BROSSARD – Joel Armia et Jesperi Kotkaniemi ont plusieurs points en commun. Les deux sont originaires de la même ville, Pori, en Finlande. Les deux ont évolué avec le même club dans la ligue élite de leur pays, contre des hommes, dès l’âge de 17 ans. Les deux ont été choisis en première ronde du repêchage de la Ligue nationale.

 

Pour le Canadien, il est à souhaiter que les comparaisons s’arrêteront là.

 

Après avoir été sélectionné au 16e échelon par les Sabres de Buffalo en 2011, Armia avait eu besoin de deux autres saisons en Liiga avant de traverser en Amérique du Nord. Ce n’est qu’après avoir passé deux ans et demi dans la Ligue américaine qu’il avait finalement accédé à la LNH. La déception sera vive à Montréal si son nouveau coéquipier n’est pas en mesure de trouver un chemin plus direct vers les ligues majeures.

 

Avec une telle feuille de route, Armia semble la personne toute désignée pour peser le pour et le contre des deux options qui se présenteront à Kotkaniemi s’il est incapable de se tailler une place avec le grand club lors du camp d’entraînement qui s’amorcera officiellement vendredi. Certains croient que la nouvelle pépite du Canadien bénéficierait de l’enseignement de Joël Bouchard et qu’un passage avec le Rocket de Laval serait pour lui la meilleure façon de s’adapter au hockey nord-américain. D’autres favorisent plutôt un retour en Finlande, dans un environnement familier.

 

« Je ne sais pas, c’est dur à dire, a répondu Armia jeudi lorsqu’il a été placé devant le dilemme de son jeune compatriote. Tout le monde est si différent. J’espère qu’il connaîtra un bon camp et on verra par la suite. Je lui souhaite de faire l’équipe, mais on ne sait jamais. »

 

Armia a connu deux saisons de 18 buts et une autre de 19 buts en Finlande. À Rochester, avec le club-école des Sabres, il n’en a marqué que sept à sa saison recrue. Il en avait déjà 10 en 33 matchs quand il a été échangé aux Jets de Winnipeg et un an plus tard, il était dans la LNH.

 

« Le style de jeu en Europe est tellement différent. Ici, tout arrive plus vite, ça demande une certaine période d’adaptation. Ça m’a pris un certain temps. J’espère que ça ne sera pas aussi long pour lui », a dit celui que Kotkaniemi a ouvertement identifié comme son idole de jeunesse lors du camp de développement du Tricolore.  

 

Aujourd’hui âgé de 25 ans, l’ailier de 6 pieds 3 pouces croit qu’il a pris les bonnes décisions pour le bien de sa progression.

 

« Je pense que oui. Chaque saison est tellement différente, on ne peut pas savoir ce qui serait arrivé ailleurs. Mais je suis ici aujourd’hui, donc j’imagine que ça a bien marché. »

 

Obtenu dans une transaction qui a permis aux Jets de se débarrasser du salaire du gardien Steve Mason à la veille de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, cet été, Armia aura certainement des responsabilités différentes à Montréal que celles qu’il avait au sein de l’une des meilleures équipes de l’Ouest à Winnipeg. Outre les attentes qui seront placées en lui sur la patinoire, un rôle de mentorat auprès de son jeune concitoyen est probablement dans les cartes à court terme.

Début du camp d'entraînement à Brossard
« Ton poste n'est jamais acquis »
« Très excité d'être ici »
« Nous avons nos propres attentes »