SOMMAIRE

MONTRÉAL – Cinq observations à la suite de la victoire de 3-2, en fusillade, du Canadien aux dépens des Blue Jackets de Columbus mardi soir au Centre Bell.

 

Une œuvre d’art en mouvement

 

Pendant une séquence de près de six minutes, en première période, Nick Suzuki et Tomas Tatar n’ont pas posé leurs lames sur la patinoire. Sur la durée de l’engagement, la recrue n’a joué que 3:42 et le vétéran 3:02. Même en prenant en considération que le Canadien avait dû purger deux pénalités mineures, il s’agit d’un temps d’utilisation inhabituellement bas, assez pour soulever quelques interrogations. Mais si les deux hommes avaient fait quelque chose pour déplaire à leur entraîneur en début de match, on peut affirmer sans crainte de se tromper qu’ils sont maintenant revenus dans ses bonnes grâces.

 

D’emblée, on n’envoie pas une recrue de 20 ans sur la glace avec un retard d’un but et moins de deux minutes à jouer si on n’a pas solidement confiance en lui. Mais Suzuki a montré qu’il en était digne : la passe qu’il a servie à Tatar pour permettre au Canadien d’envoyer le match en prolongation, à peine une minute après que Zach Werenski eut donné l’avance aux Jackets, était une œuvre d’art en mouvement.

 

Le match a été un microcosme de la jeune carrière de Suzuki. La grande majorité du temps, le jeune fait ses affaires assez discrètement, mais on peut toujours compter sur lui pour sortir un ou deux petits jeux qui démontrent toute l’étendue de son talent. Et ces moments-là, corrigez-nous si on se trompe, semblent être de plus en plus fréquents.  

 

Un adversaire asphyxiant

 

Claude Julien avait dit s’attendre à un adversaire « agressif et physique » avec la visite des Blue Jackets. C’est plutôt sous le signe de la vitesse que la troupe de John Tortorella a abordé la rencontre. Pendant l’intégralité de la première période, l’échec-avant asphyxiant des visiteurs a rendu complètement dysfonctionnelle la relance des locaux, qui ont cédé la possession du disque avec une générosité franchement contre-productive. Les Jackets ont pressé en meute et sans discrimination. Qu’on pense à Cam Atkinson et Alexandre Texier qui harcèlent Nate Thompson pour mettre Carey Price dans l’embarras, à Josh Anderson et Sonny Milano qui font la vie dure à Brett Kulak et Cale Fleury, ou encore à Gustav Nyquist qui se met dans les pattes de Jeff Petry avant que ce dernier ne puisse prendre son élan, tout le monde sans exception a adhéré au plan de match. Les statisticiens de la Ligue nationale ont crédité Montréal de 19 revirements sur l’ensemble des quatre périodes. Honnêtement, on croit en avoir vu au moins autant seulement en première. Un match presque parfait pour une équipe sur la route. Sans le brio de Carey Price, l’histoire de ce match se serait écrite beaucoup plus tôt.  

 

Soirée écourtée pour Kulak et Fleury

 

La paire composée de Fleury et Kulak a connu une soirée particulièrement éprouvante. Sur le premier but des Jackets, à 16:46 de la première période, les deux partenaires se sont dirigés vers Emil Bemstrom en fond de territoire sans prendre compte d’Eric Robinson derrière. Le tir sur réception de ce dernier n’a laissé aucune chance à Price. Selon Natural Stat Trick, les Blue Jackets ont obtenu six chances de marquer de qualité à forces égales; Fleury et Kulak étaient sur la glace pour trois d’entre elles.

 

À l’exception d’une courte présence de dix secondes de Kulak en fin de troisième, Julien a gardé sa troisième paire d’arrière sur le banc pour les dernières huit minutes et 32 secondes du temps réglementaire et l’entièreté de la prolongation. En conséquence, Jeff Petry a été utilisé pendant 32:12 et Ben Chiarot pendant 26:51, des sommets cette saison.

 

Domi, homme d’énergie

 

L’improbable séquence de Max Domi s’est prolongée. Après 18 matchs, le belliqueux attaquant n’a toujours pas passé une seule seconde au banc des pénalités cette saison. Mais contre les Jackets, ce n’est certainement pas parce qu’il n’a pas essayé. Domi s’est retrouvé dans une prise d’étranglement dans un coin de la patinoire et a testé les limites de la légalité pendant toute la soirée dans ses interactions musclées avec David Savard. « What the $&@*did I do? » l’a-t-on vu demander à un arbitre après l’une de ces prises de bec. On le pensait alors destiné pour le cachot, mais non. C’est à croire que la confrérie des officiels s’est passé le mot.

 

Ceci dit, le Canadien aurait gagné à avoir plus d’attaquants animés de la fougue de Domi mardi. Le numéro 13 a frappé tout ce qui bougeait et a été le plus menaçant à l’endroit du gardien recrue Elvis Merzlikins. Il a terminé le match avec sept tentatives de tirs.

 

Pour ce qui est de sa candidature pour le Lady Bing, on va attendre encore un peu.

 

Poehling redescend

 

On se demandait, alors que Ryan Poehling  se dirigeait vers un autre match sous les 10 minutes de temps de jeu, pendant combien de temps la situation allait durer. Le débat se faisait de plus en plus bruyant : le développement du jeune homme était-il mieux servi dans un rôle plus effacé avec le grand club ou avec des responsabilités accrues à Laval. La réponse est venue avant le bilan d’après-match de Claude Julien, alors qu’on a annoncé le renvoi de Poehling dans la Ligue américaine.  

 

Poehling était loin de brûler la ligue au moment de son rappel. Il n’avait que cinq points en 13 matchs, mais il évoluait à sa position naturelle, au centre, et était utilisé à toutes les sauces par l’entraîneur Joël Bouchard. Les avis sont partagés quant à la meilleure stratégie à employer afin d’optimiser sa croissance, mais un retour « en bas » ne peut lui faire de tort que s’il l’aborde avec la mauvaise attitude.

 

Le départ de Poehling signifie probablement que Jesperi Kotkaniemi est maintenant remis de la blessure à l’aine qui lui a fait rater les six derniers matchs. ​

 

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