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RÉSULTATS

Des joueurs ont laissé une belle carte de visite chez les recrues du Tricolore

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BUFFALO – Pour ce dernier match au tournoi des recrues, le fossé était énorme entre le Canadien, avec 15 joueurs repêchés, contre seulement 5 pour les Sénateurs d'Ottawa. Voici des observations pour dresser un bilan, mais comme le rappelait David Reinbacher, cet événement aide avant tout du côté de l'expérience.

 

Dans les circonstances, il fallait que les espoirs du Canadien s'imposent et ce fut le cas avec une domination de 35 à 17 au chapitre des lancers.

 

Le pointage aurait pu – ou aurait dû – être plus élevé alors que le Tricolore a raté de nombreuses occasions devant plusieurs dirigeants du Tricolore qui s'étaient déplacés à Buffalo.

 

Ce match aura confirmé que William Trudeau a été le plus solide du clan montréalais sans qu'aucun joueur du CH ne vole le spectacle au Lecom Harborcenter. Dans une expression parfaitement québécoise, l'entraîneur Jean-François Houle a convenu que Trudeau « runnait la patente » à ce tournoi.

 

L'an passé, pour ce tournoi, Montréal misait sur une équipe avec plus de joueurs qui ont été en mesure de jouer avec le Canadien comme Kaiden Guhle, Jordan Harris, Justin Barron, Arber Xhekaj, Juraj Slafkovsky.

 

Cette année, le Tricolore ne misait pas sur autant de ressources pouvant accéder à la LNH à court terme. Ça explique sans doute le rendement mitigé.

 

Une progression de Mailloux et Reinbacher

 

C'était indiscutable que les regards étaient tournés vers Logan Mailloux et David Reinbacher cette année. De son propre aveu, Mailloux était très nerveux pour la première rencontre et son jeu en a souffert défensivement.

 

Pour les deuxième et troisième parties, Mailloux s'est repris, mais on ne peut pas dire qu'il s'est imposé à ses premières expériences dans l'uniforme du Canadien.

 

« Je me sentais mieux dans ce match. Au premier match, je n'avais pas mes jambes. Je ne bougeais pas bien sur la glace. Je ne transportais pas la rondelle et je faisais de mauvaises lectures. J'ai regagné mon synchronisme », a commenté Mailloux.

 

Dans ce dernier match, ça faisait du bien de voir Mailloux cogner à la porte plus d'une fois. Ses actions offensives semblaient plus naturelles et il a failli marquer à la suite d'une passe de Filip Mesar.

 

« C'est du hockey pro. Le jeu se déroule plus rapidement, mais je sens que je peux suivre ce rythme », a-t-il jugé.  

 

Étant donné que Mailloux fait le saut depuis le hockey junior et que Reinbacher vit l'ajustement aux petites patinoires, on comprend l'entraîneur-chef Jean-François Houle d'avoir sonné positif en lançant « J'ai aimé Reinbacher, même Mailloux a joué un fort match ».

 

Mais on doit ajouter que les deux défenseurs peuvent éliminer des erreurs dans leur jeu.

 

« C'était bien, c'était avant tout pour l'expérience. Je pouvais en apprendre beaucoup dans ce tournoi. Le camp arrive la semaine prochaine. Ce sera encore bien plus difficile, mais c'est plaisant, ça fait partie du métier », a admis Reinbacher.

 

Le défenseur autrichien a manqué de constance alternant de bons et moins bons jeux. On pense notamment à des passes qui n'ont pas fonctionné en avantage numérique. Graduellement, Reinbacher parviendra à mieux jauger ses décisions offensives avec une marge de manœuvre réduite en Amérique du Nord.  

 

« J'ai réussi de bonnes passes et de bons jeux offensifs, mais c'est évident que je peux progresser, je trouve que j'ai fait du chemin d'un match à l'autre alors je veux continuer dans ce sens », a-t-il souhaité.  

 

Immense évolution de Tourigny

 

Par rapport à l'an passé, ça saute aux yeux que Miguël Tourigny a raffiné son jeu.

 

« Lui aussi, nettement amélioré. Il a confiance avec la rondelle, tu le vois quand il monte la rondelle depuis l'arrière du filet. L'important, pour nous, c'est qu'il a amélioré son jeu défensif », a évalué Houle.

 

« J'ai joué contre lui dans la LHJMQ. Je pense qu'il n'y avait pas beaucoup de gars qui l'aimaient. J'ai appris à le connaître et c'est un gars formidable, il a prouvé bien des choses », a lancé Trudeau avec le sourire.

 

Des étoiles pour Roy, Simoneau et Miller

 

En attaque, on s'attendait à davantage de la part d'Owen Beck et Emil Heineman à ce tournoi. Ils n'ont pas été mauvais et Beck a été plus constant que Heineman. En toute honnêteté, ils devront avant tout se démarquer à l'étape déterminante du camp d'entraînement.

 

Ce sont plutôt Joshua Roy et Xavier Simoneau qui ont obtenu les meilleures notes offensivement.

 

Pour Filip Mesar, Sean Farrell et Riley Kidney, ils continuent d'apprendre que leur talent offensif ne suffira pas au niveau professionnel surtout avec leur stature peu imposante.

 

« Beaucoup mieux aujourd'hui. Le premier match, on s'attendait à plus. C'est un bon joueur, il doit créer des jeux et il a marqué parce qu'il a gagné une bataille », a répondu Houle à propos de Kidney.  

 

Farrell a exposé de meilleures séquences offensives à partir de la deuxième période du dernier match. Avant cela, il faut admettre que c'était pénible alors qu'il a échoué sur plusieurs de ses passes.

 

Mention honorable à Isaac Dufort qui a bien paru pour un joueur invité. À vrai dire, il s'est mieux débrouillé que certains joueurs repêchés.

 

Pour Cédrick Guindon, Jared Davidson, Jakov Novak et Ty Smilanic, les séquences intéressantes ont été trop dispersées.

 

Quant à John Parker Jones, Riley McKay et Florian Xhekaj, ils ont pimenté le troisième match à leur façon avec du jeu hargneux.

 

Struble prêt pour Laval

 

Du côté des défenseurs, outre Trudeau et Tourigny qui ont accompli leur devoir, Jayden Struble a démontré qu'il pourra poursuivre son évolution avec le Rocket de Laval.

 

Mais Houle avait raison de rappeler que le défi demeure la constance à ce niveau.

 

Quant à Stanislav Demin, Noah Laaouan et Christopher Ortiz, c'était un défi plutôt grand. Ceci dit, on a remarqué plus d'éléments positifs dans le rendement de Laaouan et Ortiz.

 

Miller et Dobes peuvent être contents

 

Bien sûr, Jakub Dobes ne voulait pas allouer six buts aux espoirs des Sabres de Buffalo, mais son évaluation demeure très encourageante. C'était facile de voir son potentiel dont quand il a empêché quelques buts.

 

Le grand gagnant devant le filet aura été Quentin Miller qui en a surpris plus d'un avec sa solide performance. Certes, il n'a pas affronté les gros canons des jeunes Bruins, mais il était visiblement en plein contrôle devant sa cage.

 

Terminons ce bilan avec une note au sujet des dirigeants du Canadien. C'est toujours fort agréable de voir les Martin St-Louis, Kent Hughes, Jeff Gorton, Vincent Lecavalier, Francis Bouillon et compagnie multiplier les photos avec les nombreux partisans du club qui se déplacent à Buffalo pour ce tournoi.