Les joueurs du CH ne s'inquiètent pas des coups à la tête
Une vague de coups à la tête a mené le Département de la sécurité des joueurs de la LNH à publier une vidéo jeudi soir pour tenter d'expliquer un peu mieux ce qui définit une mise en échec illégale à la tête.
Les trois exemples cités sont ceux de Tanner Jeannot, des Kings de Los Angeles, contre Brock Boeser, des Canucks de Vancouver, de Ryan Reaves, des Maple Leafs de Toronto, contre Darnell Nurse, des Oilers d'Edmonton, et de Zach Whitecloud, des Golden Knights de Vegas, contre Matthew Knies, des Maple Leafs.
Jeannot a été suspendu pour trois rencontres, Reaves, pour cinq, mais Whitecloud s'en est sorti sans suspension.
La vidéo explique la différence entre les deux premiers gestes et le troisième, insistant sur le fait que la tête est le principal point de contact dans les deux premiers cas, mais pas le troisième, même si la tête est touchée dans les trois cas.
On note aussi que Jeannot et Reaves auraient pu éviter de toucher leur rival à la tête grâce à un meilleur angle d'attaque, tandis que Whitecloud visait le corps grâce à un bon angle d'attaque et que le fait de toucher la tête de Knies n'était qu'une conséquence d'un jeu légal.
Invités à commenter la situation, les joueurs du Canadien de Montréal ont affirmé qu'ils ne croyaient pas que la définition d'un coup illégal à la tête n'était pas claire.
« Nous connaissons les règles, ce qui est permis ou non, a dit le vétéran Brendan Gallagher. Les joueurs ont la responsabilité de se protéger, mais aussi de ne pas profiter d'une situation quand un rival est dans une position vulnérable.
« Certains coups retiennent plus l'attention que d'autres. Je sais que les médias torontois aiment parler de ces coups quand ils se produisent, a-t-il ajouté en riant. Ici, Jacob Trouba (des Rangers de New York) a fait la même chose contre Justin Barron et ils n'en ont pas parlé autant! »
Le coup de Trouba, le 22 octobre dernier, était similaire à celui de Whitecloud et le capitaine des Rangers n'a pas été suspendu, lui non plus.
« Le jeu a évolué et est rendu très rapide, a souligné Josh Anderson. Quand vous allez à pleine vitesse, vous allez parfois lever les mains ou les coudes. C'est facile de critiquer par la suite en regardant la séquence au ralenti. Je pense qu'en général, les gars comprennent ce qui est interdit. »
Le défenseur Mike Matheson est le représentant du Canadien au sein de l'Association des joueurs de la LNH. Il a indiqué vendredi que les joueurs n'ont pas reçu de message en parallèle avec la publication de la vidéo sur le site web de la LNH et sur les réseaux sociaux.
Comme Gallagher et Anderson l'ont dit vendredi, Matheson avait déclaré plus tôt cette semaine qu'il croit que la ligue en fait suffisamment pour protéger les joueurs de ce type d'incident. Matheson a aussi insisté pour dire qu'il ne croyait pas que des joueurs du circuit ciblaient la tête de l'adversaire dans le but de les blesser.
« Tout le monde joue fort, veut faire son travail, mais un jeu arrive parfois rapidement, avait-il dit. Vous voulez stopper un rival, puis vous levez le coude. Mais je ne pense pas qu'il y a des joueurs dans la ligue qui sont méchants dans ce sens-là. »
Matheson a aussi affirmé qu'il n'y avait pas de mouvement – pour l'instant, du moins – provoqué par la récente série de coups à la tête pour que l'Association des joueurs demande une révision du règlement 48 portant sur les mises en échec illégales à la tête, ou encore une hausse des peines pour ce type de geste afin de réduire leur fréquence.