Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Contrat : Cole Caufield a le gros bout du bâton

Publié
Mise à jour

MONTRÉAL - Parallèlement aux transactions qu'il pourrait conclure et annoncer au fil des prochaines semaines afin de solidifier la reconstruction du Canadien, Kent Hughes souhaite annoncer une prolongation de contrat dans le cas de Cole Caufield.

 

Cela va de soi.

 

Déjà auréolé du titre de franc-tireur aux quatre coins de la planète hockey, premier joueur à pouvoir réalistement ajouter son nom à ceux des marqueurs de 50 buts dans l'histoire du Tricolore – il serait le premier à y arriver depuis Stéphane Richer qui a marqué 51 buts en 1989-1990 – Caufield est plus qu'une poutre dans la reconstruction du Canadien. Avec Nick Suzuki et Kaiden Guhle, il forme la fondation sur laquelle repose toute la reconstruction.

 

Dans le cadre du bilan qu'il a dressé de sa première année à titre de directeur général du Canadien, Kent Hughes a accepté de parler du dossier Caufield. Mais il n'en reparlera plus.

 

« J'aime être le plus transparent possible avec nos partisans, mais en matière de négociations de contrat je ne le suis pas du tout. Je ne l'étais pas comme agent et je ne le serai pas comme DG. Nous voulons que Cole soit avec le Canadien pour très longtemps, mais je vous parlerai de ce contrat lorsqu'il sera signé », que Kent Hughes a avisé lors de son point de presse.

 

C'est de bonne guerre. Mais ce contrat est si important pour le Canadien que les négociations feront beaucoup jaser. Que Hughes s'en mêle ou non.

 

Dans cette négociation qui a déjà donné lieu à des discussions préliminaires, Kent Hughes risque de s'ennuyer de son rôle d'agent. Car ce n'est pas le Canadien qui a le gros bout du bâton dans ce dossier, mais bien l'agent Pat Brisson et son client Cole Caufield.

 

Brisson et Caufield ont le gros bout du bâton sur les deux fronts de la négo : sur les millions en jeu, et il y en a des tas; sur la durée éventuelle du contrat.

 

Le Canadien voudrait sans l'ombre d'un doute signer une entente couvrant la durée maximale prévue à la convention collective : c'est-à-dire huit ans pour les joueurs qui demeurent avec la même organisation.

 

Pourquoi?

 

Parce que si la tendance se maintient, que Caufield continue de marquer avec régularité, qu'il atteint le plateau des 50 buts une fois, peut-être deux et pourquoi pas trois au cours des prochaines années, il vaudra mieux pour le Canadien de repousser le plus loin possible sa prochaine visite au guichet.

 

Pour les mêmes raisons, Brisson et son client n'ont aucune raison de signer un pacte à long terme à moins que le Canadien n'accepte de faire sauter la banque et de donner à Caufield plus, beaucoup plus, que les 63 millions $ répartis sur huit ans déjà accordés au capitaine Nick Suzuki.

 

Avec un talent de marqueur que Caufield confirme encore cette année et un plafond salarial qui grimpera de plusieurs millions $ dans deux ans et les autres années suivantes alors que la LNH sera remise complètement des contrecoups financiers associés à la pandémie qui a miné deux saisons, le clan Caufield devrait bien plus envisager un contrat moins long pour revenir profiter de la manne le plus vite possible ensuite.

 

Comme l'ont fait Auston Matthews – contrat de cinq ans et 58,195 millions $ – et Mitchell Marner – contrat de six ans 65, 41 millions $ -- avec les Maple Leafs à l'aube de la saison 2019-2020.

 

Caufield ne peut se comparer à Auston Matthews diront plusieurs. Caufield ne peut se comparer non plus à Mitchell Marner qui est un joueur beaucoup plus complet, diront d'autres. Et ils auront tous bien raison.

 

Mais les bases de comparaisons pour Caufield sont bien plus Jason Robertson, à Dallas (31 millions $ pour quatre ans), et Matthew Boldy qui a signé plus tôt cette semaine un contrat de sept ans d'une valeur de 49 millions $ avec le Wild du Minnesota que Matthews ou Marner.

 

De fait, Pat Brisson pourrait facilement plaider que Caufield mérite bien plus que Matthew Boldy.

 

Tout ça pour dire que les négociations entre le Canadien et Cole Caufield pourraient être tellement difficiles et qu'elles pourraient soulever les passions chez les partisans s'il devenait évident que le Tricolore joue dur avec le jeune joueur qui est déjà la « darling » des fans à Montréal que Kent Hughes a toutes les raisons au monde de vouloir les garder le plus discrètes possible.

 

Si c'est possible...

 

Combien ça coûtera?

 

Très cher, genre entre 7 et 7,5 millions $ par année si le Canadien et son jeune joueur s'entendent sur un contrat de quatre ans. Beaucoup plus cher, genre autour de 9 millions $ par saison, si l'entente est de huit ans.

 

De quoi faire beaucoup jaser avant les négos, pendant les négos et même une fois les négociations terminées et le contrat signé.