MONTRÉAL - Maintenant qu’il a réglé le dossier Jeff Petry à qui il a consenti une prolongation de contrat de quatre ans d’une valeur de 25 millions $, Marc Bergevin souhaite régler le dossier de Brendan Gallagher.
 

Et le plus vite sera le mieux.
 

« Je suis prêt à régler ça aujourd’hui si Brendan et son agent – Gerry Johannson – sont prêts. Nous avons eu des discussions préliminaires, mais rien de plus jusqu’à maintenant », a souligné le DG du Tricolore qui affichera la patience qu’il faudra dans ce dossier. Même si cela doit traîner en cours de saison ou même jusqu’aux derniers jours précédant l’ouverture du marché des joueurs autonomes en 2021.
 

Aux yeux de Bergevin, le dossier Gallagher est facile à régler. Du moins dans ses grandes lignes.
 

« On veut garder Gally à Montréal pour le reste de sa carrière. On veut qu’il soit un Canadien pour toujours. On va donc prendre les moyens pour que ça arrive. C’est clair qu’il obtiendra un contrat à long terme, car si on lui offre quatre ou cinq ans, il va attendre en sachant très bien qu’il recevra ce genre de contrat l’été prochain. »
 

Est-ce que le Canadien pourrait lui consentir le maximum permis par la LNH : un contrat de huit ans?
 

« Je ne veux pas négocier sur la place publique. Mais c’est clair que quand tu regardes ce que Brendan a donné au Canadien depuis le début de sa carrière, quand tu regardes le rôle qu’il assume au sein de notre équipe, on peut conclure qu’il mérite un contrat à très long terme. C’est tout ce que je dirai. »
 

Sans avancer de chiffres précis, Marc Bergevin convient une chose quant au salaire que touchera Brendan Gallagher : « il deviendra l’attaquant le mieux payé de l’équipe. »
 

Voilà une chose de régler. Il ne reste qu’à établir le montant final.
 

Jonathan Drouin est actuellement l’attaquant le mieux payé du Canadien. Il touche un salaire de 5,5 millions $ en marge du contrat de six ans, d’une valeur de 33 millions $, qu’il a signé après son acquisition il y a trois ans.
 

Gallagher devrait facilement éclipser Drouin. Mais s’il obtient un contrat de sept ans, voire de huit saisons, il devra se montrer moins gourmand sur le plan monétaire. Car aussi bon et utile soit Gallagher, un joueur qui se donne sans compter comme lui s’expose non seulement aux blessures, mais peut aussi frapper plus rapidement le mur de l’usure prématurée qui l’empêcherait de jouer au rendement qui le caractérise depuis son entrée dans la LNH.
 

Un salaire moyen oscillant entre 6 et 7 millions $ pour une durée de sept ans pourrait garder le fougueux attaquant à Montréal pour le reste de sa carrière. Du moins selon moi.
 

ContentId(3.1374449):Canadiens : l'agent de Brendan Gallagher Gerry Johansson a commenté les négociations avec Marc Bergevin (LNH)
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Gallagher et son agent tenteront bien sûr d’obtenir davantage. Ce qui est normal. Mais dans le contexte actuel, avec une saison minée par la COVID-19 qui a amputé la LNH de centaines de millions $ en revenus, des revenus séparés 50-50 entre la Ligue et les joueurs, le plafond salarial stagnera pour quelques saisons. Une telle stagnation obligera les joueurs autonomes en quête de gros contrat à être plus conciliants.
 

Avec Phillip Danault qui passera à la caisse d’ici un an, avec Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi qui deviendront peut-être un jour les attaquants les mieux payés de l’équipe à leur tour, le Canadien ne pourra hypothéquer son avenir financier en donnant la lune, Mars et Vénus à Gallagher.
 

Parlant de Danault, Marc Bergevin et son agent Don Meehan ont eu des discussions préliminaires en marge des négociations qui ont mené au nouveau contrat de Jeff Petry, lui aussi un client de Newport Sports, l’agence de Don Meehan.
 

Le dossier de Tomas Tatar est quant à lui au neutre. Du moins pour l’instant.
 

D’ici quelques jours, le Canadien présentera à Max Domi et aux autres joueurs autonomes avec compensation qui n’ont pas encore signé de nouvelles ententes – Charles Hudon, les défenseurs Xavier Ouellet, Victor Mete, Noah Juulsen et le gardien Michael McNiven complètent la liste – des offres qualificatives qui lui permettra de garder ses droits sur ces jeunes joueurs.
 

Ces offres qualificatives serviront de base de négociations entre le Canadien et ces joueurs. Du groupe, Domi, Hudon et Ouellet pourront se tourner vers l’arbitrage s’ils n’arrivent pas à s’entendre avec le Tricolore.