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BROSSARD – La décision de nommer Shea Weber à titre de capitaine a été prise à l’unanimité par Marc Bergevin et Claude Julien. Ça ne fait pas beaucoup d’électeurs, mais les dirigeants du Canadien sont persuadés que le résultat aurait été le même en sondant le vestiaire.

 

Bergevin et Julien ont abordé le sujet à la suite de la transaction envoyant Max Pacioretty à Las Vegas. Ils ont déterminé que le verdict s’imposait.

 

« On avait un capitaine et on avait décidé que Shea serait le prochain. On voulait le faire avant la saison. Le camp d’entraînement s’est terminé samedi, c’était congé dimanche donc lundi était la journée idéale pour l’annoncer », a expliqué Bergevin, en conférence de presse, sans parler de la journée électorale au Québec.  

 

Ô capitaine, mon capitaine! Weber est l'élu

« Le choix était évident et les joueurs ont la même opinion. Shea est le bon gars pour mener cette équipe, on ne voulait pas attendre », a ajouté le directeur général.

 

Lorsque Philippe Cantin lui a fait dire que ça constituait une unanimité à deux, il a répondu ainsi.

 

« Oui, mais on a eu le pouls du vestiaire et celui autour de l’équipe. On sentait que c’était unanime. Ce n’était pas nécessaire », a noté Bergevin en précisant que sept des dix derniers capitaines du Canadien ont été nommés par la direction contre trois qui ont été votés.  

 

L’entraîneur du Tricolore a appuyé son patron à ce sujet.

 

« On savait qu’on n’avait pas besoin de vote, le résultat aurait été le même. Qu’on le fasse pour plaire à des gens ou qu’on prenne la bonne décision, on a pris la bonne décision. C’est la raison expliquant cette décision », a dit Julien.  

 

L’urgence d’identifier un capitaine n’était pas la même pour tous les observateurs. Cependant, Julien a confirmé que la nécessité était bien réelle avec le contexte d’une équipe jeune et parsemée de nouveaux joueurs.

 

« Quand tu as une jeune équipe, c’est important d’avoir un bon exemple comme meneur. Ses valeurs vont être propagées dans le vestiaire. Les jeunes ont la chance de grandir en suivant ses qualités et son éthique de travail », a pointé Julien.  

 

« Si on n’avait pas eu une personne qui pouvait être capitaine, on n’aurait pas nommé quelqu’un seulement pour le faire. J’aurais préféré attendre, mais, dans ce cas-ci, c’était évident. Il a en lui l’étoffe d’un capitaine », a exposé l’entraîneur.

 

Contrairement à ce qu’il a vécu à Nashville en tant que capitaine, Weber sera énormément sollicité par les médias. Il se dit prêt à vaquer à de telles occupations et il a pris le temps de prononcer quelques mots en français.

 

Weber n’avait même pas avisé sa famille

 

Nul doute, Weber représente un athlète des plus intrigants. Une révélation de sa part - sur la réaction de sa famille à cette grande nouvelle - n’a laissé aucun doute sur sa personnalité inébranlable.

 

Price se réjouit de la nomination de Weber

« Ils ne le savent pas encore. En fait, ils le savent probablement maintenant (en raison de la conférence de presse), mais je ne leur ai pas encore parlé », a confié Weber déclenchant bien des rires.

 

D’ailleurs, si vous pensiez qu’il était peu expressif, voici sa réaction à propos de celle qu’il anticipe de son père.

 

« Vous n’allez peut-être pas le croire, mais il démontre bien moins d’émotions que moi. Il finira probablement par dire ‘Good job’. Il a toujours été comme ça, très tranquille. Mes amis ont toujours été effrayés par lui parce qu’il ne parlait pas beaucoup. Je suis certain que ça veut dire beaucoup à ses yeux, mais il ne me le laissera pas savoir », a admis Weber en avouant que la journée aurait été plus émotive pour sa mère qui est décédée.

 

Weber n’est pas le plus démonstratif, mais ses qualités de meneur sont impressionnantes. Les témoignages sont nombreux à ce sujet, mais Weber s’assure toujours de prendre soin de ses coéquipiers peu importe leur statut dans le club.

 

« Il a mérité le respect des entraîneurs et des joueurs. Tu ne peux pas le demander, tu dois le mériter et il a fait ça depuis son arrivée tout comme il l’a fait à Nashville », a souligné Julien.

 

L’état-major du CH peut également être persuadé que ce mandat prestigieux ne va pas changer sa personnalité d’un iota. Il restera tout autant naturel et sérieux.

 

« Tu voudrais que je dise que je suis un clown », a-t-il lancé quand un confrère cherchait à en savoir plus sur son comportement au sein de l’équipe.

 

« Je suis définitivement plus confortable autour d’eux que de vous. Je ne suis pas très différent. Je suis plutôt tranquille, je fais mes affaires et j’apprécie les moments avec mes coéquipiers », a poursuivi l’athlète de 33 ans qui trouve bien drôle de se faire appeler « papa » par plusieurs coéquipiers.

 

Malheureusement, Weber ne sera pas en mesure d’aider ses coéquipiers sur la patinoire avant décembre lui qui a été blessé trop souvent depuis son arrivée à Montréal. En attendant, il se promet de laisser son influence agir autrement.

 

« Tout d’abord, je me sens bien et je vais revenir aussitôt que je pourrai. Je vais rester le plus impliqué que je peux, j’étais présent pendant le camp d’entraînement. Je vais les aider de mon mieux sans être sur la patinoire », a prononcé le patineur originaire de la Colombie-Britannique.

 

Quelques notes sur Weber

 

- Weber devient le 30e capitaine de l'histoire du Canadien

- Weber est le premier athlète canadien à hériter de ce rôle depuis Vincent Damphousse 1996-1999

- Weber sera le premier défenseur à porter le «C» depuis Chris Chelios et le 11e au total

« Nommer Weber, ça ne pressait pas »

 

« Ce sera différent d'être capitaine à Montréal »
« Shea Weber était un choix unanime »
« Shea est un leader auprès des jeunes »
« Je ne peux pas mettre de mot sur l'honneur que ça représente »
« On n'a pas pris une décision pour plaire aux gens »
« Je ne l'ai pas encore annoncé à ma famille... plus besoin! »
« Tout le monde a sa façon d'être un leader »