Le RDS.ca vous propose au cours des prochains jours son classement des 32 formations de la LNH en fonction de la qualité de leur bassin d’espoirs. 

En primeur aujourd’hui, un aperçu de la relève du Canadien de Montréal, qui occupe le 7e rang du classement des bassins d'espoirs réalisé à l’issue de la saison 2021-2022.

Les critères d’admissibilité établis afin qu’un espoir puisse être répertorié dans ce classement :

  • Dans le cas d’un patineur, celui-ci doit être âgé de 22 ans ou moins.

  • Celui-ci doit soit avoir paraphé son contrat d’entrée, soit avoir été repêché par une équipe.

  • Les patineurs considérés comme étant des membres réguliers d’un alignement de la LNH - cette définition peut être appelée à varier légèrement, notamment en cas de présence sur la liste des blessés - sont exclus.

  • Dans le cas d’un gardien de but, tous les athlètes de moins de 26 ans ont été considérés, étant donné la courbe de développement particulière observée à cette position.

  • Les gardiens occupant le rôle de partant de leur équipe ou celui de réserviste à temps plein sont exclus.

Il y a bien entendu un caractère subjectif à un tel classement, étant donné la variété d’évaluations possibles au sujet du potentiel d’un jeune joueur, surtout lorsque celui-ci n’a pas encore fait la transition entre les rangs juniors et professionnels. 

Par ailleurs, une équipe misant sur une moins grande profondeur que ses rivaux doit-elle réellement être pénalisée au classement si elle a la chance de compter sur quelques espoirs identifiés comme de futurs joueurs de premier trio ou de premier duo défensif? Les réponses à cette question peuvent certainement varier.

Vingt joueurs intrigants pour l’avenir du CH :

1- Kaiden Guhle, défenseur

2- Justin Barron, défenseur

3- Jordan Harris, défenseur

4- Logan Mailloux, défenseur

5- Sean Farrell, ailier gauche

6- Mattias Norlinder, défenseur

7- Jesse Ylönen, ailier droit

8- Joshua Roy, ailier gauche

9- Jan Mysak, centre

10- Riley Kidney, centre

11- Cayden Primeau, gardien

12- Jayden Struble, défenseur

13- Oliver Kapanen, centre

14- Emil Heineman, ailier droit

15- Jakub Dobeš, gardien

16- Arber Xhekaj, défenseur

17- Ty Smilanic, ailier

18- Xavier Simoneau, centre/ailier gauche

19- William Trudeau, défenseur

20- Blake Biondi, centre

En dépit du statut de gradué de son espoir le plus talentueux et le plus prometteur, en l'occurrence Cole Caufield, le bassin d’espoirs du Canadien arrive tout de même à se blottir au sein du top-10 du RDS.ca. Un constat évident se dégage de ce classement avantageux : l’immense profondeur que l’on retrouve au sein de la pépinière de jeunes joueurs du CH parvient à faire contrepoids au manque perçu de patineurs appartenant au sommet de la pyramide, ou autrement dit, d’athlètes qui pourraient éventuellement s’imposer comme des joueurs d’impact dans la LNH. 

Comprenons-nous bien. Il y a suffisamment de talent au sein de cette banque d’espoirs pour qu’un ou plusieurs joueurs s’y trouvant finisse par surpasser les attentes et devienne un attaquant de pointe ou un défenseur de premier duo. Mais il faut convenir que le repêchage de juillet prochain, tenu à Montréal, doit servir à dénicher au tout 1er rang un espoir qui peut offrir une nouvelle dimension à ce groupe, qu’il s’agisse de Shane Wright (il est bien entendu le grand favori pour devenir l'élu), Logan Cooley, Juraj Slafkovsky, David Jiricek ou Simon Nemec. 

Un « Big Four » à la ligne bleue

À l’issue de la saison 2021-2022, le nom se situant au sommet de la hiérarchie est sans contredit l’arrière Kaiden Guhle, qui tente présentement avec les Oil Kings d’Edmonton - ces derniers sont ciblés comme des prétendants au titre - de terminer son séjour dans les rangs juniors sur une note triomphante. Guhle a d’ailleurs amorcé avec aplomb le parcours éliminatoire de son club, amassant huit points (3-5) lors de ses six premières rencontres.

Méthodiquement, Guhle a continué d’installer son impressionnante domination des attaquants adverses durant cette saison de la Ligue junior de l’Ouest marquée par son départ de Prince Albert vers Edmonton début décembre, soit quelques semaines avant sa nomination à titre de capitaine d’Équipe Canada junior.

À ce point-ci, on connaît bien le profil de joueur de l’athlète de 6 pieds 2 pouces. Une superbe fluidité sur patins, une mobilité à faire rêver lui permettant d’assurer en tout temps une couverture hermétique des meilleurs éléments de l’équipe rivale, de la robustesse bien dosée, une maturité qui va bien au-delà de son âge, ainsi qu’une éthique de travail irréprochable. Le tout accompagné de qualités de meneur indéniables et d’un tir frappé surprenamment lourd.

L’arrière de 20 ans et les Oil Kings ont bien entendu pour aspiration de remporter les grands honneurs le mois prochain. Notons toutefois qu’advenant une élimination hâtive de son club et un séjour prolongé du Rocket de Laval en séries, Guhle aurait la possibilité de se joindre à l’aventure du club-école du CH. Si ce scénario devait se matérialiser, ce serait peut-être la dernière fois que l’on verrait Guhle à l'œuvre dans la LAH. Après tout, rappelons-nous de la qualité et l’efficacité de son jeu au camp d’entraînement du grand club, en septembre 2021. L’état-major du CH osera-t-il se passer de lui au sein de son top-6 régulier s’il affiche la même stabilité dans quelques mois? 

Plusieurs mois de spéculations sont devenus de l’histoire ancienne le 26 mars, lorsque le Canadien a accordé un contrat d’entrée à Jordan Harris, qui devait parapher sa première entente avant le 15 août, à défaut de quoi il serait devenu joueur autonome. En dix matchs dans la LNH, Harris aura eu le temps de démontrer les traits faisant de lui un espoir que Kent Hughes ne pouvait se permettre de laisser filer bêtement. Un défenseur aussi intelligent et agile sur patins, en plus doté d’un tel calme, sera un atout précieux pour le côté gauche de la défense montréalaise. Il n’y a rien de pressant dans son cas, mais il souhaitera améliorer son temps de réaction quant à certaines prises de décisions. Il a été intéressant de constater que les dirigeants de l’équipe nationale des États-Unis tiennent Harris en haute estime, étant donné sa sélection en vue du Championnat mondial senior. 

L’avenir du CH à la ligne bleue ne regorgeait pas d’options en ce qui a trait aux droitiers. Puis, il y a eu l’acquisition de Justin Barron, le 21 mars dernier, dans l’échange envoyant Artturi Lehkonen au Colorado. L’arrière mobile de 20 ans aurait souhaité que sa première audition dure plus que cinq rencontres, mais une blessure à une cheville est venue y mettre fin le 5 avril, trois semaines avant la fin du calendrier. Les partisans de l’équipe ont tout de même pu constater que Barron possède les habiletés de patinage, l’intelligence en relance du jeu et le tir pour faire sentir sa présence dans la phase offensive du jeu.

Le débat entourant le statut de Logan Mailloux n’est pas encore terminé, mais il faut reconnaître que celui-ci s’est quelque peu estompé, près de dix mois après que l’ancien état-major du Tricolore ait fait du controversé défenseur son choix de fin de 1re ronde. L’auteur de ces lignes ne dispose pas des informations pour juger si Mailloux a fait les progrès nécessaires dans la démarche qu’il a entamée l’année dernière. Au point de vue strictement sportif cependant, l’échantillon de 12 matchs fourni par le droitier de 19 ans avait de quoi attirer les regards. Possédant une foulée toute en puissance, Mailloux est de ces rares défenseurs au gabarit imposant possédant à la fois l’accélération, la confiance et le maniement de rondelle requis pour transporter la rondelle d’un bout à l’autre de la patinoire. 

Prêt à tout moment à s’offrir en option comme 4e attaquant, Mailloux mise également sur un boulet de canon qui bénéficierait à gagner en précision. Son jeu défensif avec les Knights de London est plutôt approximatif et ponctué de moments d’improvisation, et c’est en partie attribuable à sa longue absence des patinoires.

Nous sommes-nous emportés un peu rapidement avec Mattias Norlinder? Toujours est-il que les plus optimistes à son endroit seront d’avis que c’est plutôt un « Big Five » que possède le Canadien à la brigade défensive. Ce dernier a fait preuve de beaucoup d’humilité après son retour à Frolunda, en SHL, à la mi-saison, affirmant qu’il avait mal cerné l’ampleur des différences existant entre les styles de jeu nord-américain et européen. La confiance de l’arrière de 22 ans a possiblement été ébranlée, lui qui n’a récolté que deux aides en 21 matchs à son retour en Suède (il a cependant ajouté six mentions d’assistance en neuf parties éliminatoires). Le voilà maintenant de retour dans le giron de l’équipe, alors qu’il a disputé un 1er duel de séries avec le Rocket, le 7 mai. Quelques séquences démontrant le haut potentiel offensif de Norlinder viennent encore nous titiller match après match. Sauf que l’ensemble de son jeu demeure trop fragile, trop imprévisible, pour qu’on l’imagine amorcer le calendrier 2022-2023 avec le grand club.

Jesse Ylönen s'est mis à éveiller la curiosité des partisans lorsqu'il a fait partie d'une vague massive de rappels en décembre, au moment où la COVID-19 frappait l'effectif du CH de plein fouet. Sa vitesse, son ardeur au travail ainsi que sa capacité à bien jouer avec différents types de partenaires de trio ne sont pas passés inaperçus. Peu importe l'identité de son joueur de centre, le Finlandais de 22 ans arrivait à tirer son épingle du jeu. Au bout de son audition de 14 matchs à Montréal éparpillés sur quatre mois, Ylönen est retourné faire la pluie et le beau temps avec le Rocket. Logiquement, on pourrait être tenté de croire qu'en septembre, il se verra offrir toutes les chances d'être un membre régulier des deux derniers trios. Après tout, même si son implication physique n'est pas encore tout à fait aussi soutenue que celle d'Artturi Lehkonen, dans plusieurs phases du jeu, son apport ressemble drôlement à celui de son compatriote.

L’année phénoménale de Roy

Soulignons d’entrée de jeu que si les succès époustouflants de Joshua Roy dans la LHJMQ à sa saison de 18 ans se transposent éventuellement dans la LNH, cette 8e position qui a lui été assignée dans la hiérarchie des espoirs du CH aura été beaucoup trop conservatrice. La montée en puissance foudroyante de l’ailier gauche du Phoenix de Sherbrooke depuis que Montréal a misé sur son talent offensif au 150e rang en juillet dernier a été largement documentée. Une production monstre de 51 buts et 68 aides, ainsi que le sommet de la colonne des pointeurs est un fait rare pour un choix de 5e ronde de son âge. Et soulignons que son rythme de production infernal s’est maintenu dans les séries éliminatoires.

Ces succès retentissants ne sont pas le fruit du hasard : la vision du jeu de Roy, sa créativité, son maniement de rondelle et son excellent lancer créent constamment de l’incertitude au sein de la défense adverse, à forces égales comme en avantage numérique. Pourquoi cette prudence à son endroit, donc? Parce que malgré des progrès notables réalisés durant l’entre-saison, la qualité de son coup de patin demeure une interrogation, tout comme la cadence avec laquelle il exécute ses jeux. Roy ne serait pas le premier à faire disparaître cette lacune en raffinant ses techniques de patinage au fil des ans, mais si ce n’est pas le cas et qu’il n’arrive pas à se montrer plus évasif une fois arrivé chez les pros, pourra-t-il offrir le même dynamisme offensif dans le circuit Bettman? Plusieurs joueurs confrontés à cette réalité avant lui n’y sont pas parvenus, à différents niveaux. Le côté positif est cependant qu’en plus de ses qualités offensives, Roy s’implique en échec-avant et donne des coups d’épaule. C’est de bon augure pour la suite de sa carrière de le voir afficher ce genre de polyvalence à 18 ans.

L’autre joyau des Montréalais dans le circuit Courteau est le centre Riley Kidney, qui a paraphé son premier contrat professionnel environ un mois après Roy. Peut-être parce qu’il évolue dans les Maritimes, la campagne de 100 points de Kidney avec le Titan d’Acadie-Bathurst s’est jouée dans un certain anonymat, comme l’écrivait récemment le collègue Nicolas Landry dans son portrait du pivot qui a célébré ses 19 ans à la fin mars. Similairement à Roy, Kidney n’est pas le patineur le plus flamboyant, mais sa lecture du jeu, la qualité de ses feintes et sa distribution de rondelle sont sensationnelles, faisant de lui l’un des joueurs les plus redoutables de la LHJMQ à sa 3e saison. Il devra assurément ajouter du muscle à sa modeste charpente de 173 lbs, et c’est l’un des défis les plus pressants qui l’attendent avant son entrée en scène dans les rangs professionnels.

Même s’il a été privé d’une année de développement dans la NCAA en 2020-2021 lorsque la Ivy League a annulé sa saison, Sean Farrell n’a pas mis de temps à s’imposer comme l’un des meilleurs joueurs de Harvard. L’ailier de 20 ans est de la trempe de ces joueurs qui parviennent à tenir leur bout physiquement en dépit d’un gabarit de 5 pieds 9 pouces et à peine 175 lbs, grâce à un centre de gravité bas. Ses habiletés de fabricant de jeux sont telles que l'on peut l'imaginer évoluer un jour à l’aile gauche du 2e trio du Canadien. Et qui sait, peut-être éventuellement aux côtés de Cole Caufield, avec qui Farrell s’est lié d’amitié? Son entraîneur-chef Ted Donato a certainement un parti pris, mais le parallèle établi entre l’espoir du Tricolore et Mats Naslund a de quoi faire rêver. En novembre dernier, Farrell a déclaré que son objectif était d’accéder aux rangs professionnels le plus rapidement possible.    

L’apport offensif de Jan Mysak à son retour avec les Bulldogs de Hamilton dans l’OHL n’avait rien de renversant - 34 buts et 64 points en 61 rencontres -, mais qu’à cela ne tienne, le Tchèque de 19 ans demeure un centre aux habiletés variées qu’on pourrait aisément voir se traduire par du succès dans la LNH. Il a suffisamment d’habiletés offensives naturelles pour rendre son profil intrigant, étant donné son travail acharné dans toutes les zones, son grand sens des responsabilités défensives et sa volonté de converger vers le filet avec régularité. Il n’est pas banal non plus qu’il ait souvent joué un rôle de leader au sein de l’équipe nationale tchèque, chez les U18 et U20. Sommes-nous en présence d’un élément-clé de l’unité de désavantage numérique du CH d’ici deux ou trois ans? Il y a de bonnes raisons de le croire. Et comme il n'est pas le patineur le plus dynamique, Mysak est l'un des espoirs du CH qui risquent de bénéficier le plus de l'embauche d'Adam Nicholas, responsable de tout ce qui touche au développement des habiletés au sein de l'organisation. C'est d'ailleurs spécifiquement dans le perfectionnement des techniques de patinage que se spécialise Nicholas.

Ici et là

Une année de développement quelque peu éprouvante aura contribué à réviser à la baisse les attentes fondées en Cayden Primeau par certains. La 3e saison professionnelle du gardien de 22 ans a été marquée par un va-et-vient fréquent entre Laval et Montréal sur la ligne orange du métro, au gré des nombreux appels et renvois. Et lorsqu’on lui a confié le filet du Tricolore, les circonstances étaient rarement favorables à son endroit, comme en témoigne son dossier de 1-7-1 et sa moyenne de buts alloués de 4,62 en neuf départs. Heureusement pour l’ancien gagnant du trophée Mike-Ritchter avec l’Université Northeastern, cette saison n’aura pas été uniquement ponctuée de négatif, puisqu’il a présentement l’opportunité de disputer du hockey de séries, les premières du Rocket en cinq ans d’existence.

Les espoirs de l’organisation à cette position si critique ne reposent plus uniquement sur Primeau, étant donné la présence du Tchèque Jakub Dobeš, une véritable révélation avec les Buckeyes d’Ohio State à sa saison freshman en 2021-2022, ainsi que le Danois Frederik Dichow, qui a bien fait avec Kristianstads IK, au sein de l’Allsvenskan, 2e ligue en importance en Suède. Ce dernier a été sélectionné par le Danemark afin de participer aux Jeux olympiques de Pékin, en février dernier. Pas mal pour des portiers réclamés avec les 136e et 138e choix au total lors des encans de 2019 et 2020. Tous deux, à 6 pieds 5 pouces (et on pourrait également mentionner un autre gardien de l'organisation, Joe Vrbetic, à 6 pieds 6 pouces), s’inscrivent dans cette volonté des équipes de la LNH de développer des athlètes de grande taille à cette position.

Jayden Struble n’a pas été ménagé par les blessures depuis qu’il a fait le saut des rangs high school américains vers la NCAA, en 2019-2020. Le potentiel athlétique du 46e choix au total lors du repêchage de 2018 demeure alléchant. Tandis que son ami et coéquipier Jordan Harris a fait le virage chez les pros, on reverra Struble une autre année avec les Huskies de Northeastern. Ce sera une occasion pour lui, à 20 ans (et 21 lorsque la saison sera lancée) de prouver que ses habiletés offensives sont supérieures à la production de 14 points (3-11) affichée en 34 rencontres durant la dernière année.

Oliver Kapanen fait partie d’une récolte d’attaquants franchement intrigante de la part de Trevor Timmins, en juillet 2021, à son tout dernier repêchage en tant qu’adjoint au DG chez le Canadien. Sans brûler d’étapes, le neveu de Sami et cousin de Kasperi progresse de belle façon en Finlande. « (Sami et Kasperi) sont des joueurs talentueux, mais Oliver possède une intelligence du hockey plus élevée. Sa façon de concevoir sa courbe d’apprentissage et les efforts qu’il doit consentir pour accéder au prochain niveau sont supérieures à Kasperi », a évalué en entrevue avec The Athletic  son entraîneur-chef avec l’équipe de KalPa, en SM-Liiga, Tommi Miettinen. À noter qu’au Mondial junior écourté en raison de la COVID-19, le centre de 18 ans était le 3e plus jeune membre de l’effectif finlandais.

Arber Xhekaj s’est affirmé comme l’un des espoirs les plus fascinants de la pépinière montréalaise. Sorti de nulle part en tant que joueur invité au camp d’entraînement de 2021, ce produit de la Ligue de l’Ontario a laissé sa carte de visite en jouant avec le calme digne d’un vétéran. Voté le joueur le plus robuste dans la section Est de l'OHL, Xhekaj est un favori de la foule car il est une présence physique des plus intimidantes pour les attaquants rivaux. Cette réputation lui a valu le surnom de « Sheriff » auprès de ses coéquipiers des Bulldogs de Hamilton. Il ne sera peut-être jamais appelé à œuvrer sur l’attaque massive d’une équipe de la LNH, mais son tir frappé est à la fois bas et lourd (il a totalisé 12 buts en 51 matchs), et celui-ci promet de donner du fil à retordre aux gardiens, même chez les pros. Son coup de patin n’est pas le plus fluide, mais ne devrait pas l’empêcher de se tailler une place au sein d’un top-6, que ce soit à Montréal ou ailleurs.

L’histoire de Xavier Simoneau avec le CH rappelle drôlement celle de Rafaël Harvey-Pinard (NDLR : ce dernier ne figure pas au classement puisqu’il a eu 23 ans en janvier), alors que sa 3e et dernière année d’admissibilité au repêchage fut synonyme de récompense. Depuis que le Canadien l’a réclamé au 191e échelon, le centre natif de Saint-André-Avellin n’a fait que prouver à nouveau, à sa saison de 20 ans, qu’il est l’un des attaquants les plus polyvalents du circuit Courteau. Outre la hargne avec laquelle il joue chacune de ses présences, ce sont les habiletés de fabricant de jeux qui laissent une forte impression. À voir maintenant si l’excellence de ses résultats avec les Islanders de Charlottetown forcera ou non la main de dirigeants du CH à lui octroyer un contrat d’entrée?