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On l’a dit et écrit souvent depuis le début de l’année et on le dira et l’écrira encore très souvent d’ici la fin de l’année :

 

En raison de la parité qui prévaut dans la LNH, il est important, non crucial, de profiter de tous les petits détails favorisant son équipe dans le cadre d’un calendrier qui n’offre plus de matchs soi-disant faciles.

 

L’adversaire que tu croises est miné par les blessures? Son gardien numéro un est sur le banc? Son joueur le plus dangereux est grippé? Tu dois en profiter.

 

L’adversaire que tu croises est dans une séquence de deux matchs en deux soirs, de trois en quatre ou pire de quatre en six? Tu dois en profiter.

 

Hier, le Canadien croisait des Coyotes qui disputaient une première rencontre à domicile après un voyage de quatre matchs consécutifs disputés dans la région de New York et complété à Buffalo lundi, alors que le Tricolore les attendait en Arizona.

 

Pour un tas de raisons pas toutes aussi solides les unes que les autres, les équipes qui disputent un premier match à domicile après un long voyage connaissent souvent leur part de difficultés. Les joueurs ont les jambes molles, ils semblent un peu sur les talons, pas vraiment à leur affaire. Mettez ça sur le compte des épouses, des blondes, des enfants, mettez ça sur le dos de n’importe qui, de n’importe quoi, ça demeure un des nombreux facteurs intangibles qui jouent des rôles parfois de premiers plans dans les matchs.

 

C’est justement arrivé mercredi en banlieue de Phoenix.

 

Forts d’un bon début de saison, appuyé par un gardien qui n’avait encore jamais perdu en carrière (4-0-0) contre le Canadien, les Coyotes présentaient l’une des meilleures défensives de la LNH.

 

Ça n’a pas empêché Antti Raanta et ses coéquipiers de s’ouvrir devant le Canadien comme la mer Rouge s’est ouverte devant Moïse, comme le veut la légende, dès le début de la rencontre pour permettre à Brendan Gallagher d’auréoler son 500e match en carrière avec son 6e but de la saison, son 157e avec le Canadien.

 

Gallagher et ses coéquipiers ont donc fait ce qu’ils devaient faire pour prendre avantage d’un club qui était de retour à la maison après un long voyage. Ils ont frappé tôt. Très tôt en fait puisque 22 secondes seulement s’étaient écoulées lorsque Gallagher a frappé. Ils ont frappé fort.

 

Ils ont aussi frappé souvent parce que le Canadien ne l’a pas fait seulement une fois. Que non! Shea Weber a profité d’un cadeau d’Antti Raanta – il avait peut-être les jambes molles lui aussi, mais sur ce but, c’est la perte de la lame de son patin droit et non les jambes molles qui a miné ses chances d’effectuer l’arrêt – pour doubler l’avance du Canadien 24 secondes après le début de la période médiane.

 

Ces deux buts ouvraient toute grande la porte au Canadien sur le front des statistiques et aussi sur celui de la conviction affichée par l’adversaire.

 

Le Canadien affiche un dossier de 6-3-0 cette année lorsqu’il marque le premier but dans un match. C’est, bien, mais ce n’est pas encore une statistique qui assure la victoire.

 

Invaincu avec une avance de deux buts

 

S’il est vrai que le Canadien a laissé filer trop souvent des avances d’un but depuis le début de la saison – c’est arrivé un total de 12 fois lors de neuf des 12 rencontres cette année et le Tricolore présente un dossier de 4-3-2 dans les rencontres où c’est arrivé – le Canadien est toutefois encore invaincu lorsqu’il s’offre une avance de deux buts ou plus dans un match.

 

C’est arrivé quatre fois. Il a gagné quatre fois.

 

Invaincu quand il frappe vite

 

S’il est aussi vrai que le Canadien a miné ses chances de victoires en accordant beaucoup trop de buts dans les dernières minutes d’une période jusqu’ici cette année – il a concédé huit buts lors des dernières minutes d’une période, en six matchs cette saison et présente un dossier de 2-4-0 lorsque cela arrive – le Canadien est invaincu (3-0-0) lorsqu’il marque dans la première minute d’une période.

 

ContentId(3.1345344):LNH : Le Canadien débute son voyage en force (Hockey)
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Il présente aussi un dossier combiné de 5-0-1 dans le cadre des matchs au cours desquels il marque dans les deux premières minutes d’une période.

 

Ce qu’il a fait trois fois en Arizona mercredi puisque Cousins a amorcé la troisième période en marquant son 2e but en six matchs cette année dès la deuxième minute du dernier tiers.

 

Le Canadien a donc eu besoin de seulement 123 secondes pour marquer les trois buts qui l’ont propulsé vers la victoire mercredi. Car si on fait abstraction de ces trois buts, le Canadien n’a pas cassé grand-chose par la suite. Mais on ne lui reprochera pas du tout. Car c’est tout ce dont il avait besoin pour profiter des circonstances qui s’offraient à lui et qui moussaient ses chances de victoire.

 

On peut ajouter à ces circonstances favorables, le fait que le Canadien a blanchi l’adversaire (3 en 3) en désavantage numérique dans un deuxième match consécutif et la quatrième fois seulement cette saison.

 

Quelle est sa fiche dans le cadre de ces quatre matchs parfaits à court d’un homme? Eh oui! Une fiche parfaite de 4-0.

 

Ce soir à Las Vegas, les conditions favoriseront de beaucoup les Golden Knights. D’où l’importance de bien amorcer le voyage de trois matchs en évitant de gaspiller les avantages dont le Tricolore profitait face aux Coyotes.

 

Le Tricolore complétera la troisième de ses 14 séquences de deux matchs en deux soirs cette saison. S’il présente un dossier de 2-0-1 lors des premières rencontres – victoire contre Arizona et St Louis, défaite en prolongation à Buffalo – il est toujours en quête d’un premier gain après ses défaites au Minnesota et au Centre Bell contre Detroit lors du premier match à domicile de la saison.

 

Ça viendra bien un moment donné!

 

Comme on verra bien un jour Carey Price disputer deux matchs en deux soirs pour maximiser les chances de gagner ces damnées deuxième partie. Du moins je l’espère…

 

Kotkaniemi : galerie de presse? Laval?

 

Au-delà tout ce que le Canadien a fait de bien pour battre les Coyotes mercredi, Jesperi Kotkaniemi continue à stagner après 12 rencontres.

 

Est-ce la guigne de la deuxième année qui le rend si mêlé sur la glace? Si en retard ou mal placé sur la patinoire? Si timide en fait de production offensive alors qu’il n’a marqué que deux fois en 12 matchs cette saison – il n’a pas marqué à ses neuf derniers matchs – et n’affiche que trois points cette année?

 

Peut-être.

 

Est-ce le fait qu’il ne joue pas assez au goût de ses partisans qui commencent à crier à l’injustice et au mauvais traitement de la part de l’entraîneur-chef Claude Julien. Des cris qu’on devrait être un brin gêné de lancer, car de la façon dont Kotkaniemi joue en ce moment, il ne mérite pas une utilisation plus généreuse en temps, ou plus généreuse en fait de situations favorables.

 

De fait, je me demande si le temps n’est pas venu – surtout que le Canadien est sur la route – de confiner KK à la galerie de presse pour un match ou deux…

 

ContentId(3.1345330):Canadiens : De l'acharnement en sortant du vestiaire (LNH)
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Et s’il ne se replace pas avec du temps « supp » lors des entraînements, peut-être faudrait-il songer à lui offrir un petit séjour dans la Ligue américaine afin de trimer plus dur et de réaliser ce qu’il doit faire pour connaître du succès dans une ligue moins difficile d’abord pour ensuite le faire une fois pour toute dans la LNH.

 

Quoi? Vous trouvez que ce serait scandaleux de gaspiller ainsi un gars qui en est à sa deuxième année dans la LNH?

 

À ceux et celles qui seraient vites pour « pousser sur le piton de la panique » j’aimerais rappeler que Kotkaniemi est encore tellement jeune qu’il pourrait défendre les couleurs de sa Finlande natale lors du prochain championnat du monde de hockey... JUNIOR!

 

Ça devrait refroidir les ardeurs et remettre les analyses dans des perspectives plus raisonnables. Du moins je l’espère.

 

On verra!