MONTRÉAL - Comme Dominique Ducharme, comme Brendan Gallagher qui s’est habilement servi de Twitter pour signifier son vif mécontentement et comme bon nombre de partisans du Canadien, je suis d’accord avec le fait que l’appel logé par le Tricolore aurait dû priver les Coyotes du but qu’ils ont enfilé en fin de deuxième période.

 

La reprise démontre clairement qu’Alexander Romanov initie le contact avec Antoine Roussel.

 

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Je veux bien.

 

Mais en bon vétéran qu’il est, en bon soldat qui plonge tête première au lieu de leur tourner le dos aux batailles le long des rampes et à celles plus dures encore disputées devant le filet, le cousin français s’assure de maximiser les conséquences de l’impact initial.

 

Romanov, un des rares joueurs du Tricolore qui n’a rien de rien à se reprocher après un autre revers gênant, n’a pas « garroché » Roussel sur son gardien.

 

Pas du tout!

 

Romanov pousse clairement son adversaire des Coyotes. Mais quand on regarde les images défiler lentement après cet impact initial, on voit tout aussi clairement que Roussel se laisse glisser, à reculons, vers Cayden Primeau, en sortant le derrière comme s’il voulait imiter une des sœurs Kardashian.

 

Oui Romanov pousse Roussel, mais ce dernier aurait facilement pu éviter l’impact au lieu d’aller le chercher comme il l’a fait.

 

Jeudi dernier, à Chicago, Philipp Kurashev n’a jamais eu la chance d’éviter l’impact avec Samuel Montembeault et le poteau gauche du filet qu’il défendait. La responsabilité de la chute, de l’impact et de la sortie du filet de ses amarres était attribuable à Mike Hoffman et les officiels ont eu pleinement raison d’accorder le but victorieux que l’ancien des Remparts de Québec a marqué en prolongation.

Lundi en Arizona, c’était moins clair. Beaucoup moins clair. Même que le Canadien aurait, du moins à mes yeux, facilement pu et peut-être même dû gagner la contestation logée par Dominique Ducharme.

 

Mais pour une 11e fois en 11 contestations jusqu’ici cette saison, la décision est allée contre le Canadien.

 

À tous ceux et celles qui crient au complot, qui assurent que les bonzes de la LNH, campés qu’ils sont dans leurs bureaux voisins du domicile des Maple Leafs à Toronto, en veulent visiblement au Canadien je dirais bien calmement de tempérer leurs ardeurs.

 

Car cette décision défavorable au Canadien n’est qu’une cause parmi de nombreuses autres qui expliquent pourquoi le Canadien a perdu pour une 30e fois en 37 matchs (7-25-5-0) lundi, à Glendale.

 

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Oui! Oui! Le Canadien est bien rendu à 30 revers cette saison.

 

Une cause bien moins importante que les nombreuses autres qui expliquent pourquoi le Canadien n’affiche que deux victoires (2-16-3-0) en 21 matchs disputés sur les patinoires ennemies cette saison.

 

Oui! Oui! Le Canadien n’a gagné que deux fois à l’étranger cette année : des gains de 4-0 à San Jose et de 6-3 à Pittsburgh.

 

Conditions perdantes

 

Vrai que le but finalement accordé aux «  Yotes» a fait mal au Canadien. De un: il a été marqué en fin de deuxième période. De deux : il redonnait une avance de deux buts (4-2) aux locaux pour une troisième fois dans le match.

 

Ça n’excuse pas le fait que le Canadien se soit une fois encore mis dans le pétrin jusqu’au cou en amorçant le match sur les talons, en sabotant ses chances de victoires, en moussant ses chances de défaites.

 

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Pour la 25e fois en 37 matchs, le Canadien a été victime du premier but. Un premier but dont il s’est remis deux fois seulement comme en témoignent ses deux petites victoires (2-21-2-0) en 25 parties.

 

Pour la 12e fois cette saison, il s’est retrouvé dans une situation de 0-2. Situation dont il n’a jamais été en mesure de se sortir comme en témoignent les 12 revers consécutifs encaissés cette année.

 

Pis encore, le Canadien n’a pas encore été en mesure de combler, ne serait qu’une fois un recul de deux buts cette saison.

 

Il a fait 2-1 avant de retomber avec un recul de 3-1 hier. Il a fait 3-2 avant de replonger à deux buts des Coyotes sur le jeu controversé en fin de période médiane. Trois fois lundi, et 28 fois en 22 matchs cette année, le Canadien s’est retrouvé à deux buts de ses adversaires. Jamais encore, il ne les a rejoints. Jamais!

 

Et puis il y a cette défense poreuse comme une passoire. Une défense qui a accordé quatre buts ou plus à ses adversaires pour la 21e fois en 37 matchs cette saison.

 

Vous trouvez que c’est beaucoup?

 

C’est énorme!

 

De fait, ce n’était encore jamais arrivé dans l’histoire du Canadien depuis les débuts de la LNH en 1917-1918. Le CH a déjà été victime de 20 matchs de quatre buts en plus après ses 37 premières rencontres d’une saison : en 1942-1943 et en 1983-1984.

 

Mais 21 fois, c’est un record. Un triste record j’en conviens. Mais un record quand même.

 

Dans ces circonstances, on peut blâmer les arbitres et les responsables de révisions tant qu’on voudra, mais ces blâmes ne sont que des écrans de fumée qui cachent une réalité bien plus simple : le Canadien joue affreusement mal. Et ce faisant, il contribue à ses défaites bien plus que les arbitres et les responsables des révisions.

 

Romanov, Pitlick et qui d’autres?

 

Je veux bien croire que les défaites qui s’accumulent rapprochent le Canadien des meilleures chances de remporter la loterie qui permettra de réclamer le tout premier choix au prochain repêchage.

 

Mais encore lundi, trop de joueurs du Canadien ont joué comme s’ils se fichaient de leur équipe et de ses partisans, de leurs coéquipiers et de leurs entraîneurs pour accepter cette stagnation au dernier rang.

 

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Au-delà le différentiel de moins-2 associé à son nom, Alexander Romanov a donné d’autres signes confirmant sa progression sur la patinoire.

 

Beaucoup moins échevelé dans son jeu, le jeune défenseur russe a asséné huit mises en échec et bloqué quatre tirs. Des sommets dans les deux catégories au sein de son équipe.

 

Acquis au ballottage la semaine dernière, Rem Pitlick a marqué dès son deuxième match et sur son tout premier tir décoché avec le Tricolore. Il affiche sept buts en 16 tirs cette saison.

 

Au-delà cette statistique plus qu’intéressante et le fait que ses sept buts le placent sur un pied d’égalité au premier rang chez le Tricolore avec Nick Suzuki et Josh Anderson, Pitlick a dynamisé, du moins un peu, son trio complété par Jonathan Drouin et Christian Dvorak.

 

Drouin n’a pas brûlé la glace du Gila River Arena, mais il a récolté deux passes. On ne peut quand même pas reprocher à un gars payé pour récolter des points d’en avoir ajouté deux à sa fiche.

 

Qui d’autres a bien joué chez le Canadien?

 

Jake Evans? Lehkonen? Les autres plombiers? Je vous laisse compléter la sélection des meilleurs... ou des moins pires.

 

Des piliers chambranlants!

 

Chose certaine, Christian Dvorak n’est pas de ce groupe. Non mais quelle mauvaise partie il a disputée!

 

Le seul bon moment qu’il a connu fut lors de la première pause publicitaire, au premier tiers, alors que les Coyotes lui ont souhaité la bienvenue en Arizona depuis la transaction qui l’a fait passer au Canadien l’été dernier.

 

Pour le reste : rien!

 

Rien de rien pour Nick Suzuki également. Pour Suzuki qui est au neutre depuis un bout de temps, pour Cole Caufield qui ne justifie pas le moindrement son utilisation ou pour Josh Anderson qui revenait au jeu lundi après une absence 11 matchs, mais de 44 jours puisqu’il n’avait pas joué depuis le 2 décembre dernier.

 

Suzuki et Anderson ont été invisibles lundi.

 

Suzuki n’a qu’un but à ses 10 derniers matchs. Et ce n’est pas comme s’il s’était fait complice de plusieurs autres puisqu’il n’affiche pas la moindre passe lors de cette séquence.

 

Et s’il est vrai qu’il partage le premier rang des buteurs du Canadien, Suzuki n’a pas de quoi pavaner : il affiche ses sept buts malgré 37 matchs disputés et une moyenne d’utilisation de 20 minutes par match. Des minutes de qualité par surcroît.

 

Anderson a marqué ses sept buts en 26 matchs et une utilisation moyenne de 17 minutes par partie.

 

Rem Pitlick? C’est en 22 rencontres au cours desquelles il a joué un peu plus de 12 minutes en moyenne qu’il a marqué ses sept buts.

 

Me semble que ça devrait gêner Suzuki qui parle de lui comme d’un pilier de l’équipe. Un pilier qui est chambranlant!

 

Jeff Petry a été victime de plusieurs gestes de grossière nonchalance au cours du match.

 

Les mêmes coupables défilent match après match.

 

Et Cayden Primeau?

 

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Je n’ai pas aimé les deux premiers buts qu’il a accordés. De bons tirs décochés par Travis Boyd et Johan Larsson. Mais des tirs qu’un gardien de la LNH doit stopper. Au moins un des deux.

 

Je n’ai pas compris et ne comprends toujours pas que Dominique Ducharme l’ait sorti du match après deux périodes. Surtout que le jeune gardien n’avait rien à se reprocher sur le quatrième but, puisque le coach l’a contesté.

 

Je sais : le coach a parlé d’un geste pour changer le cours du match. Mais à moins qu’on ait reposé le jeune pour lui redonner le filet dès mardi soir à Dallas, j’aurais préféré qu’on le laisse prendre de l’expérience en l’obligeant à réaliser des arrêts pour donner ne serait qu’une chance de remontée à ses coéquipiers.

 

Des coéquipiers qui ont été déclassés par les pauvres Coyotes de l’Arizona lundi.

 

Là c’est vrai, il n’y a pas moyen de tomber plus bas!