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RÉSULTATS

« Je ressens beaucoup d'amour pour cette ville »

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MONTRÉAL – La foule était en liesse après la victoire du Canadien. Et quand le collègue Marc Denis, avec Josh Anderson à ses côtés sur la glace, a évoqué les séries, les décibels ont explosé. 

Anderson a pris une pause pour savourer ce moment précieux. Il a regardé autour de lui pour ne rien manquer de cet instant magique. 

Bien sûr, la foule tenait à remercier l'équipe pour cette remontée impressionnante au dernier tiers contre les Sénateurs, mais elle voulait aussi louanger Anderson. 

Amoché depuis plusieurs semaines, Anderson n'a jamais ralenti la cadence et son acharnement a été si payant dans cette confrontation cruciale avec deux buts. 

À quoi pensait-il pendant cette célébration collective dans les gradins? 

« À quel point ce serait plaisant de jouer devant cette foule en séries. La passion est immense ici, les gens ont le hockey dans le sang. Ça m'a rappelé leur support quand j'ai eu besoin de 30 matchs pour marquer mon premier but. Je ressens beaucoup d'amour pour cette ville », a prononcé Anderson qui en avait la chair de poule. 

« C'est une énorme différence quand la foule pousse avec toi. C'est vraiment encourageant », a-t-il ajouté. 

Devenu un leader chez le Canadien, Anderson ne voulait pas attirer l'attention sur lui. Mais il a fini par admettre ceci pour expliquer l'admiration démontrée par les partisans à son endroit. 

« Je ne suis pas certain, mais c'est si spécial de jouer dans ce marché. Le soir, tu rêves de gagner dans ce marché pour ces partisans. J'ai regardé le Canadien toute ma vie, ma famille adorait le Canadien. C'est émouvant de jouer pour cette équipe », a exposé Anderson. 

D'ailleurs, Anderson a confié qu'il avait déjà vécu un match des séries au Centre Bell dans la peau d'un spectateur. 

« Oui, quand j'avais 16 ans, mon père m'avait amené contre les Penguins », s'est-il rappelé avec le visage illuminé. 

Anderson a vécu les séries à Montréal, mais c'était durant la pandémie avec une foule limitée. Alors, il ne peut que se fier à un vétéran comme Brendan Gallagher pour décrire cette frénésie. 

« Il a répété plusieurs fois que rien ne bat ça », a lancé Anderson avec espoir dans la voix. 

Dans son rôle d'entraîneur, Martin St-Louis n'a jamais abandonné Anderson. Plusieurs entraîneurs n'auraient pas démontré autant de patience. Le droitier a entamé la saison 2024-2025 avec un meilleur état d'esprit si bien que St-Louis n'est pas étonné de le voir exercer un tel impact sur son club à ce temps-ci de l'année. 

« Depuis le début de la saison, il a eu le pied dans le tapis, il a amené de l'émotion tous les matchs. Je ne suis pas surpris qu'il continue à nous donner ce hockey même dans une période éprouvante physiquement, son attitude est contagieuse », a vanté St-Louis. 

Des ajustements pour Anderson, Laine et Hutson

Pour le relancer dans une direction plus favorable, St-Louis a eu la bonne idée de le valoriser avec un mandat important en infériorité numérique. Ça impliquait de changer quelque peu son rôle, mais c'était nécessaire. 

Anderson n'a jamais rouspété et St-Louis se réjouit de son retour en force. 

« Tu les guides dans l'adversité, tu traverses ça avec eux et ils sont récompensés. Donc bien sûr que ça procure de la fierté », a confirmé l'entraîneur. 

St-Louis a exercé un travail similaire avec Patrik Laine pour le convaincre d'avoir un meilleur engagement à cinq contre cinq. Là aussi, les efforts rapportent dans les derniers matchs et il est « vraiment content de lui ». 

On pousse la note un peu, mais même Lane Hutson a eu à modifier certaines de ses habitudes. Comme d'avoir une meilleure gestion du risque et de bien s'ajuster au jeu physique. 

Mais Hutson a prouvé qu'il ne recule devant rien. Il fallait voir les marques sur son visage après ce duel robuste contre les Sénateurs. 

« C'était un match physique, mon visage n'est pas très loin de la patinoire donc j'encaisse des coups parfois. Ce sera bon signe si mon visage affiche plus de marques », a répondu Hutson en utilisant l'humour. 

Hutson n'a pas l'expérience d'Anderson ou de Gallagher, mais il tient déjà à vivre la folie des séries.