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MONTRÉAL – Après une défaite, les portes du vestiaire du Canadien s’ouvrent toujours plus rapidement. À l’entrée des journalistes, Brendan Gallagher peinait encore à encaisser le choc de cette victoire échappée aux mains des Coyotes.

 

Il a eu besoin de quelques secondes pour être en mesure de répondre aux questions tellement sa frustration était vive. D’ailleurs, Gallagher n’a pas pu retenir un puissant cri en anglais de quatre lettres en quittant la pièce.

 

ContentId(3.1361070):LNH : Coyotes 3 - Canadiens 2 (Hockey)
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« On n’a pas assez bien joué pour gagner, il n’y a pas de secret là. On a été plutôt brouillons sur le jeu de puissance. Quand tu ne marques pas, il faut au moins que tu te bâtisses un élan et on n’a pas été en mesure de le faire », a déploré Gallagher avec la fumée qui lui sortait par les oreilles.

 

Cette fumée s’explique par l’avance de deux buts bêtement échappée dans un moment crucial de la saison. Comme l’expliquait le défenseur Ben Chiarot, ce n’était pas suffisant pour s’exciter.

 

« Oui, on a compté deux buts rapides, mais on avait encore un match entier à jouer », a rappelé Chiarot.

 

Le grand défenseur gaucher tenait surtout à insister sur l’indiscipline des siens alors que le Canadien a dû se défendre six fois à court d’un homme. C’est à la dernière occasion que les Coyotes ont assommé le Tricolore avec le but décisif.

 

« Dans l’ensemble, je trouve qu’on a fait un travail décent pour limiter leurs chances. Par contre, on ne peut pas écoper d’autant de punitions. Voilà ce qui nous a achevés », a-t-il ciblé.  

 

« Ça finit par devenir très exigeant pour ton gardien et les joueurs qui évoluent en infériorité numérique. Ça mène à de longues soirées quand tu es puni aussi souvent », a ajouté Chiarot.

 

Pour un jeune comme Jake Evans qui vient de se greffer au Canadien, ce n’est pas évident de se promener dans un vestiaire après une défaite cruelle comme celle-ci.  

 

« Je suis ici seulement depuis quelques jours, mais je peux avoir à quel point les gars sont affamés de remonter dans cette course. C’est clairement une défaite dévastatrice et c’est dommage d’avoir échappé cette partie », a déclaré le droitier qui a obtenu 7:52 de temps d’utilisation.

 

Plusieurs joueurs pensaient également à la perte de Phillip Danault. On présume qu’ils ont croisé les doigts pour que le Québécois ne soit pas trop amoché. Le Canadien ne pourrait pas se permettre de perdre un autre « gros morceau » de sa formation.

 

« Il faudra composer avec le diagnostic s’il ne peut pas jouer. On devra trouver un moyen de produire quand même », a laissé tomber Gallagher avec déception.

 

Dans un contexte aussi serré, un but de Jonathan Drouin aurait été plus qu’opportun. Disputant sa deuxième partie après une très longue absence, Drouin n’a pas été capable d’accomplir cette tâche malgré près de quatre minutes d’action en avantage numérique. Sur quelques séquences, il semblait trop chercher la passe, mais il indique que ce n’est pas relié à sa blessure au poignet gauche.

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« J’ai toujours été un passeur aussi. Je regarde toujours pour la passe en premier. En début d’année, avant de me blesser, je lançais un peu plus souvent qu’à mon habitude. Ça va avec le timing et le fait de retrouver mes repères après trois mois sans jouer », a-t-il mentionné.

 

« Non, je n’ai pas de crainte, tout a été approuvé par les docteurs. C’est plus que ça fait trois mois sans jouer au hockey et je reviens quand on se bat pour accéder aux séries. De mon côté, ça faisait trois mois que j’étais assis à regarder ça », a enchaîné Drouin sans détour.

 

Ce qu’ils ont dit

 

« Surtout avec le gardien qu’on a, on aurait dû marquer un but à cinq contre trois », a déploré Drouin à propos de cette occasion bousillée.

 

« On avait déjà pratiqué avec cinq attaquants, mais pas depuis l’arrivée des nouveaux joueurs. Mais à ce stade la saison, on n’a pas beaucoup de temps pour les entraînements », a précisé Gallagher au sujet de l’utilisation de cinq attaquants en avantage numérique.  

 

« Non, je ne crois pas que les gars aient changé leur style d’un match à l’autre. J’ai plutôt l’impression qu’ils ont essayé d’exploiter leurs habiletés. On nous dit d’essayer les jeux que l’on voit », a réagi Chiarot quant à savoir si le Canadien a joué avec un peu trop de dentelle offensivement.  

 

« Je me sentais mal évidemment. On ne veut jamais voir ça et on venait de perdre un joueur important pour le reste de la partie », a déclaré Tomas Tatar dont le lancer dévié a atteint Danault au visage.

Une belle occasion bousillée