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CHICAGO – Cet été, on a souvent entendu le refrain selon lequel les Panthers de la Floride et les Sabres de Buffalo ont progressé durant la saison morte ce qui ne sonne pas comme de la musique pour les partisans du Canadien. Toutefois, Max Domi n’est pas agacé par la situation, par ce ver d'oreille.

Évidemment, l’attaquant du Tricolore a entendu le « succès de l’été » plus d’une fois, mais il prétend que sa troupe possède les outils pour effectuer le dernier pas vers un accès aux éliminatoires.

« C’est la LNH, ça fonctionne ainsi, aucune partie n’est facile. Boston et Tampa Bay sont au sommet de notre division depuis un certain temps. Floride aspire à ça et Buffalo a fait des progrès. De notre côté, on se concentre sur nos capacités et on va garder ces informations au sein du vestiaire », a commenté Domi dans le cadre de la tournée médiatique des joueurs de la LNH à Chicago.

Relancé sur le sujet, le patineur de 24 ans a fini par en dévoiler davantage sur sa pensée.

« On connaît notre potentiel et ce qu’on doit faire. On a accompli tout un bout de chemin l’an passé et on doit poursuivre dans cette veine. Nos joueurs auront une année d’expérience de plus et c’est énorme pour bien des jeunes dans notre équipe. Je sais de quoi je parle, je suis passé par là. On pourra aussi compter sur Shea Weber en santé dès le début du camp d’entraînement et Carey [Price] le meilleur gardien.

« Aucune équipe n’est parfaite, mais on doit trouver une manière de bien entamer la saison puisque c’est important de récolter des points en début d’année », a décrit Domi à RDS.ca.

Joueur de caractère, il ajoute à l’équation l’expérience acquise dans le dernier droit du calendrier alors que le CH luttait férocement pour se hisser dans le portrait éliminatoire.

« Cette séquence a fait ressortir le meilleur de notre équipe et démontré notre vrai tempérament. C’est une chose positive sur laquelle on peut bâtir », a exposé l’auteur de 28 buts et 72 points en 82 parties en 2018-2019.

Le sujet a souvent été abordé avec Domi, il a trouvé une destination idéale à Montréal alors qu’il carbure à la pression de ce marché contrairement à d’autres athlètes. Il reconnaît cependant que ça rime aussi avec la réalité de composer avec des partisans mécontents quand les succès ne sont pas au rendez-vous. En général, les amateurs sont cordiaux avec lui, mais il y a toujours des exceptions.

« Bien sûr, on n’a pas fait les séries donc je ne peux pas dire que tout était rose l’an passé. On a traversé des périodes sans pouvoir gagner très souvent, mais je comprends que ça fait partie du jeu », a-t-il répondu.

La patience du public montréalais risque d’être encore moins grande cette année étant donné que le Canadien s’est adjugé une seule participation aux séries depuis quatre ans. Le succès passera vraisemblablement par l’éclosion de jeunes au sein d’un bassin très prometteur. Domi ne connaît pas tant Cole Caufield, le dernier nom à s’être ajouté à cette liste, mais il en sait assez à son sujet.

« Oh, je sais qu’il peut compter une tonne de buts, c’est vraiment un marqueur naturel. On a d’autres jeunes comme [Ryan] Poehling qui possède des statistiques imbattables après son premier match dans la LNH. Ça fait donc Poehling, Caufield, (Nick) Suzuki et Joël Teasdale notamment. Ça fait un groupe excitant pour la relève », a cité Domi avec un dernier nom prouvant sa connaissance du sujet.

Par contre, Domi ne voulait surtout pas s’aventurer à identifier ce que ces jeunes devront démontrer lors des étapes imminentes pour se tailler un poste à Montréal.

S’il a aimé son été, le meilleur pointeur du CH la saison dernière se sent prêt pour reprendre le collier. En quatre saisons dans la LNH, il a trouvé le moyen de disputer plus de 80 matchs à trois reprises.

À travers son entraînement et sa préparation estivale, il a consacré du temps à la publication de son livre à propos du diabète de type 1 avec lequel il doit composer.

« Ce n’est pas un livre de hockey. J’ai été chanceux de rencontre Bobby Clarke (qui vit aussi avec le diabète de type 1). C’est une bonne façon de rejoindre bien des jeunes. J’aime encore leur parler individuellement, mais ça me permet de le faire à une plus grande échelle. Je me sentais mal de ne pas pouvoir parler à plus de jeunes », a précisé Domi.

Domi, Crosby, Chabot et compagnie se rangent derrière Andreescu

En terminant, précisons que Domi jouait régulièrement au tennis quand il était plus jeune et il a donc suivi le parcours fascinant de Bianca Andreescu aux Internationaux des États-Unis. Il n’est pas le seul Canadien à l’avoir fait, on peut ajouter plusieurs noms dont Sidney Crosby et Thomas Chabot.

« Je suis beaucoup le tennis. Étant Canadien, je suis très fier de ce qu’elle accomplit. Elle a une grosse finale devant elle, mais on sera nombreux à l’encourager », a déclaré Crosby.

« C’est génial de voir d’autres athlètes canadiens obtenir du succès. C’est toujours difficile surtout dans un sport individuel alors que tu dois te débrouiller sans l’aide de coéquipiers. Quand tu perds, tu es l’unique responsable donc c’est bien différent au niveau de la mentalité. C’est impressionnant de les voir aller, ce sont des athlètes de haut niveau et c’est fascinant de les voir frapper aussi fort », a admis Chabot qui joue souvent au tennis durant l’été.

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