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MONTRÉAL – La défaite du Canadien aux mains des Maple Leafs de Toronto mercredi soir était sa cinquième en sept matchs cette saison contre ses vieux rivaux de la Ville Reine. À deux semaines de la conclusion du calendrier, 16 points séparent les deux équipes au classement de la division Nord.

En l’emportant, les Leafs sont d’ailleurs devenus la première équipe de leur section à assurer sa qualification pour les séries éliminatoires. Le Canadien ne peut quant à lui toujours pas dormir tranquille, son avance sur les Flames de Calgary demeurant suffisamment précaire pour justifier qu’on se garde une petite gêne dans nos pronostics.

Ces faits n’ébranlent toutefois pas Josh Anderson, qui continue de croire que l’écart n’est pas si grand qu’il n’en a l’air entre les deux équipes.

« Loin de Toronto? Non, pas du tout, s’est offusqué Anderson devant la suggestion d’un collègue. Si vous regardez les matchs qu’on a joués contre eux, ça a été des matchs serrés et dans plusieurs d’entre eux, je crois qu’on était la meilleure équipe. Il faut juste travailler sur nos erreurs jusqu’à ce qu’elles soient corrigées. Mais je l’ai dit depuis le tout début, je crois en cette équipe. On est un beau groupe qui peut faire de grandes choses. »

Ceci dit, Anderson semblait plutôt dépité après cet autre revers, un dixième en seize matchs en avril. Le Canadien a accordé un but en désavantage numérique dès la deuxième minute du match, s’est laissé endormir par un tour de magie d’Auston Matthews avant la mi-chemin de la première période et jamais on ne l’a senti près de reprendre le contrôle de la rencontre.

ContentId(3.1387934):Une autre première période coûteuse
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« Je ne sais pas quoi vous dire, a répondu Anderson. Il n’y a juste pas d’excuses. C’est vrai qu’on revenait d’un long voyage dans l’Ouest, mais [les Leafs] avaient l’air à plat ce soir et on leur a juste rendu la vie facile. C’est en plein le genre de match qu’il faut trouver un moyen de gagner en travaillant plus fort. »

Jumelé à Phillip Danault et Artturi Lehkonen, Anderson n’a pas joué un vilain match, surtout considérant qu’il a passé la majeure partie de la soirée confronté au trio de Matthews. Il a cadré trois tirs et été crédité de six mises en échec. Mais il a aussi raté un but grand ouvert en première période, alors que son équipe tirait déjà de l’arrière par deux buts. C’est un moment que Dominique Ducharme a lui-même isolé dans son point de presse d’après-match pour illustrer l’absence d’instinct du tueur de ses troupes.

« Je sais qu’il n’a pas fait exprès, mais il faut prendre ces chances-là, surtout tôt dans le match. Ça peut donner de l’énergie à l’équipe », a déploré l’entraîneur.

Malgré que le pointage ait rapidement tourné en sa défaveur, Ducharme a dit avoir apprécié l’effort initial de son équipe. « Ils ont marqué sur leurs deux premières chances de marquer... », a-t-il rappelé au sujet des Leafs, rendant hommage à leur opportunisme. C’est par la suite, à ses yeux, que ça s’est inexplicablement gâté.

« On a commencé à forcer le jeu trop tôt. Comme si on était déjà en fin de troisième période, comme si ça nous prenait absolument deux buts en cinq minutes pour finir la première. »

« En deuxième, on n’a pas sorti aussi fort qu’on aurait dû. On n’a pas été capables de revenir, c’est tout », a conclu le coach.

Le Canadien disputera trois de ses huit derniers matchs contre Toronto. Trois matchs qui seront l’occasion d’en apprendre beaucoup plus sur eux-mêmes que sur leurs adversaires.

« On a montré des petits bouts de ce qu’on peut faire, mais on n’a toujours pas joué un match de 60 minutes contre ces gars-là, remarquait Nick Suzuki. Si on les rencontre dans les séries, jouer de cette manière ne nous mènera nulle part. »