BROSSARD – Autant que les partisans ne doivent pas trop s’emballer avec le début de saison du Canadien, autant que Jonathan Drouin ne veut guère paniquer avec son départ ordinaire. Le Québécois de 23 ans reconnaît toutefois qu’il aspire à nettement mieux.
 
Au terme d’un autre entraînement vigoureux du Canadien, Drouin savait bien que les questions sur son rendement personnel allaient finir par se présenter. Il n’a pas contourné l’enjeu, loin de là 

« Notre trio a été correct … Je trouve qu’on n’a pas créé grand-chose à cinq contre cinq, on a eu quelques petites chances sans avoir eu encore notre meilleur effort sur 60 minutes. On voudrait aider un peu plus », a-t-il raconté.

Le gaucher admet qu’il est le premier à se blâmer pour sa contribution trop timide.  
 
« Oui, j’ai vu des choses (dans son jeu). Je pense que je n’étais pas assez impliqué. Dans un match, quand je n’obtiens pas mes chances, mes lancers ou mes passes, je sais que quelque chose ne fonctionne pas. C’est un nouveau trio pour moi donc je ne suis pas en train de paniquer ou rien. C’est à nous de mieux faire pour rejoindre le niveau des autres trios. On n’a pas mal joué non plus, mais on peut en donner plus que ça.
 
« Si on veut se classer parmi les bons trios de la LNH, on doit en faire un peu plus que ça », a-t-il ensuite lancé avec une affirmation sincère sur ses objectifs.  
 
Drouin ne cache pas aussi qu’il continue de ressentir une certaine pression quant à sa production. Il n’y a rien de plus normal considérant son statut dans l’équipe et son talent. La clé réside peut-être dans le fait de retrouver son élan à l’aile après une saison à titre de centre.
 
« Je suis un peu moins en mouvement, c’est à moi de trouver les moments pour être moins stationnaire. J’ai regardé des vidéos des deux matchs pour trouver des moments quand je peux décoller. Je ne suis pas en train de tourner en rond comme au centre », a décrit l’auteur de 13 buts et 33 aides la saison dernière.
 
La solution pourrait également se pointer le bout du nez lorsque Drouin aura développé l’aisance recherchée avec ses nouveaux partenaires, Jesperi Kotkaniemi et Joel Armia. Après tout, les deux Finlandais vivent aussi leur adaptation à l’environnement du Canadien.
 
Benn et Ouellet prouvent qu'ils pouvaient rebondir
 
La saison n’est vieille que de deux matchs, mais la brigade défensive du Canadien a définitivement entamé l’année du bon pied, ou du bon patin, c’est comme vous préférez.
 
Les défenseurs du Tricolore ont éprouvé une tonne d’ennuis la saison dernière si bien que plusieurs doutes persistaient pour la saison 2018-2019 surtout avec l’absence prolongée de Shea Weber.
 
Jusqu’à présent, le portrait est tout sauf catastrophique alors que cette unité se débrouille plutôt bien. Jordie Benn constitue un reflet de ce constat, lui qui semble avoir chassé ses problèmes cet été.
 
« Non, je n’ai rien fait de spécial durant la saison estivale. C’est surtout qu’il fallait apprendre de la dernière année et revenir avec une attitude positive. On voulait repartir sur de meilleures bases. On sait tous qu’on peut jouer du bon hockey, il s’agissait de le prouver. C’est vrai que ça va bien, mais ça ne fait que deux matchs donc je veux surtout que ça se poursuive », a commenté Benn.
 
Le défenseur de 31 ans savait également que son poste était en jeu, il ne pouvait pas se permettre de présenter le même rendement que la saison précédente.
 
« À chaque camp d’entraînement, chaque poste peut être perdu. Il y a seulement les joueurs étoiles qui ne sont pas dans cette situation. Les camps, on le sait, ça vient maintenant avec les jeunes qui poussent pour une place », a répondu Benn qui s’entend très bien avec son partenaire du moment, Xavier Ouellet.
 
« Il se débrouille très bien, on est vraiment à l’aise ensemble. Je vais cogner sur du bois pour que ça continue », a noté Benn.
 
À sa façon, Ouellet se retrouvait dans une situation similaire et probablement encore plus périlleuse.
 
« Je suis allé chercher la confiance nécessaire cet été dans ma préparation. Je savais que je pouvais y arriver quand je suis arrivé au camp d’entraînement. Ils m’ont donné la chance et je la prends », a proposé Ouellet qui se sent plus prêt mentalement avec l’expérience acquise.
 
Évidemment, la confiance augmente plus vite quand on constate qu’une organisation croit en nous ce qui ne semblait plus être le cas pour lui à Detroit.

Le trio : Drouin admet ses torts
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