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RÉSULTATS

Emil Heineman est impatient de jouer pour l'organisation du Canadien

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BROSSARD – Échangé au Canadien en février, Emil Heineman attend encore de disputer son premier match au sein de sa nouvelle organisation. Le Suédois reconnaît que sa patience a été mise à rude épreuve. 

Le Suédois prévoyait pouvoir aider le Rocket de Laval en fin de saison, mais une blessure est venue l'empêcher d'aider le club-école du Tricolore. Après avoir patiné à quelques reprises avec le personnel du Canadien, il a même été décidé que c'était préférable pour lui de retourner en Suède afin de poursuivre sa remise en forme. 

« Ouais, c'était difficile, comme un combat mental. Je suis simplement content que ce soit derrière moi. J'ai hâte de lancer le tout avec le Canadien. On a eu une bonne première session sur la patinoire, ça fait longtemps que je n'avais pas joué à cette intensité. C'est plaisant de reprendre le collier », a décrit Heineman, lundi, en début d'après-midi. 

La situation était d'autant plus frustrante pour Heineman car il venait d'être échangé pour la deuxième fois en moins d'un an. D'abord repêché par les Panthers, Heineman a vu ce club l'expédier aux Flames en avril 2021. Le Canadien a ensuite obtenu ses services dans la transaction de Tyler Toffoli. 

« Ce fut un parcours assez fou... », a admis Heineman qui a préféré se fier à la version positive de son agent.  

« Il m'a dit que c'est une bonne chose quand tu es échangé, ça veut dire que tu as une bonne valeur sur le marché. Je suis content que Montréal me désirait et je suis heureux d'être ici. C'est une belle occasion pour moi », a-t-il ajouté.  

Heineman assure qu'il n'avait pas commencé à douter de ses capacités. 

« Non, c'est plus que je discutais avec mon agent et je me demandais si c'était une mauvaise chose, je n'avais pas vécu ça auparavant. J'essaie d'être le meilleur joueur que je peux. »

Ce joueur dont il parle, c'est un ailier de deuxième trio. Au moment de son acquisition par Montréal, un montage de ses buts avait circulé abondamment. Un recruteur suédois avait toutefois tempéré les attentes en lui prédisant plutôt un rôle sur un troisième ou quatrième trio dans la LNH. 

« C'est encore difficile à dire pour l'instant, c'est bien différent du jeu en Europe. Mais je trouve que je suis capable de m'imposer sur de petites patinoires avec ma vitesse, ma force et mon lancer », a commenté Heineman, qui détient assurément un tir menaçant, en guise de projection.

D'ailleurs, sans trop de surprise, Heineman s'est imposé physiquement lors des premiers exercices sur la patinoire pour ce camp de développement. Outre les exceptions de Lucas Condotta (1997) et Owen Savory (1997), le Suédois fait partie des plus vieux à se prêter à cette audition. 

Dans son cas, la grande question sera de déterminer où il évoluera cette saison. À ce sujet, on sent que Heineman patine. 

« Je suis ici pour le camp et j'essaie d'obtenir un poste. Mais j'ai encore un contrat avec Leksands (son club en Suède). Ça dépendra de ce qu'on discutera et ce qui est le mieux pour moi », a-t-il répondu en démontrant quelques signes de nervosité. 

En voulant savoir ce qu'il entrevoit comme la meilleure option pour sa carrière, il a été prudent de nouveau. 

« Ça dépendra de nos discussions avec mon agent, Leksands et Montréal. Mais je vais faire tout ce que je peux pour me tailler une place », a indiqué Heineman laissant croire qu'il pourrait résilier le restant de son entente en Suède. 

Il s'agirait d'un changement important pour Heineman qui est lié au club de Leksands depuis sept saisons, ayant gravi les échelons à cet endroit. 

La saison dernière, dans la Ligue suédoise, il a amassé 11 buts et 5 aides en 38 rencontres. Son utilisation a varié de match en match se promenant souvent du deuxième jusqu'au quatrième trio. 

« Je trouve que ça m'a beaucoup aidé de jouer dans ce circuit. J'ai affronté d'anciens joueurs de la LNH et d'autres qui veulent y accéder. Ce sont des adversaires imposants », a noté Heineman. 

D'après nos informations, Heineman a déjà ardemment souhaité camper un rôle offensif dans la LNH. Il risque de devoir accepter un profil moins axé sur l'attaque si bien que c'était intéressant de le voir identifier ces éléments pour se frayer un chemin jusque dans le circuit Bettman. 

« C'est si compétitif, il faut toujours être à son meilleur. Je travaille fort et ça passe beaucoup par les détails sur la patinoire. Il faut être en mesure d'exploiter toutes les petites occasions », a ciblé l'athlète de 20 ans.