Et si la solution pour relancer la saison de l'attaquant des Canadiens de Montréal Cole Caufield était de retourner faire un tour à l'Université du Wisconsin, plutôt qu'avec le Rocket de Laval?

Le hasard fait parfois bien les choses. Caufield s'est retrouvé à son alma mater à la fin du mois de janvier en compagnie de son coéquipier Joel Armia, après qu'ils eurent chacun testé positifs au coronavirus. Caufield connaissait alors des moments très difficiles, après avoir été limité à seulement un but et sept mentions d'aide en 29 rencontres cette saison dans la LNH.

« Ç'a été difficile de regarder les derniers matchs de loin, d'être à l'écart des gars au quotidien. Mais c'était bien d'obtenir cette petite pause, pour m'aérer l'esprit, mais je voulais de toute évidence revenir le plus vite pour pouvoir les aider », a confié l'Américain âgé de 21 ans en visioconférence lundi.

Les deux hommes sont demeurés coincés cinq jours à Dallas - après le duel du 18 janvier qui s'était soldé 5-3 en faveur des Montréalais -, mais en attendant de pouvoir de nouveau franchir la frontière canado-américaine en raison des restrictions sanitaires, Caufield a eu une idée.

« Nous n'avions nulle part où aller, mais je savais que nous pourrions patiner là-bas (à l'Université du Wisconsin). C'était un choix évident pour moi. J'ai demandé à Joel s'il voulait m'accompagner, et il m'a dit 'oui'. Nous avons donc passé quelques jours là-bas, et ç'a été très amusant », a raconté le premier choix du CH, 15e au total, au repêchage de la LNH en 2019.

En plus de rendre visite à sa famille, Caufield a pu s'entretenir avec l'entraîneur-chef des Badgers, Tony Granato.

« On se parle pratiquement tous les jours. Tony m'a dit de ne pas changer ma façon de jouer. Il sait quel genre de joueur je suis, tout comme moi. Tout le monde traverse des hauts et des bas au cours de sa carrière, et j'espère simplement que j'en connaîtrai une longue. Il suffit que je me sorte de cette passe, et que je me souvienne comment j'y suis parvenu », a expliqué le lauréat du trophée Hobey-Baker remis au joueur par excellence de la NCAA en 2021.

« C'était 'cool' de revoir les gars avec qui j'avais joué là-bas au Wisconsin. Ça ne fait qu'un an que j'ai quitté. Ça m'a fait du bien de retourner là-bas, de patiner avec eux. Ça te permet de retrouver un peu de ta confiance, et ç'a été très amusant. Ça m'a tonifié, et je crois que j'ai retrouvé de ma confiance, donc c'est bien pour le reste de la saison. Je veux produire, et jouer de la bonne façon. Je crois que de bonnes choses vont ressortir de cette aventure-là », a-t-il ajouté.

La confiance. C'est la clé pour un joueur tel que Caufield, selon le vétéran Paul Byron.

« Ce n'est qu'une question de confiance. Il a tellement de talent, il est incroyable et son tir est très bon, alors il suffit qu'il trouve son espace, son 'timing' et sa confiance, puis de bonnes choses vont se produire. Il doit rester patient et continuer de travailler fort », a dit le Franco-Ontarien.

De son côté, l'entraîneur-chef Dominique Ducharme a tenu à lancer un message clair à son jeune espoir pour la deuxième portion de la saison.

« Ce qu'on veut voir de Cole, c'est de simplifier les choses. Il a du succès quand il est près de la rondelle, quand il a la rondelle, qu'il est dynamique et explosif. Ça, c'est la première des choses. Mais avant d'avoir la rondelle, tu dois te mettre dans des positions où tu vas être proche (de la rondelle), pour y toucher le plus souvent possible. Parfois, c'est mental, il y a une question de confiance. Marquer un but, pour un gars comme lui, ça enlève du poids, ça le rend plus léger et encore plus dynamique », a expliqué Ducharme.

Il s'agira maintenant de voir si l'aventure de Caufield au Wisconsin rapportera des dividendes ou non. Une première partie de la réponse pourrait venir mardi soir, contre les Devils du New Jersey.

Une chose est certaine, toutefois, c'est qu'Armia semble avoir apprécié son séjour là-bas.

« Il est maintenant un 'Badger'!, s'est exclamé Caufield au sujet du Finlandais. Il a adoré son séjour là-bas. Il s'est amusé. Il m'a dit qu'il était un 'Badger' maintenant, donc s'il doit retourner au Wisconsin un jour, il retournera là ».