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Enfin en santé, Brendan Gallagher veut se reprendre

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BROSSARD – Depuis la fin du calendrier 2020-2021, le corps de Brendan Gallagher était cassé en morceaux. La dernière saison a été une véritable traversée du désert pour lui et il souhaite se rapprocher de sa norme d'antan.

 

« Ce n'est même pas proche... La saison précédente a été éprouvante dès le départ. (Cette fois) J'ai eu un bel été et ça fait du bien d'avoir pu revenir à ma routine habituelle. Je me sens bien physiquement, j'espère pouvoir jouer les 82 matchs », a raconté Gallagher d'entrée de jeu.

 

« C'était la première fois que je le voyais et qu'il ne boitait pas. Il marchait normalement et il m'a donné un gros câlin. On pourra enfin reprendre nos petits combats de lutte. L'an dernier, il était trop amoché pour ça », a décrit Chris Wideman avec le sourire au visage. 

 

Si l'on se souvient de ses deux saisons consécutives de plus de 30 buts (en 2017-2018 et 2018-2019), Gallagher n'a jamais abordé une année en visant un nombre précis de points et de buts. À 30 ans, c'est toujours la même chose qui importe à ses yeux.

 

« Je veux être un joueur sur lequel l'équipe peut se fier et jouer de manière constante. Dans chaque match, je veux contribuer pour aider l'équipe à gagner », a ciblé Gallagher voulant limiter son nombre de mauvais matchs.

 

« Je sens que Gallagher va bien physiquement. Pour un joueur de hockey, ça t'aide mentalement. Ça te procure la confiance de livrer ce que tu peux sur la glace. Si tu parles avec Brendan, il est déçu de sa saison, mais je ne suis pas inquiet pour lui en raison de sa carrière et du fait qu'il s'est toujours battu. Il sera prêt pour montrer qu'il est encore un excellent jouer de hockey », a déclaré l'entraîneur Martin St-Louis.

 

En plus d'évoluer dans le marché montréalais depuis 10 ans, Gallagher est un grand partisan des Bengals de Cincinnati. Il sait très bien que les critiques viennent avec son métier et que des partisans ont douté de lui.

 

« Ça fait partie de la réalité d'être un athlète professionnel. Je dois composer avec ça depuis une décennie. Ils sont peut-être plus nombreux, mais je ne dirais pas que ça motive davantage. J'ai toujours joué pour les gens qui me soutiennent, ceux qui sont dans mon coin », a commenté le numéro 11.

 

N'empêche que le combatif attaquant peut enfin aborder la saison sereinement, débarrassé du poids mental de ses blessures.

 

« C'est agréable. L'an dernier, je n'arrivais pas avec un état d'esprit négatif, mais je savais que je n'étais pas à mon meilleur, je savais que ce serait difficile. Cette fois, je me sens nettement mieux et je sais que ça fera une différence. Ça me permettra d'être le joueur dont je suis capable », a soutenu le droitier qui a inscrit 7 buts et 17 aides en 56 matchs en 2021-2022. 

 

Ça ne veut surtout pas dire que Gallagher changera. Il ne sera jamais du style à demander une soirée de congé.  

 

« Si je suis blessé, mais que je peux composer avec la douleur et aider l'équipe, je veux jouer et je vivrai avec les conséquences le lendemain. C'est la réalité d'un marathon de 82 matchs. »

 

Gallagher devra également exercer un rôle de leadership. Le Canadien a révélé, jeudi matin, que le nouveau capitaine Nick Suzuki (bas du corps) sera à l'écart pendant deux semaines tandis que Joel Edmundson (bas du corps) sera absent pour une période indéterminée.

 

« Je ne connais pas la nature de sa blessure (d'Edmundson). Mais avec ce qu'il a vécu, c'est difficile, il est une partie importante de notre équipe et du vestiaire », a déclaré Gallagher alors que le grand défenseur n'a joué que 24 matchs la saison passée.

 

« Oh, je ne le savais pas (que Suzuki raterait deux semaines). C'est une bonne leçon à retenir dans le sens que des gars vont tomber au combat pendant l'année », a-t-il ajouté.  

 

Slafkovsky doit déjà un souper à Gallagher

Le style de Gallagher ne fera jamais dans la dentelle. Mais l'arrivée de Martin St-Louis a fait réaliser que l'ailier pourrait être en mesure de modifier quelques volets de son approche. 

« Si je ne suis pas fidèle à mon identité de joueur, je vais me faire chasser de la LNH bien vite. Mais c'est possible d'ajouter à son répertoire. Ce n'est pas tant que Martin souhaite changer mon style, mais plutôt de me donner des conseils et des trucs qui vont m'aider dans mon jeu », a indiqué celui qui a joué 638 matchs dans le circuit Bettman. 

Pendant la saison estivale, Gallagher a pu s'exercer selon des recommandations de St-Louis. 

« Ça tournait surtout autour d'habiletés individuelles. Ce n'était pas changer la façon dont je lance, mais ajouter des types de lancer à mon répertoire. Je repensais aussi à ce qu'il disait en fin de saison, j'ai pu y réfléchir et c'est plus naturel désormais », a témoigné Gallagher. 

Dans les prochains jours, on découvrira avec quel centre St-Louis songe à utiliser Gallagher en début d'année. Avec cinq options à cette position, Gallagher ne s'inquiète pas de son sort. Il aborde plus le camp d'entraînement avec l'idée de retrouver son élan et de bâtir un esprit d'équipe. 

« Quand de nouveaux dirigeants sont en place, ils ont des attentes. Le message tournait surtout autour de la culture de notre équipe », a expliqué Gallagher en parlant de la soirée de mercredi en équipe.  

Preuve que le lien se crée déjà bien avec Juraj Slafkovsky, Gallagher y est allé de cette remarque. 

« Il est énorme! Physiquement, il a la charpente d'un homme de 30 ans. Il est très agréable à côtoyer. Il va très bien cadrer et il me doit déjà un souper. »

Rappelons que le calendrier de huit matchs préparatoires s'amorce lundi, au Centre Bell, face aux Devils du New Jersey.