces discussions se déroulent présentement au téléphone, contrairement à l'habitude, où toutes les équipes sont réunies dans la même ville à l'occasion du repêchage, alors que les joueurs susceptibles d'être sélectionnés sont réunis à Los Angeles. Pour sa part, Gorton n'a pas caché que cette nouvelle formule «hybride » ne lui plait pas nécessairement.

« Si on me pose la question, j'aime mieux être dans un marché, avec tous les gens impliqués. Peut-être que je n'aime pas le changement, mais c'est plus agréable d'être avec toutes les équipes, les agents sont présents et c'est plus facile d'avoir des conversations », a-t-il admis.  

Le « fait québécois » n'a pas d'influence

À chaque repêchage, les principaux espoirs en provenance du Québec sont épiés par les Canadiens et leurs partisans, et chaque année, leurs noms sont liés à l'organisation montréalaise.

Pour Jeff Gorton, cette représentation locale demeure importante pour l'organisation – le vice-président étant maintenant pleinement conscient du marché dans lequel il évolue – mais elle n'est pas un facteur dans les décisions assure-t-il.

« C'est excitant d'avoir des joueurs québécois classés plus hauts que lors des dernières années. Nous ne ressentons pas de pression de les sélectionner. Notre équipe - à Montréal, à Laval, à Trois-Rivières - est bien représentée par le Québec. Nous ne prendrons pas un joueur seulement pour sa provenance. Ce serait un désavantage de faire cela, mais nous aimerions avoir de très bons joueurs québécois dans notre équipe. »

Pour Gorton, le directeur général Kent Hughes et les recruteurs de l'équipe, c'est l'attitude et les habitudes de travail qui priment, et ce, depuis l'arrivée du groupe aux commandes en 2021.

« Peu importe qui nous sélectionnons, nous prenons en considération la pression du marché. C'est un marché de hockey. Les gens adorent le hockey, et la plupart s'y connaissent en hockey, alors nous sommes sensibles à ça. Peu importe si nous repêchons un joueur ou si nous en obtenons un dans un échange, nous voulons qu'il puisse gérer certaines situations. »

Vers le 1er juillet

Si l'état-major des Canadiens est concentré sur le repêchage à venir et les multiples possibilités qu'il pourrait offrir à l'équipe, l'ouverture de la période des joueurs autonomes arrive à grands pas et les efforts des organisations se tourneront rapidement vers la date du 1er juillet au terme du repêchage.

« Pour le marché des joueurs autonomes, les décisions des meilleurs joueurs dictent la suite. Si ces joueurs signent rapidement, les choses tombent en place. Si certains des meilleurs joueurs prennent du temps avant de décider, ça prend plus de temps », a expliqué Gorton, sans révéler l'identité des joueurs qui seront dans la mire de l'équipe à l'ouverture du marché.

Les résultats du repêchage et la réalisation – ou non – de quelques transactions dicteront le marché au cours des prochaines heures.

« Avant le repêchage, les choix font partie des discussions, puis après le repêchage, les discussions se tournent vers les joueurs », a résumé Gorton.