En jetant son dévolu sur Jesperi Kotkaniemi cet été, le Canadien espérait finalement avoir mis la main sur le joueur de centre de premier plan qui manque si cruellement au club depuis de nombreuses années.

Il est trop tôt pour affirmer que Kotkaniemi deviendra ce centre tant convoité, mais son talent demeure indéniable. À seulement 18 ans, « KK » nous offre des flashs qui à eux seuls peuvent faire basculer l’issue d’une rencontre. Son tir sur réception chirurgical face à l’Avalanche du Colorado en est le parfait exemple.

Les forces dans le jeu de Kotkaniemi

Comme tout jeune hockeyeur, le plus grand défi de Kotkaniemi sera d’être constant. Ce n’est qu’à ce moment que le numéro 15 du Tricolore deviendra réellement un joueur de premier plan dans la LNH.

Bien que les qualités offensives de Kotkaniemi soient davantage mises de l’avant, la recrue du Tricolore tire son épingle du jeu dans bien d’autres facettes qui ne feront pas les faits saillants.

Kotkaniemi se hisse au troisième rang chez les attaquants de la Sainte-Flanelle quant au nombre de passes bloquées proportionnellement à son temps d’utilisation. L’excellente vision du jeu de KK lui permet d’anticiper les actions de ses adversaires et de couper les lignes de passes.

Plus impressionnant, le numéro 15 trône au premier rang chez les avants du club pour ce qui est du nombre de rondelles libres récupérées en pareilles circonstances. Encore une fois, l’excellente vision de Kotkaniemi fait en sorte qu’il soit souvent bien positionné et son coup de patin rapide lui permet de devancer ses adversaires au moment de bondir sur le disque.

Non seulement Kotkaniemi est en mesure de contrer les menaces adverses, il est également capable de récupérer le disque dans les instants qui suivent, ce qui est d’autant plus important.

Finalement, seul Max Domi quitte plus souvent que Jesperi Kotkaniemi son territoire défensif en possession du disque pour un même temps d’utilisation. Pour véritablement enrayer une attaque adverse, il ne faut pas seulement soutirer le disque à son adversaire et le récupérer. Il faut surtout quitter sa zone défensive, action qu’orchestre fréquemment KK.

Les faiblesses dans le jeu de Kotkaniemi

Étonnamment, pour franchir un palier, c’est une fois qu’il est en possession de la rondelle que Kotkaniemi doit devenir beaucoup plus responsable.

Pour un même temps d’utilisation, KK est l’attaquant du Canadien commettant le plus de revirements. Ceci n’est pas alarmant, considérant que Kotkaniemi tente fréquemment des jeux à haut coefficient de difficulté et que rares sont les jeunes hockeyeurs qui ne multiplient pas les revirements en début de carrière.

Avec l’expérience, le numéro 15 finira par prendre de meilleures décisions, ce qui limitera son nombre de revirements. D’ailleurs, la meilleure décision que pourra prendre Kotkaniemi est de tirer davantage.