Participez au Grand Pool de RDS
Prédictions des experts

MONTRÉAL – Si Claude Julien et Marc Bergevin se balancent, avec raison, de l’opinion des experts quant aux probabilités du Canadien d’accéder aux séries, ils savent mieux que quiconque que la lutte sera corsée. L’entraîneur l’a reconnu d’emblée à la veille du premier match des siens.
 

Ça commence à sentir le hockey à Montréal!

« Tu espères avoir été capable de bâtir sur ces choses de l’an passé pour nous aider à partir en force. Voilà ce qu’on doit faire, on réalise comme tout le monde le défi qui nous attend, on a une division très solide avec beaucoup de profondeur et c’est la même chose pour notre association. Il va falloir qu’on joue du gros hockey cette saison pour participer aux séries », a confié le pilote d’expérience quand il a été interrogé sur l’esprit d’équipe renouvelé la saison dernière.
 
Julien et ses adjoints avaient donc préparé un entraînement soutenu et rapide pour affûter les réflexes de leurs protégés en vue du duel contre les Hurricanes de la Caroline.
 
« Caroline est une équipe assez agressive. Les défenseurs s’impliquent toujours en attaque et surtout en zone offensive, ils vont pincher le long des bandes. C’est important pour nous de bien protéger la rondelle, prendre de bonnes décisions et bien se supporter entre coéquipiers. On a aussi travaillé des éléments pour continuer de jouer avec rapidité », a-t-il expliqué.
 
À force de regarder le CH en 2019-2020, on découvrira sans doute de nouvelles subtilités stratégiques, mais ça ne modifiera pas l’identité du club.  
 
« Un peu comme l’an passé, on veut jouer rapidement et fermer le jeu rapidement. Quand on parle de jouer rapide, c’est offensivement, mais aussi défensivement dans le sens de ne pas donner d’espace à nos adversaires. Tu veux être une équipe difficile à affronter et tu peux y arriver de différentes manières : en jouant physiquement ou rapidement comme en resserrant le jeu sans tarder et en relançant l’attaque rapidement. […] En quelque sorte, on veut suffoquer nos adversaires en limitant leur espace. Je crois qu’on dispose encore des éléments pour y parvenir », a noté Julien.

Cet été, la planche à dessins des entraîneurs du Tricolore a surtout servi à élucider les ennuis du jeu de puissance. Cela dit, ils n’ont pas effacé les principes qui ont permis au club de se démarquer pour la production à cinq contre cinq.
 
« Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas répéter ça cette saison. C’était l’une de nos forces et ça nous a permis d’être une équipe compétitive qui a frôlé une place en séries. On sait tous que notre jeu de puissance doit être meilleur, mais si c’est le cas et que notre rendement à cinq contre cinq chute, ça ne va pas aider notre cause », a cerné Julien qui sait que les secrets au niveau stratégique n’existent plus vraiment à travers la LNH.
 
Encore un début sur une patinoire adverse
 
Depuis 2000, le Canadien n’a entamé que deux saisons (2012-2013 et 2013-2014) au Centre Bell. Si on avait déduit que c’était devenu la coutume de lancer la saison sur une patinoire adverse, c’est Brendan Gallagher qui nous y a fait repenser.
 
« On dirait qu’on démarre toujours la saison à l’étranger. Je ne peux pas me rappeler d’avoir commencé la saison à domicile. Je sais que lors de ma première année (en 2012-2013), on avait joué contre Toronto à domicile. C’est donc plutôt normal pour notre organisation. C’est bien de commencer à l’étranger, on peut passer plus de temps en groupe et on l’apprécie », a-t-il raconté.
 
Après l’affrontement contre les Hurricanes, le Canadien se rendra sur la patinoire des Maple Leafs et des Sabres.
 
« Ce n’est pas un problème. Pour être une bonne équipe, tu dois gagner des matchs à l’extérieur que ce soit en début, au milieu ou à la fin de l’année. C’est vrai qu’on a de gros défis en partant avec la Caroline, une équipe qui s’est beaucoup améliorée l’an passé et durant l’été, en plus de Toronto qui est une grosse équipe », a réagi Julien.
 
Carey Price, qui arborera un nouveau masque original au niveau des couleurs, ne s’est pas éternisé dans ses réponses, mais on a compris qu’il voulait que le départ des siens soit convaincant.
 
« C’est un nouveau départ, on doit démarrer en force dès le premier match. Une nouvelle saison représente toujours un nouveau défi », a commenté Price qui a été relancé sur l’objectif de poursuivre sur les acquis de la saison dernière.  
 
« Oui et ça commence avec le premier match. On ne va pas bâtir une cathédrale en une journée », a-t-il soutenu avec une expression qui lui a permis de remplir une autre courte réponse.  
 
Un plaisir renouvelé pour l’entraîneur et les joueurs
 
Étant donné que le camp d’entraînement du Canadien a été scruté à la loupe, le premier match sera le bienvenu pour susciter de nouveaux sujets à explorer. Parlant du début de la saison, il demeure spécial aux yeux de l’entraîneur et des joueurs.
 
« Je suis excité, j’ai hâte que ça commence et c’est la même chose chaque année. C’est la chose qui me garde dans le métier. Quand tu aimes ce que tu fais, ça veut dire que tu veux continuer. La journée que je vais perdre ça, vous allez sans doute me voir me retirer », a admis Julien.
 
Comme ses homologues, il carbure à l’adrénaline. Il faut avoir passé quelques minutes derrière un banc de hockey dans un calibre relevé pour comprendre les sensations qui atteignent les entraîneurs.  
 
« En grande majorité. On sait tous que les joueurs se défoncent dans un match, mais les entraîneurs, on arrive beaucoup plus tôt que les joueurs. L’adrénaline nous pousse durant une bonne partie de la saison. Après le calendrier, tu le ressens pendant environ deux semaines, tu ne réalisais pas à quel point tu étais fatigué », a décrit l’entraîneur d’expérience.
 
Pour Gallagher, ce premier match permet de lancer la machine.
 
« Pour être honnête, c’est pas mal la seule partie pour laquelle je ressens encore des papillons. Même si ça fait longtemps que tu joues, tu veux encore voir si tu te débrouilles bien. Il y a tellement d’anticipation avant le premier match que tout le monde démarre en trombe. J’ai hâte de voir ce qu’on pourra faire cette saison », a évoqué Gallagher qui se souvient d’avoir été bien accueilli par les vétérans à ses débuts avec le Canadien.

Formation du Canadien à l'entraînement
 
Tatar-Danault-Gallagher
Lehkonen-Domi-Suzuki
Drouin-Kotkaniemi-Armia
Byron-Thompson-Weal
 
Mete-Weber
Chiarot-Petry
Kulak-Fleury
Reilly-Folin
 
Price
Kinkaid
 
Avantage numérique  
1re vague
Danault
Weber-Gallagher-Weal
Drouin
 
2e vague
Tatar
Suzuki-Armia-Domi
Petry

Les échos de l'entraînement du CH