BOSTON - Le Canadien comptera sur le retour de la bougie d’allumage de son attaque vendredi. « J’ai le plaisir de vous annoncer que Brendan Gallagher effectuera son retour au jeu dans le cadre de la Classique hivernale », a fièrement lancé Max Pacioretty.

Le capitaine du Tricolore a effectué cette grande annonce avant que Gallagher n’ait le temps de répondre à la première question du point de presse. Une question qui lui avait été adressée.

L’empressement de Pacioretty est normal. Depuis que Gallagher est tombé au combat – il s’est fait fracturer deux doigts de la main gauche en bloquant un tir frappé du défenseur Johnny Boychuk, des Islanders de New York, le 22 novembre dernier – le Canadien n’a gagné que 5 des 17 matchs (5-11-1) qu’il a disputés. Avec ses neuf buts et 19 points amassés lors des 21 premiers matchs – il s’est blessé en milieu de période médiane – Gallagher était le catalyseur du premier trio du Tricolore, un trio piloté par Tomas Plekanec et complété par Max Pacioretty, voire de l’offensive du Tricolore.

Au cours de l’absence de 17 rencontres de Gallagher, les rendements du capitaine (4 buts, 9 points) et de Plekanec (1 but, 8 points) ont piqué du nez. De fait, le rendement offensif du Tricolore a piqué du nez tout comme l’a fait l’équipe au classement.

Gallagher a été le troisième joueur à sauter sur la patinoire pour l’entraînement du Tricolore sur la patinoire aménagée au centre du terrain de football du Gillette Stadium. Dès les premiers exercices, l’entraîneur-chef Michel Therrien a levé le voile sur ses intentions en replaçant Gallagher à la droite du premier trio.

« Il comblera un vide énorme sur la patinoire. C’est un de nos leaders. C’est une boule d’énergie autant sur la patinoire que dans le vestiaire. Le simple fait de pouvoir compter sur sa présence autour de l’équipe depuis ce matin a changé la dynamique du club », a lancé le joueur de centre Torrey Mitchell après l’entraînement du Tricolore.

Bien que son équipe ait perdu 11 de ses 13 derniers matchs, Michel Therrien affichait un sourire trahissant sa satisfaction de pouvoir enfin compter sur le retour de Gallagher. «C’est une excellente nouvelle. Il a travaillé très fort pendant sa convalescence et avait identifié cette partie spéciale pour effectuer son retour. Il va apporter un enthousiasme contagieux», a indiqué l’entraîneur-chef du Canadien qui ne craint pas de voir Gallagher s’étouffer en voulant trop en faire pour ramener son équipe sur le chemin de la victoire. «On lui demandera simplement d’être lui-même. Rien de plus. Je ne suis pas inquiet.»

Comme tous ses coéquipiers. P.K. Subban était bien heureux de savoir que Gallagher sautera sur la patinoire vendredi face aux Bruins. Le défenseur vedette croit d’ailleurs que l’envergure de la Classique hivernale sert très bien la cause de son coéquipier. «C’est un match parfait pour lui. Il y a beaucoup d’attention. Il y a beaucoup de pression. En même temps, la glace risque de ne pas être à son meilleur et c’est là qu’un gars comme «Gally» qui se donne à fond à chaque présence peut se démarquer avec sa fougue et sa détermination.

Une partie de la solution

Bien qu’il soit visiblement heureux de retrouver ses coéquipiers, la patinoire et la compétition, Brendan Gallagher refuse d’endosser le rôle de sauveur. «Je ne représente pas la réponse aux ennuis qui ont miné l’équipe dernièrement. J’espère certainement faire partie des solutions. Quand tu regardes les matchs que nous avons disputés au cours des dernières semaines, nous étions parfois très près de changer le cours de ces parties en notre faveur. Nous formons encore l’un des meilleurs clubs de la Ligue quand nous jouons comme nous sommes capables de le faire», a indiqué Gallagher qui assure être prêt à faire face à tout ce que le match de demain et les autres qui suivront lui présenteront.

« C’est évident que le match de demain est spécial et il est bien normal de vouloir y prendre part. Mais je ne reviens pas au jeu simplement pour être de la Classique hivernale. Je ne reviens pas pour des considérations individualistes. Je reviens parce que les médecins m’ont aidé à me remettre et parce que je suis prêt. Parce que je veux contribuer. J’ai subi une dernière radiographie le 29 (décembre) et j’ai reçu le feu vert. J’ai assez de mouvement dans mes doigts pour pouvoir contrôler la rondelle et décocher des tirs. Je suis allé voir le coach (Michel Therrien) après l’entraînement et il m’a indiqué que ma place m’attendait si je me sentais en mesure de la prendre. Et je vais la prendre. »

Malgré sa main gauche qu’il doit encore protéger avec un gant spécial – une plaque de protection a été installée – Gallagher ne sera pas intimidé par l’un ou l’autre des joueurs des Bruins vendredi. Il a toutefois convenu avoir perdu ses moyens lorsqu’il a croisé le quart-arrière Tom Brady jeudi matin. « J’ai eu trop la trouille pour dire quoi que ce soit. Il est passé tout juste devant moi et je l’ai regardé passer sans rien dire… »

Trios équilibrés

Si Michel Therrien avait raison de sourire à l’idée de retrouver son fougueux ailier droit, l’entraîneur-chef du Canadien avait bien d’autres raisons de sourire jeudi. Car en plus de retrouver Gallagher, Therrien peut maintenant retrouver les trios qui ont contribué au meilleur début de saison de l’histoire du Canadien.

Derrière Pacioretty-Plekanec-Gallagher, on retrouvera les trios d’Alex Galchenyuk (flanqué d’Eller et Carr), de David Desharnais (flanqué de Fleischmann et Weise) et de Torrey Mitchell (flanqué de Brian Flynn et de Paul Byron, Devante Smith-Pelly sera rayé de l’alignement).

« C’est clair qu’on retrouvera une formation plus équilibrée. L’absence de Gallagher nous a obligés à effectuer des permutations. Certains gars peuvent en remplacer d’autres avec succès sur une courte période de temps. À longue échéance, c’est plus difficile. Le retour de Gallagher nous aidera à replacer tous nos joueurs dans de meilleures chaises. »

À la ligne bleue, le Canadien misera sur les duos suivants : Beaulieu-Subban, Markov-Petry, Emelin-Barberio.

Questionné sur le rendement décevant d’Emelin qui a suivi les deux dernières rencontres du haut de la galerie de presse après une séquence terrible de 12 matchs au cours desquels il n’a pas récolté le moindre point tout en amassant un différentiel de moins-11, Michel Therien a simplement répondu qu’il souhaitait voir le défenseur russe offrir des performances dignes du vétéran qu’il est.

Mike Condon sera devant le filet.

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