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MONTRÉAL – Le monde du sport professionnel n’est pas à une ironie près. Lors de sa sortie précédente, Antti Niemi n’avait concédé qu’un but sur 53 lancers. Cette fois, il a été déjoué à deux occasions sur 14 lancers en deux périodes et ce fut suffisant pour que les Flyers de Philadelphie freinent la série de quatre victoires du Canadien.

Voici cinq observations tirées de cette rencontre remportée au compte de 5 à 2 par les Flyers.

Ne cherchez pas une logique mathématique
 
On a encore eu la preuve que le nombre de lancers ne veut pas tout dire au hockey. Si les Panthers de la Floride n’ont pas été en mesure de triompher, mardi, avec une production de 53 lancers, les Flyers ont obtenu la victoire malgré un seul tir (contre 12 pour Montréal) en première période.
 
Ils ont repris du poil de la bête durant la période médiane, mais le Canadien a cru retourner vestiaire avec une égalité de 0-0. Tout a changé en fin d’engagement alors que les visiteurs ont marqué deux fois en l’espace de 93 secondes. Travis Konecny s’est emparé sans tarder d’un retour de lancer alors que James van Riemsdyk a accompli une déviation parfaite devant Niemi.
 
De plus, on peut préciser que les Flyers sont parvenus à embêter le Canadien en première période malgré leur seul lancer. Wayne Simmonds a notamment tiré sur le poteau alors que la cage était déserte.

Avant cette poussée décisive des Flyers, le Tricolore a loupé sa seule opportunité en avantage numérique. L’essai n’était pas du tout convaincant et ça s’est gâté par la suite pour le camp montréalais.
 
« C’est sûr que ça n’aide pas quand t’as un jeu de puissance qui ne génère absolument rien. En première période, c’est là qu’on aurait dû causer des dommages en marquant quelques buts avec la domination affichée. Notre jeu de puissance n’a pas donné grand-chose et l’allure du match a semblé tourner par la suite », a admis Claude Julien.
 
« On a commencé le match avec un bon rythme et on créait des chances de marquer. C’était un peu trop en périphérie, mais ce n’était pas si mal et on avait le dessus sur eux. Par la suite, c’est une équipe expérimentée et ils ont su ralentir le match. On a fini par s’éloigner de notre force, la vitesse, et ce fut impossible de remonter la pente », a déploré Max Domi en visant juste.
 
La bonne nouvelle, c’est que les Bruins de Boston ont été vaincus par les Rangers de New York. Montréal et Boston détiennent donc encore 59 points.
 
La fin d’une séquence de neuf matchs en quinze jours
 
Le Canadien a arraché six victoires cette saison alors qu’il tirait de l’arrière après 40 minutes d’action, mais ça ne s’est pas répété contre les Flyers.
 
Domi a procuré un léger sursaut dans le Centre Bell en réduisant l’écart à 3-1 avec 12 :24 à écouler, mais les Flyers ont riposté avec leur quatrième moins de deux minutes plus tard.
 
Brett Kulak – qui a appuyé l’attaque plusieurs fois dans ce match - a enfilé le deuxième du CH, mais il ne restait que quatre minutes à jouer. 

Ainsi, le Canadien a conclu une éreintante séquence de neuf matchs en quinze jours avec un dossier de 5-4. Le répit peut commencer avec une partie au calendrier jusqu’au 1er février.
 
« Tu veux toujours faire mieux, mais on réalise que c’était un défi assez difficile. On est 4-1 depuis cinq matchs ce qui n’est pas mauvais, mais on s’attendait à mieux de notre part dans cette partie », a indiqué l’entraîneur du CH.  
 
Un peu de réconfort grâce à Carter Hart
 
Quand on pense que les Flyers ont employé sept gardiens cette saison, on peut comprendre que les prestations récentes de Carter Hart soulagent l’organisation. Mine de rien, les Flyers n’ont subi qu’une défaite depuis cinq parties avec lui comme homme de confiance. 

Une séquence intéressante pour le gardien recrue de 20 ans qui représente l’avenir des Flyers à cette position. On comprend les sceptiques de s’esclaffer à ce moment, mais les Flyers ne peuvent pas toujours se tromper pour les gardiens non plus

D’ailleurs, c’est un autre jeune espoir, Nolan Patrick, qui a ajouté les deux autres buts des Flyers. Certes, son premier n’était pas laid, mais son deuxième était tout simplement irrésistible !
 
Au niveau personnel, Hudon est content
 
Relégué à un rôle de spectateur plus souvent qu’à son tour, Charles Hudon a hérité d’une chance de prouver sa valeur en l’absence de Paul Byron. Avec une dose de pression sur les épaules, il a tenté de se démarquer.
 
Même s’il a trouvé le moyen de décocher trois lancers au filet, il aurait souhaité que lui et ses partenaires, Jesperi Kotkaniemi et Joel Armia, touchent la cible. Il faudra voir si l’entraîneur considère qu’il mérite de rester dans la formation pour la prochaine rencontre, mercredi, contre les Coyotes de l’Arizona.
 
Avant ce duel, Hudon n’avait participé qu’à trois des 24 matchs précédents de son équipe.
 
Chaput et le quatrième trio se débrouillent bien
 
Si l’attaque du Canadien a été trop timide dans cette deuxième sortie en 24 heures – un scénario qui se répète pour la deuxième fois cette semaine – le quatrième trio a failli s’occuper de l’offensive.
 
En effet, Michael Chaput a été menaçant à deux reprises face au jeune gardien Carter Hart.
 
En terminant, les dirigeants du Canadien devront déterminer quel match ratera Carey Price en raison de son absence au Match des étoiles. Il pourrait sauter son tour pour la prochaine partie, le 23 janvier, contre les Coyotes pour profiter d’une longue pause jusqu’au 2 février. Sinon, l’option serait de lui donner un congé lors du week-end du Super Bowl alors que le match disputera deux parties en deux jours.