« Cole Caufield est ce genre de joueur qui pourrait bien marquer 30 buts, 12 saisons de suite dans la LNH! »

Non, cette citation ne vient pas d’un partisan invétéré du Canadien de Montréal. Elle est plutôt celle de Tony Granato qui, à compter de vendredi soir, va diriger le dernier joyau réclamé par l’organisation du Canadien, Cole Caufield, avec les Badgers de l’Université du Wisconsin en première division de la NCAA.  

Granato est quand même crédible; il a connu une brillante carrière de plus de 770 matchs dans la LNH. Une carrière au cours de laquelle il a inscrit 492 points et lui-même marqué 30 buts en quatre occasions.  

« Le Canadien a réclamé un joueur spécial qui a une passion pour le hockey comme on ne voit pas souvent. Il croit en ses chances de faire le saut dès l’an prochain à l’âge de 19 ans et c’est parfait qu’il pense ainsi », ajoute celui qui a osé comparer le « talent de marqueur » de son nouveau protégé à celui de Joe Sakic ou même Brett Hull. Ce n’est quand même pas rien.

Évidemment, la comparaison la plus facile à faire est celle qui rapproche Caufield de l’attaquant Alex DeBrincat des Blackhawks de Chicago. Les deux ont sensiblement le même gabarit et les deux ont inscrit des buts à tous les niveaux. Entre 2015 et 2018, DeBrincat est devenu le premier joueur en 40 ans dans la Ligue junior de l’Ontario à connaître trois saisons consécutives de 50 buts. Caufield a fait encore mieux dans le programme américain en reléguant aux oubliettes les records de buts de Phil Kessel et Auston Matthews, en plus de battre un record d’Alexander Ovechkin aux Mondiaux des moins de 18 ans.

Si DeBrincat a été capable de faire le saut directement des rangs juniors à la LNH sans passer par la Ligue américaine et connaitre deux saisons de 28 et 41 buts, on ne voit pas pourquoi Caufield ne pourrait pas l’imiter.

À compter de vendredi soir, avec les Badgers, Caufield patrouillera le flanc droit d’une unité complétée par Alex Turcotte, le premier choix des Kings de Los Angeles et 5e au total en juin dernier, de même que le Suédois Linus Weissbach, un joueur de 3e année avec les Badgers et un choix de 7e ronde des Sabres de Buffalo en 2017.  

Turcotte connait bien Caufield car les deux jouaient ensemble dans le programme de développement américain et il se dit convaincu qu’il pourra trouver une belle chimie avec le premier choix du CH. 

« Nous avons joué quelques fois ensemble lorsque Jack Hughes était au Mondial junior l’an dernier. Un peu comme avec Hughes, j’ai bon espoir que nous allons nous aider mutuellement dans notre production offensive. »

Caufield portera le numéro 8 avec les Badgers en l’honneur de Joe Pavelski, qui est en quelque sorte un modèle pour le jeune Américain.  « Il a porté le numéro 8 avec les Badgers mais aussi avec l’équipe de la même école secondaire que moi à Stevens Point au Wisconsin. »  Caufield ne sait toutefois pas quel numéro il portera lorsqu’il arrivera avec le CH plutôt tôt que tard.  Le « 8 » a justement été attribué au défenseur Ben Chiarot cette saison.

 

Caufield à Montréal dès cette année?