Stéphane Waite aura un nouveau client cette saison avec l'embauche de Keith Kinkaid comme second de Carey Price.

Notre journaliste Jean-Christophe Bertrand a rencontré Waite à son école de hockey qui fête aujourd'hui ses 30 ans.

L'entraîneur des gardiens de but des Canadiens de Montréal est conscient que Kinkaid revient d'une saison difficile, mais il croit être en mesure de l'aider à retrouver le droit chemin.

« Le rôle de Kinkaid sera super important »

« On a eu une bonne rencontre avec lui à Montréal quelques jours avant qu'on fasse sa mise sous contrat, a avoué celui qui est maintenant à l'emploi de la formation montréalaise depuis six ans. Je vois que c'est un gars mature, un vétéran. Il a quand même 150 parties d'expérience dans la LNH, ça c'est important. »

Waite affirme qu'il a déjà discuté avec Kinkaid de son rôle futur dans l'équipe et que le nouveau venu est motivé par sa nouvelle tâche.

« Dans un monde idéal, on aimerait qu'il joue plus ou moins 25 parties. Ces 25 matchs-là sont tellement importants si tu veux participer aux séries éliminatoires. C'est un rôle ingrat, mais il comprend son rôle, ce qui est important pour l'équipe. »

L'entraîneur souligne l'importance pour l'équipe d'avoir confiance en son gardien auxiliaire, un aspect qui manquait peut-être aux hommes de Claude Julien avec les difficultés connues par Antti Niemi lors de la dernière saison.

Waite a déjà ciblé certains aspects techniques qu'il aimerait travailler avec le nouvel auxiliaire de Price.

« J'aime son gabarit, j'aime sa technique, c'est un gardien de but qui est en contrôle. Il y a des choses que je veux modifier ou changer, mais ce ne sont pas des choses majeures », a confié l'entraîneur d'expérience qui n'a toutefois pas voulu indiquer précisément sur quoi il voulait travailler avec son nouvel élève.

Rebondir après une saison difficile

Fort d'une fiche de 15-18-6 la saison dernière, Kinkaid n'a pas connu une bonne saison en affichant une moyenne de buts alloués de 3,36 et coefficient d'efficacité de ,891, les pires statistiques de sa carrière. Waite se dit certain que le gardien de 30 ans sera en mesure de rebondir dans un nouvel uniforme.

« Il a eu des hauts et des bas l'année passée, mais je préfère me baser sur l'ensemble de sa carrière, selon Waite. Il a toujours eu des bons chiffres avant ça, je m'appuie là-dessus. »

Waite, qui travaillait avec Antti Niemi depuis deux saisons après l'avoir eu sous sa gouverne avec les Blackhawks de Chicago, semble très motivé par l'idée de pouvoir développer le talent d'un nouveau joueur.

Les canaux de communication semblent déjà bien ouverts entre les deux hommes même s'ils n'ont toujours pas foulé la glace ensemble.

« Il a hâte de travailler, il a hâte de travailler avec Carey. Ça va être très intéressant. »

« La seule chose que Carey veut, c'est la Coupe Stanley »

Waite avoue que la charge de travail de Price pourrait être réduite après les 66 matchs disputés par son gardien numéro un l'an dernier. Toujours dans un monde idéal, l'entraîneur des gardiens voudrait que le « 31 » soit limité à entre 50 et 60 matchs au cours de la prochaine saison.

« Carey ne veut qu'une chose : gagner la coupe Stanley »

Malgré tout, Waite dit que Price est plus concentré que jamais sur ses objectifs, peu importe son utilisation. Il souligne l'éthique de travail et l'implication de celui qu'il dirigera pour une sixième saison.

« Carey aimerait ça être devant les filets pendant 82 matchs, il n'y a aucun doute là-dessus. Maintenant, avec les voyages, la pression, les matchs aller-retour, ça ne se fait pas. Il lui reste encore sept ans de contrat, il faut être prudent avec son utilisation. »

 Waite demeure toutefois confiant de la durabilité de Price, qui a dû composer avec quelques blessures au cours des dernières saisons. L'enseignant prend une part importante de responsabilité dans les succès de son gardien et il est sûr qu'il sera en mesure d'atteindre ses objectifs de carrière.

« La seule chose que Carey veut, c'est la Coupe Stanley. Il me le dit souvent et il veut la gagner à Montréal. »