BROSSARD, Qc - Ça semble maintenant officiel : les dirigeants d'Équipe Amérique du Nord lors de la récente Coupe du monde de hockey se sont trompés au sujet d'Alex Galchenyuk.

Après une éclatante fin de campagne en 2015-2016, dans un contexte où son équipe n'avait cependant plus d'enjeu véritable sauf celui de conclure sur une note positive, Galchenyuk a repris en 2016-2017 là où il a laissé.

En vertu de sa récolte de six buts et 12 passes en 17 rencontres, l'attaquant de 22 ans trône au sommet du classement chez le Canadien.

Avant les matchs de jeudi soir, il occupait même le sixième échelon chez les marqueurs dans la Ligue nationale, à égalité avec Patrick Kane des Blackhawks de Chicago et Vladimir Tarasenko des Blues de Saint Louis, deux super-vedettes du circuit Bettman. Il n'accusait que trois points de retard sur les meneurs, Nikita Kucherov du Lightning de Tampa Bay et Mark Scheifele des Jets de Winnipeg.

En fait, à ses 39 dernières rencontres, Galchenyuk a amassé 22 buts et 18 aides, une production qui équivaut à une récolte de 84 points, transposée sur une saison de 82 matchs.

Dans le revers contre les Panthers de la Floride mardi soir, Galchenyuk a inscrit un point dans un sixième match consécutif, un sommet personnel en carrière.

« Je regarde sa courbe de progression, et on aime ce que l'on voit, a noté l'entraîneur-chef Michel Therrien jeudi midi. On continue de travailler avec lui. Il est encore très jeune. Cette saison, c'est la première année que l'on envisageait de le mettre dans cette position parce qu'on a vu sa courbe de progression, et jusqu'à maintenant, il réagit très bien. Mais on est tous conscient qu'il a des choses à améliorer, ce qui est tout à fait normal. »

Ce qui pourrait étonner dans le cas de Galchenyuk, c'est le fait qu'il se classait au quatrième rang parmi les attaquants de la LNH, jeudi matin, avec un ratio défensif de plus-12.

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« Ses habiletés, sa rapidité, sa compréhension du jeu s'améliorent, renchérit Therrien lorsque vient le temps de décrire les facettes où il a réalisé des progrès significatifs. C'est plaisant de travailler avec un jeune que tu as au sein de ton organisation depuis x nombre d'années et de le voir progresser à tous les ans. C'est très encourageant. »

Le déblocage a commencé le 24 février 2016 lorsque Galchenyuk a inscrit deux buts, dont le filet victorieux, dans un gain surprise de 4-3 du Canadien à Washington.

Une semaine plus tard, Galchenyuk apprenait qu'il ne faisait pas partie de la première sélection d'Équipe Amérique du Nord, une décision que le jeune américain ne semble pas avoir oubliée. D'ailleurs, à compter de cette date, Galchenyuk a récolté 13 buts et six mentions d'aide en 19 rencontres et connu cinq matchs lors desquels il a marqué deux fois.

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Malgré cette poussée de fin de saison, Galchenyuk a de nouveau été laissé de côté lorsque le directeur général Peter Chiarelli a ajouté les sept joueurs manquant à sa formation.

« Le seul moment où je me suis senti un peu frustré, c'est lors de la première sélection au milieu de la saison, rappelle Galchenyuk à ce sujet. J'ai fait ce que je devais faire pour démontrer que c'était une erreur et pour me prouver que je devrais faire partie de l'équipe. Le reste ne m'appartenait pas. »

Galchenyuk donne l'impression de vouloir continuer sur cette lancée, et il ne laisse rien au hasard. Plus tôt cette saison, on l'a vu se présenter au Complexe sportif Bell de Brossard lors de séances d'entraînement optionnelles. Jeudi midi, il a été l'un des derniers à quitter la patinoire.

« Je demeure très affamé et j'essaie d'être performant soir après soir. C'est à cela que je pense. Tous les joueurs dans la LNH travaillent fort, tous les joueurs possèdent un talent spécial et je dois m'assurer que j'améliore mes habiletés jour après jour. Je ne dois jamais être satisfait et je dois continuer de travailler. »