Qu’on soit en accord ou non, on ne peut rien changer à la donne, mais certains clameront quand même que le système actuel des séries éliminatoires revêt une certaine injustice. Or, dans un circuit où il y a un débalancement du calendrier en raison du voyagement, du décalage horaire, et j’en passe, l’exercice en est un des plus complexes.

 

En octobre dernier, j’avais mentionné que « sans penser que le Canadien de Montréal obtiendra des résultats instantanés à court terme, lui qui devra confronter ce passage obligatoire du "reset", on sent que lentement, mais sûrement, l’équipe semble se diriger vers de jours meilleurs, peut-être même plus rapidement qu’anticipé, et ce, sans nécessairement déroger du fameux plan ».

 

Le Canadien, en quelques mois, aura réussi à devenir une formation compétitive, et ce, peu importe ce qui arrivera dans cette dernière semaine d’activité et dans ce sprint final, alors qu’on a l’impression qu’il y a des séries avant les séries.

 

La formation du Canadien, au plus fort de la lutte pour une place en séries éliminatoires, sort déjà grandissante de cette saison où plusieurs objectifs collectifs et individuels auront été rencontrés.

 

Culture du changement au niveau de l’attitude, ajustement à la nouvelle Ligue nationale, où l’élément vitesse (pieds, mains, prise décisionnelle) n’aura jamais été aussi présent, et l’insertion de l’élément jeunesse sont toutes des composantes de cette saison réussie du CH.

 

Avec moins de trois parties à disputer au compteur, le Canadien présente déjà 21 points de plus au classement par rapport à la précédente saison, alors que l’équipe avait terminé au 28e rang (,433). Cette année, avec un bien meilleur taux de victoire (,582), l’équipe continue de se battre et occupe le 13e rang du classement général.

 

Plus productif en attaque en situation de cinq contre cinq, et ce, malgré les départs de Max Pacioretty, Alex Galchenyuk et compagnie, fiche défensive nettement améliorée par rapport à 2017-2018, malgré de grands questionnements à l’aube de la présente saison, bref une campagne surprenante jusqu’ici.

 

Il y a aussi la fiche sur les patinoires adverses qui est de beaucoup supérieure à celle de l’an dernier, alors que le Tricolore présente un dossier de 19-17-4 loin du Centre Bell et n’avait remporté que 11 petites victoires la saison dernière.

 

Or, même si la troupe de Claude Julien aurait aimé connaître de meilleurs résultats sur l’avantage numérique (12,6 % comparativement à 21,3% en 2018-2019), à sa façon, le CH aura tout de même obtenu de meilleurs résultats en infériorité numérique (80,7 %), même si plusieurs s’attardent moins à cette statistique considérée moins « sexy ».

 

En bout de ligne, la Sainte-Flanelle aura choisi d’aller là où les autres équipes ne vont pas nécessairement. Elle a opté pour un « rafistolage », elle a accepté de s’associer aux différentes difficultés sur le court terme, et surtout de s’y frotter, elle a choisi d’accepter ce passage difficile. Bref, on peut dire mission accomplie, et ce, peu importe les résultats des prochains jours.

 

Dans le contexte actuel, le Canadien a cheminé et progressé à plusieurs niveaux, comme en témoignent les différentes statistiques. Ce qui semblait brouillon par le passé, surtout en lien avec le plan stratégique et organisationnel, ne l’est plus aujourd’hui. De jours meilleurs semblent de plus en plus se pointer à l’horizon.

 

Aujourd’hui, si le Canadien n’est toujours pas assuré d’accéder aux séries avec une fiche de 42-29-8 (92 points), c’est davantage, car certains « intrus » dans l’Est ont connu une saison au-dessus des attentes, comme les Islanders de New York – malgré le départ de John Tavares vers Toronto – et les Hurricanes de la Caroline – malgré les pertes de Jeff Skinner (Buffalo), d’Elias Lindholm et de Noah Hanifin (Calgary).

 

La vision actuelle du CH n’a jamais été aussi claire et limpide, ce qui me fait dire qu’il y a davantage de plus dans la colonne des plus que de moins dans la colonne des moins, lorsqu’arrivera le moment d’analyser le tout lors du bilan de fin de saison.

 

Or, il ne faut pas s’y méprendre, oui une participation à la danse du printemps représenterait de l’expérience pour les années futures et ferait grandir les jeunes et les moins jeunes, mais aujourd’hui, le Canadien peut dire qu’il est demeuré centré sur l’objectif identifié en septembre dernier, soit celui de construire et d’être davantage aiguillé sur le moyen et le long terme.

 

Sénateurs : Jacques Martin représente le type de profil recherché  

 

Est-ce que Jacques Martin fera partie de la liste des candidats potentiels au poste de président des opérations hockey chez les Sénateurs d’Ottawa? Une question qui mérite notre attention.

 

Il faut dire d’abord que le principal concerné, sans nécessairement connaître ses propres intentions pour les années futures, lui qui est présentement entraîneur adjoint chez les Penguins de Pittsburgh, a toujours aimé se retrouver derrière le banc d’une formation de la LNH. Donc, il pourrait être difficile de l’en éloigner.

 

Jacques MartinDans cet avis de recherche et surtout dans le profil recherché, qui se doit d’être clairement établi au préalable, critères d’embauche demeureront des facteurs non négligeables.

 

Des critères tels que bien connaître les rudiments et les exigences au niveau du produit de la « game » d’aujourd’hui. Il y a aussi une bonne connaissance de la réalité « dollars » de la nouvelle Ligue nationale en lien avec la convention collective.

 

Or, Jacques Martin est un professionnel à plusieurs niveaux et il dégage l’image d’une personne calme, posée et en contrôle de ses émotions.

 

Bon communicateur, servi par de l’entregent au niveau de sa relation avec les médias, tant avec la communauté anglophone que francophone, voilà tous des aspects à considérer fortement dans ce processus d’embauche.

 

Sans éliminer du revers de la main les autres candidats potentiels rencontrant les critères mentionnés ci-haut, l’homme de hockey qu’est Jacques Martin doit être sérieusement considéré pour ce poste si important dans la relance de cette franchise.

 

Martin est natif de la région (Saint-Pascal Baylon) et a quitté en très bons termes à l’époque. Il possède les qualités requises pour occuper ce genre de poste à condition que celui-ci lui offre une pleine latitude et liberté dans le cadre de ses fonctions hockey.

 

L’embauche de Martin pourrait représenter cette pièce manquante au sein de l’organigramme des Sénateurs et il pourrait s’avérer être une ressource inestimable pour le directeur général, Pierre Dorion.

 

Étant associé à l’organisation de la capitale nationale entre les années 95-96 et 2003-2004, Martin a été un rouage important dans la relance de cette franchise en établissant une culture et une image de professionnalisme tant de l’intérieur que de l’extérieur.

 

Or, sachant faire la part des choses, tout en faisant abstraction d’un certain lien qui nous a réunis sur le plan professionnel en raison de ma couverture des activités des Sénateurs depuis le début des années 2000 à titre d’analyste, je persiste à croire que Martin est un candidat idéal.

 

En toute objectivité, en raison de son expérience et de son vécu de plus de 40 ans dans différents rôles occupés au sein du meilleur circuit de hockey au monde, Martin représente « mon choix » pour ce poste aussi névralgique et important pour les années futures.

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