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L’héritage d’Henri Richard dans l’histoire du Canadien de Montréal et pour la Ligue nationale de hockey est sans pareil.

Son décès à l’âge de 84 ans a fait en sorte que plusieurs personnes qui l’ont côtoyé étroitement ou d’une manière moins rapprochée ont ramené certains souvenirs à la surface et lui ont rendu un hommage.

L’ancien président du Tricolore Ronald Corey a souligné que même s’il a évolué à l’époque avec plusieurs grandes vedettes du Canadien, dont son frère Maurice, le « Pocket Rocket » a su se démarquer et se forger sa propre histoire.

« Je pense que tout le monde a reconnu le talent d’Henri, mais il était un joueur effacé. Il était très talentueux, mais on l’aimait en silence. On n’en parlait pas tous les jours, mais ça lui convenait aussi. Tout le monde reconnait son immense talent et sa contribution incroyables avec le Canadien. C’était un Canadien dans l’âme du début à la fin », a-t-il souligné en entrevue à RDS.

« Je l’ai vu jouer son premier match hors-concours avec le Canadien à l’époque à Verdun. C’est à ce moment qu’on a décidé de le garder avec l’équipe. À ce moment, Maurice jouait encore, il était entouré de Jean Beliveau, Bernard Geoffrion, Jacques Plante, donc c’était une équipe riche en talent. Il n’y a pas un joueur qui n’a pas joué avec Henri Richard qui n’a pas d’admiration pour lui », a-t-il ajouté.

Aux côtés du Pocket Rocket lors de la conquête de cinq Coupes Stanley consécutives de 1955 à 1960, Phil Goyette croit que cet exploit sera plus que difficilement imitable aujourd’hui.

« Avec tous les joueurs que nous avions, on n’avait pas le droit de manquer. Les cinq Coupes Stanley consécutives, c’est un record que je ne suis pas certain qui sera battu aujourd’hui avec le nombres actuels d’équipes dans la LNH », a précisé celui qui a évolué avec le Canadien de 1956 à 1963.

« Henri était un compagnon extraordinaire »

Coéquipier d'Henri Richard de 1963 à 1975, Yvan Cournoyer a joint sa parole à celle de Corey pour mentionner à quel point son ancien partenaire de golf et aussi très bon ami n'avait pas son égal en tant que meneur.

« Je pense qu’Henri avait une détermination que peu de joueurs avaient. Lui et notamment Jean Beliveau m’ont montré comment gagner. Lorsque je suis arrivé, je n’avais que 20 ans et Jean était le capitaine. Henri allait lui succéder. C’est grâce à eux si j’ai gagné la Coupe Stanley 10 fois », a-t-il soutenu.

Guy Lafleur n'a pas caché qu'à son arrivée avec le Canadien en 1971, il avait été fort impressionné par Richard. Il est d'avis qu'il n'a pas été reconnu à sa juste valeur pour tout ce qu'il a accompli dans la Ligue.

« Son intégrité, sa droiture m’ont impressionnés. Lorsqu’il voulait dire quelque chose à quelqu’un, il ne passait pas par quatre chemins. Il détestait perdre et le mot défaite n’était pas dans son vocabulaire. Il y avait seulement victoire et Coupe Stanley. »

« Henri a fait sa place et se devait être l’enfer de jouer dans l’ombre d’une vedette comme Maurice. Il est passé au travers et c’est extraordinaire. Il était une source de motivation pour les jeunes », a affirmé Lafleur.

« Henri n'était pas jaloux de Maurice »

Entraîneur de Richard lors de ses trois dernières campagnes, Scotty Bowman a aussi partagé ses souvenirs de celui qui lui a offert sa première Coupe stanley sur cinq avec le Canadien au terme de la campagne 1972-1973.

« J’ai vu Henri à 14 ans avec une équipe junior B. Je l’ai aussi vu avec l’équipe junior du Canadien et j’avais remarqué qu’il était bon offensivement, mais il jouait dans les deux sens de la patinoire. Lorsque je suis arrivée à Montréal en 1971, il m’a mené à ma première de cinq Coupes Stanley avec le Canadien », a-t-il expliqué.

« C’était un joueur avec un grand cœur et qui a été un grand meneur pour l’organisation », a ajouté Bowman.

Même s'il n'est pas de la même époque au sein du Canadien, Vincent Damphousse n'a pas caché l'influence d'Henri Richard pour les générations qui ont suivi.

« On a eu beaucoup de rencontres dans le salon des anciens. Il avait beaucoup de charisme. Il semblait très apprécié de ses anciens coéquipiers. »

« La devise de passer le flambeau était importante pour les joueurs au sein de l’équipe et Henri avait parfaitement compris ça. En tant qu’ancien capitaine, il était dans l’entourage de l’équipe. Pour nous maintenant, c’est de tenter de suivre ses traces sur ce fait », a expliqué Damphousse.

Très bon ami pour sa part de celui qui a remporté la Coupe Stanley en 11 occasions, Monsieur Corey ne garde que de bons souvenirs de l’ancien no 16 du Canadien.

« Henri aimait rire, nous avons passé de très bons moments ensemble. Nous avons beaucoup joué au golf et il était tout aussi compétitif dans ce sport qu’au hockey. C’était un compagnon fort agréable. »

« Henri Richard a eu une vie magnifique, une famille et épouse exceptionnelle. Il ne laisse que des bons souvenirs à tout le monde », a-t-il reconnu.

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