MONTRÉAL - Incapable de lui trouver une place à l'intérieur de son top-20, le Canadien de Montréal a été contraint de placer le nom de l'attaquant Nikita Scherbak au ballottage samedi, mais garde espoir de le voir demeurer au sein de son organisation.

Scherbak est déjà le troisième joueur chez le Tricolore à passer par le ballottage depuis le début du calendrier régulier, et le deuxième cette semaine après le défenseur Karl Alzner.

Si ce dernier a été ignoré, fort possiblement à cause de son imposant contrat, il est plausible de croire que Scherbak sera réclamé avant midi dimanche. Surtout si l'on considère que Jacob De La Rose, un joueur moins talentueux offensivement que Scherbak, a été récupéré par les Red Wings de Detroit le 17 octobre après que le Canadien lui eut réservé le même sort.

« On est placé dans une situation où on n'a pas le choix. Alors, on prend les décisions en conséquence », a déclaré l'entraîneur-chef Claude Julien lors d'une mêlée de presse environ deux heures avant le match contre les Rangers de New York.

« On espère être capable de le garder comme la majorité des joueurs que tu mets au ballottage. S'il passe au ballottage, on l'aura à Laval et il continuera de se développer », a ajouté Julien en parlant du Russe de 22 ans, 26e joueur sélectionné lors de l'encan de 2014.

Scherbak n'a pas joué la moindre rencontre avec le Tricolore cette saison. Il a par ailleurs marqué un but et écopé deux minutes de punition en cinq rencontres avec le Rocket de Laval, après avoir été cédé dans la Ligue américaine de hockey le 30 octobre à des fins de conditionnement physique.

Lors du volet anglophone de sa rencontre avec les journalistes, Julien a clairement affirmé que le plus récent passage de Scherbak à Laval n'avait pas été très convaincant.

« Tous ceux qui l'ont vu jouer à Laval ont constaté que le niveau de son jeu n'est pas où il devrait être en ce moment. Nous voulons le voir s'améliorer. »

Si la décision de placer Scherbak au ballottage était devenue inévitable dans le contexte qui prévaut actuellement avec le Canadien, elle peut étonner un peu aussi. Après tout, Scherbak avait donné l'impression d'avoir effectué un tournant lors de son rappel par le Tricolore au début de février 2018.

« En fin de compte, nous voulons qu'il devienne un bon joueur, mais il a connu un camp d'entraînement moyen et nous ne pouvions pas lui faire une place dans notre alignement », a fait remarquer Julien, sans vouloir dire si Scherbak avait régressé ou non.

« Nous l'avons cédé à Laval, il s'est blessé et lors des quelques matchs auxquels il a participé, il n'était pas tout à fait le Scherbak que nous connaissons, a renchéri Julien. Nous devions prendre une décision et nous avons dû le faire en fonction de notre situation. Si nous voulons être égoïstes, nous souhaitons qu'il ne soit pas réclamé et qu'il aille à Laval pour poursuivre son développement, car il est un bon jeune joueur. »

« On aimerait que Byron contribue offensivement »