MONTRÉAL – « Je me trouve très privilégié d’avoir cette dose d’énergie de la part de mon public, de mes amis. Ça m’aide énormément. Ça me sensibilise plus, mais ça m’aide énormément. »

Guy Lafleur a été mis au défi plus souvent qu’à son tour depuis plusieurs mois, mais ce n’est rien pour affecter son positivisme. À 70 ans et face au combat le plus important de sa vie contre le cancer du poumon, Lafleur exprime sa reconnaissance avec émotion et refuse de se laisser abattre.

« Ça va mieux que la semaine dernière! J’avais eu un gros traitement de chimiothérapie et ç’a été vraiment difficile pendant trois, quatre jours. Hier, j’ai eu un traitement d’immunothérapie, donc c’est beaucoup mieux. Je me sens moins essoufflé, c’est positif », a relaté Lafleur à notre collègue Chantal Machabée.

Guy Lafleur fait le point sur son état de santé avec Chantal Machabée

À travers cette épreuve, Lafleur a tout de même tenu à réitérer l’importance de consulter rapidement.

« La plupart des gens aujourd’hui vont voir des médecins, mais sont rendus au grade 4. Il vaut mieux prévenir que guérir, il faut consulter le médecin et aller chercher le plus d’information possible concernant notre santé. Souvent, les gens prennent plus soin de leur auto qu’ils prennent soin de leur corps. Je ne parle pas des femmes, je parle du côté des hommes, rigole Lafleur. Il faut vraiment prendre le temps parce que la vie, ça n’a pas de prix. »

« On m’a opéré pour quatre pontages et c’est là qu’ils ont découvert une tache sur le lobe supérieur droit de mon poumon. Je me suis fait opérer le 26 septembre et deux mois plus tard, on m’opérait pour enlever le lobe supérieur droit. Il y a un suivi et je suis entre bonnes mains au CHUM. Notre vie et la vie de bien des gens dépendent d’eux. »

S’il peut compter sur un soutien incommensurable, Lafleur refuse de passer sous le silence la force mentale des patients et le travail sans relâche des travailleurs de la santé.

« Je suis d’accord à 100 %, le personnel de la santé, ce sont des anges! Ces gens-là font tout pour te distraire et ne pas penser à la maladie. C’est important aussi de s’entourer de gens positifs. [...] On s’occupe bien de moi, comme on s’occupe bien des gens qui sont là. Hier, j’étais là et je parlais avec des gens qui avaient des traitements, ce n’est pas drôle. Il y a des gens qui sont en traitements toute la journée, mais ils ont espoir. »

Croire aux miracles

On peut dire sans se tromper que Guy Lafleur s’est donné comme devise personnelle de ne reculer devant rien, encore moins devant ce satané cancer.

« C’est important d’être positif, il faut l’être. Tu sais, au point où on en est rendus, on n’a pas le choix. Vaincre le cancer, c’est de le combattre, c’est d’être positif et c’est de se dire “une journée, je vais m’en sortir”. Les miracles, ça existe. »

Si Lafleur peut croire aux miracles, c’est sans contredit parce qu’il peut miser sur la technologie dans la même équipe que lui, voire même sur le même trio que lui.

« Aujourd’hui, avec la nouvelle technologie médicale, c’est extraordinaire. Ça change à tous les jours. Les traitements changent, la technologie change et ça va vraiment vite dans les hôpitaux au niveau médical. C’est mondial, ce n’est pas juste au Québec. Il y a beaucoup de recherches qui se font et il faut continuer à en faire. »

Autrefois, Guy Lafleur a pu se fixer comme objectif de soulever la coupe Stanley. Aujourd’hui, il se donne comme mission d’informer la population et de devenir un joueur étoile dans la prévention et la sensibilisation contre le cancer.

« Je trouve ça très important que Merck Canada se soit pris en main pour donner de l’information aux gens et de les aider à connaître c’est quoi les symptômes du cancer du poumon. Les gens peuvent aller sur le site web joueuretoile.ca et ils auront toutes les informations nécessaires pour détecter un cancer du poumon. »

Des nouvelles encourageantes de la part de Guy Lafleur