MONTRÉAL - On dit des bonnes équipes qu'elles évitent les séquences de défaites. Le Canadien essaie de prouver sa valeur dans cette catégorie cette saison.

L'entraîneur-chef Claude Julien avait noté que la formation montréalaise avait été ordinaire à ses trois sorties précédentes. Sans être particulièrement dominant samedi, le Tricolore a retrouvé un certain aplomb pour venir à bout des Kings de Los Angeles par le score de 3-2.

La proie n'était pas particulièrement coriace. L'hiver, et les quelques prochains, risque d'être particulièrement long chez les Kings. Le Canadien a aussi manqué d'instinct du tueur, laissant les Kings rendre les choses intéressantes en troisième période.

Il a néanmoins trouvé un moyen de redresser la barre après une contre-performance face aux Flyers de Philadelphie, jeudi, dans un revers en prolongation de 3-2.

« Vous ne pouvez pas perdre plusieurs matchs de suite. Deux, c'est déjà trop, a affirmé l'attaquant Jonathan Drouin après le match face aux Kings. Nous avons commencé à comprendre qu'il faut rebondir après chaque défaite, sinon nous allons reculer au classement. »

Le Canadien présente un dossier de 6-2-0 après une défaite cette saison. Il a connu seulement deux séquences de deux revers.

« L'hiver dernier, nous nous sommes retrouvés dans une situation où il n'y avait plus d'espace de manoeuvre, a rappelé Drouin. En novembre comme en avril, les matchs valent deux points. Tant mieux si nous pouvons nous placer dans une position plus confortable. »

Pour relancer sa troupe, Julien avait remanié ses trios. Drouin s'est retrouvé à la gauche de Phillip Danault et Brendan Gallagher, Paul Byron a été placé à la gauche de Max Domi et Joel Armia, Nick Suzuki était au centre de Tomas Tatar et Artturi Lehkonen, tandis que Nate Thompson évoluait avec Ryan Poehling et Nick Cousins.

Deux des trois buts face aux Kings ont été marqués en avantage numérique, gracieuseté de Shea Weber. Le Canadien s'est quand même bien tiré d'affaire à cinq contre cinq.

« Nous n'étions pas très bons depuis un certain temps, a reconnu Weber. Que ce soit en changeant les trios ou en faisant autre chose. Il faut se regarder dans le miroir, admettre qu'il faut être meilleur.

« Nous avons connu un bon départ (face aux Kings). Un bon départ signifie que vous allez jouer avec l'avance. Même si le vent aurait pu tourner, vous vous placez en meilleure position pour avoir du succès quand vous connaissez un bon début de match. »

Le Canadien devra tirer parti d'un calendrier favorable d'ici la fin du mois de novembre. Six de ses neuf matchs à l'horaire seront contre des équipes qui se retrouvaient hors du portrait des séries avant les matchs de dimanche.

C'est à cette période-ci de la saison que le Canadien avait connu un premier déraillement l'hiver dernier, encaissant cinq défaites consécutives entre le 19 et le 27 novembre.