BROSSARD – À l’approche de la date limite des transactions, les échos laissent croire que le Canadien ne procédera pas à un grand coup, mais cette période particulière suscite tout de même bien des réactions au sein de l’équipe.
 
Cela dit, il y a du positif dans le sens que le Canadien se retrouve dans le camp des « acheteurs » et non des « vendeurs ».

« C’est agréable d’être du bon côté de la médaille, mais on ne sait jamais ce qui peut se produire. Je l’ai moi-même vécu à Dallas, je ne m’attendais pas à cette transaction. Ce sera excitant jusqu’à la fin », a commenté Jordie Benn.
 
Le sujet a été évoqué à de multiples reprises, mais il a véritablement fallu que l’attitude du groupe change pour que le Canadien puisse rebondir de cette manière en 2018-2019. Par conséquent, le risque demeure de pouvoir affecter la chimie qui a redonné vie à cette formation. L’entraîneur Claude Julien ne se sent pas trop préoccupé par cette possibilité.
 
« Je ne crois pas qu’on doive se soucier de ça. On ne regarde pas pour une transaction majeure. On ne fera rien pour affecter la chimie et chaque fois que tu ajoutes un joueur, c’est pour aider ton club à gagner. Je ne vois pas ça comme un enjeu. On connaît cependant la réalité de notre milieu et ce qui peut se produire », a-t-il répondu.
 
Julien peut également se rabattre l’exemple de Nate Thompson qui n’a pas tardé à s’intégrer au groupe du capitaine Shea Weber. Son adaptation au système du Tricolore n’a pas été problématique.
 
« On fait des choses uniques quand même et on s’assure de démontrer cela aux nouveaux venus. J’utilise l’exemple de Thompson qui n’avait pas l’air d’un gars mélangé. Au contraire, il s’est bien ajusté », a déclaré l’entraîneur.
 
L’exemple le plus convaincant s’est produit face aux Blue Jackets alors qu’il a été délégué comme centre du premier trio en l’absence de Phillip Danault.
 
« C’est un gars d’expérience, ça fait longtemps qu’il est dans la LNH. Il est intelligent, il a bien répondu à un défi qui l’a peut-être surpris au départ », a raconté Julien.
 
Tandis que Thompson démontre une efficacité, Dale Weise a déjà été renvoyé avec le Rocket de Laval avant même de pouvoir renouer avec le Centre Bell.
 
Acquis pour le début de la saison, Max Domi et Tomas Tatar font encore flèche de tout bois dans leur nouvel uniforme et ça rapporte des dividendes. Julien a répondu à une question à propos de Tatar qui a relancé sa carrière dans la métropole québécoise.
 
« J’ai vu un gars qui était content d’arriver à Montréal, il aime jouer avec ses coéquipiers. Souvent, les joueurs heureux connaissent du succès et il se sent vraiment confortable dans notre système de jeu », a argué Julien au sujet de l’auteur de 19 buts et 25 aides en 59 matchs.
 
Lentement, mais sûrement, Tatar s’approche de son sommet personnel de 56 points avec les Red Wings de Detroit en 2014-2015.  
 
« Il a eu un immense impact, il joue très bien. Je le connais depuis plusieurs années, ça remonte aux rangs juniors et c’est un gros boni de pouvoir miser sur lui. Il cadre à merveille dans le groupe », a dit Benn à propos de Tatar qui a une personnalité charismatique.
 
Tatar, Domi, Thompson et leurs coéquipiers ne pourront pas se permettre de lever le pied face à leurs prochains adversaires. Les Flyers luttent férocement pour grimper dans le portrait éliminatoire grâce à un dernier mois fumant dont un gain de 5-2 contre le Canadien le 19 janvier.  
 
« C’est important, point à la ligne, qu’on respecte tout le monde. On réalise dans quelle situation on se retrouve. Il faut se préparer de la bonne manière et continuer de gagner des matchs. C’est une équipe avec beaucoup de talent et je sais qu’ils nous ont battus la dernière fois donc je ne vois pas de raison pour les sous-estimer », a réagi Julien face à ce défi.