TORONTO - Tant le Canadien que les Maple Leafs ont décidé de conserver un peu d'énergie en prévision de leur match qui sera disputé à Toronto, samedi.

Les Leafs n'ont patiné que pendant 35 minutes à leur centre d'entraînement, vendredi, après être rentrés de Floride dans la nuit. Dix joueurs montréalais leur ont succédé au cours d'une séance optionnelle, dont seulement deux qui avaient joué la veille à Winnipeg, soit l'attaquant Colby Armstrong et le défenseur Jarred Tinordi.

Le joueur de centre du premier trio de la formation torontoise, Tyler Bozak, ne s'est pas entraîné après avoir raté le match contre les Panthers la veille. L'entraîneur Randy Carlyle a dit ne pas savoir s'il serait en mesure d'affronter le Tricolore.

Le CH et les Leafs disputeront tous deux leur dernier match du calendrier régulier, samedi, dans un duel qui risque fort de s'avérer un avant-goût du premier tour éliminatoire.

Car les séries éliminatoires s'en viennent à grands pas. Et ce sera la première fois en neuf ans que le tournoi printanier fera vibrer Toronto.

Les Maple Leafs occupent le cinquième échelon dans l'Association Est avec 57 points, soit quatre de moins que le Canadien, détenteur du quatrième rang.

Si, d'ici dimanche, les Bruins de Boston récoltent un point de plus que le Canadien à leurs deux derniers matchs du calendrier régulier pour confiner le club montréalais au quatrième rang dans l'Est, et que les Leafs conservent le cinquième rang devant les Sénateurs d'Ottawa, Toronto et Montréal s'affronteront en séries pour la première fois depuis le printemps 1979.

Caryle semblait peu se préoccuper de tous ces scénarios.

« Nous devons nous occuper du match de samedi soir, et ce sera alors le Canadien qui sera dans notre amphithéâtre », a-t-il dit.

Et il sait ce qui fonctionne pour son club, qui a compilé une fiche de 26-16-5 jusqu'ici cette saison.

« Nous savons que nous pouvons rivaliser avec de bonnes équipes si nous préconisons notre style de jeu », a mentionné Carlyle. « Quand nous l'oublions, nous formons une équipe très, très ordinaire. »

Tandis que les partisans des Maple Leafs salivent à l'idée que le match de samedi soir contre le Canadien soit un prélude à une éventuelle série de premier tour, Carlyle était tout sauf fébrile - même s'il a reconnu que c'était une vieille rivalité.

Carlyle a répété que peu importe l'identité de l'adversaire ou les circonstances, l'équipe ne dérogera pas de son plan de match et ne sera pas « passive ».

« Même si tout change autour de toi, ça ne change pas ce que tu fais, à l'intérieur du vestiaire. Notre préparation sera très, très stricte et structurée, et c'est comme ça depuis le début. Nous ne changerons pas notre routine parce que c'est important que chacun d'entre nous comprenne son rôle et quelles sont nos attentes envers nos joueurs dans certaines situations, ainsi que celles de notre équipe dans certaines situations. »